Badalabougou, le chaudron

Guérilla urbaine ! L’expression n’est pas trop forte pour désigner les techniques utilisées par les jeunes de Badalabougou pour affronter les forces de sécurité. Dans ce quartier, devenu l’épicentre de la contestation, les manifestants s’étaient mobilisés très tôt hier matin devant la mosquée de l’imam Mahmoud Dicko et avaient annoncé faire plus que de la résistance

Les jeunes manifestants avaient, en effet, ouvert plusieurs fronts et affrontaient les agents des forces de l’ordre par petits groupes. Pour entraver les déplacements des forces de maintien d’ordre, ils avaient érigé des barricades à maints endroits du quartier.
Pneus brûlés, dalles des fossés et grosses pierres formaient des barrages infranchissables, tenus par des jeunes téméraires armés de cailloux. Les manifestants avaient l’avantage du terrain. Ils connaissent leur quartier comme leurs poches. À l’arrivée des policiers, ils peuvent disparaître rapidement, avant de réapparaitre ailleurs.

Ce qui rendait particulièrement ardue la tâche des éléments de forces de sécurité. Ces derniers étaient réduits à tiraient des grenades lacrymogène sans discernement sur tout ce qui bougeait avant de se replier. Un nuage de gaz lacrymogène flottait au-dessus du quartier, incommodant les habitants. Les affrontements se sont poursuivis pendant des heures.

Le matin, le marché du quartier avait été rapidement évacué à la suite des alertes infondées. Une rumeur avait couru, mettant en garde quiconque s’y rendrait pour vendre ou acheter des condiments. Les contrevenants s’exposeraient à des agressions, soutenait la rumeur.

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Source : L’Essor 

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