Faux, le régime de sanctions de l’ONU n’envisage pas des mesures contre des personnalités de l’opposition au Mali

Le Groupe d’experts de l’ONU sur le Mali a affirmé jeudi à MIKADO FM qu’aucun responsable de l’opposition malienne n’est visé par le régime général de sanction des Nations Unies.

Le groupe mandaté par le Conseil de sécurité des Nations Unies dément ainsi les fausses informations qui circulent dans une certaine presse et les réseaux sociaux. Elles prêtent à l’ONU l’intention de prendre des mesures contre des personnalités de l’opposition appelant à manifester contre le gouvernement du Mali.

‘’Le Groupe d’experts sur le Mali n’est pas là pour cibler les personnalités politiques maliennes qui n’ont aucun rôle dans la mise en œuvre de l’Accord d’Alger ’’a confié le coordonnateur du groupe, Albert Barume.

‘’ Ça ne fait pas partie du mandat du groupe d’Experts tel qu’il est défini par la résolution 2374 du Conseil de sécurité de l’ONU’’, a -t-il expliqué. On n’a pas un mandat général et extensible comme de nombreux groupes d’experts dans d’autres pays. Le nôtre est circonscrit. ’’

Instauré en 2017, le régime de sanctions de l’ONU pour le Mali se focalise sur les signataires de l’accord inter-malien, en l’occurrence le gouvernement, les ex-groupes armés de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et ceux de la Plateforme.

Les personnalités ou entités accusées d’entraver le processus de paix de 2015 sont soumises à des sanctions, notamment le gel des avoirs et l’interdiction de voyages. Au nombre des personnes déjà sanctionnées, Ahmed Ag Albachar, Mohamed Ould Mataly ou encore Houka Houka Ag Alhousseini

Dans son rapport à mi-parcours présenté en février 2020, le Groupe d’experts de l’ONU sur le Mali a relevé le ‘’peu de progrès enregistré sur le plan de l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali’’. Une situation qui, selon le document s’expliquait ‘’principalement par la non-tenue de réunions pendant six mois au Comité de suivi de l’Accord et par la nécessité de mener à bien un dialogue national inclusif laborieux.’’

Le prochain rapport devrait être présenté le mois prochain au Comité du Conseil de sécurité de l’ONU.

MIKADO FM

Source : Minusma Info


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