CRISE SOCIOPOLITIQUE AU MALI / Nécessité d’un dialogue consensuel entre les acteurs du Mouvement Démocratique

L’avenir des générations futures au Mali dépend en partie de l’héritage des acteurs du Mouvement Démocratique.

Le 22 mars 1991, des milliers d’étudiants, de fonctionnaire et d’ouvriers sortent dans les rues pour manifester leur volonté de mettre fin à la concentration des pouvoirs publiques pour aboutir à l’instauration du multipartisme et l’avènement du système démocratique au Mali. Pendant ces 29 années de pouvoir démocratique, après le régime dictatorial du Général président Moussa TRAORE, qu’es-ce qui à réellement marché ? Chaque année, au lieu de chercher à sauver l’école, on tente vaille que vaille à sauver l’année scolaire. L’éducation malienne bafouée, la problématique de l’emploi des jeunes est récurrente comme un serpent de mer. L’immigration clandestine et la crise au Nord sont autant de problématiques qui demeurent sans solutions. N’est-il pas nécessaire aujourd’hui que les acteurs de la révolution du 26 mars se remettent en cause ?

Le régime dictatorial du Général président Moussa TRAORE, n’a pas pu résister sous la pression populaire des travailleurs de la grande syndicale de l’Union National des Travailleurs du Mali (UNTM) et l’association des Élèves Étudiants du Mali (AEEM). La situation socio-économique et politique du pays n’autorisait pas le citoyen lambda de trouver où d’aspirer a la quiétude, le régime commet l’irréparable, une erreur de lecture répétée par les régimes autoritaires : il se retourne contre sa population et une centaine de personnes tombent sous les balles. Le 26 mars 1991, un coup d’État orchestré par le Lieutenants colonel Amadou Toumani TOURE chasse Moussa TRAORE du pouvoir.
Cette révolution ayant fait des victimes civiles d’où la commémoration du 26 mars comme «Journée des Martyrs », célébrée chaque année. Les victimes sont dressées en héros de la démocratie, avec notamment la construction des monuments à l’effigie des hommes et femmes tombés à travers les villes du Mali.

CONSTAT MITIGÉ

Le constat est mitigé, après la révolution de mars 1991, la déception est sans appel, l’école malienne à commencer d’être la dernière préoccupation des gouvernements qui se sont succéder jusqu’ici, le niveau et la qualité de l’enseignement doit aujourd’hui interpeller les autorités, l’Université est devenue un lieu de culte et d’enseignement de la violence sur toute ses formes notamment le port et l’utilisation des armes comme seul moyen de revendications.
La problématique de l’employabilité des jeunes diplômés au Mali : un problèmes récurent auquel bon nombre de chef d’État depuis l’avènement de la démocratie (Alpha Oumar KONARE, Amadou Toumani TOURE, et l’actuel président de la république El Hadj Ibrahim Boubacar KEITA) se sont confrontés sans trouver une solution durable au fil du temps et le phénomène perdurent jusqu’à présent. Es-ce un manque de volonté politique ?
L’immigration clandestine comme seule voie et moyen pour une jeunesse livrée à son sort par le manque de perspective et de volonté politiques des autorités.
L’intensification de la crise sécuritaire au Nord du pays et les conflits ethniques au centre entre peuls et dogon, l’entre dans la danse des groupuscules djihadistes notamment le réseau Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) montrent les limites d’un modèle de démocratie dépassé par le cour des événements.

La nécessité d’un dialogue franche s’impose aujourd’hui entre l’ensemble des leaders politiques et religieux composé à 90% des partis politiques issues du Mouvement Démocratique et la nouvelle génération, pour jeter les bases d’un Mali nouveau et émergent, cela passe par l’organisation d’une nouvelle conférence nationale entre tous les fils du Mali pour aboutir vers une quatrième république….
A suivre !

Cheick Oumar SOUMANO (Stagiaire)

Danaba-info

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