Ecole : L’année scolaire 2019-2020 sera-t-elle sauvée?

Suite à une grève interminable qui a paralysé  l’école  malienne  au niveau  des préscolaires, fondamentales, techniques et professionnelles et secondaires, pour l’application  de l’article 39  dont l’Etat malien refusait  d’appliquer, le président  de la République Ibrahim  Boubacar Kéita a ordonnée en juin  dernier d’appliquer  ledit article. Quelques jours  après, un accord  est signé entre  les enseignants grévistes  du  Collectif  des syndicats  de l’éducation signataires du 15 Octobre 2016 et le gouvernement malien. Dans le dit accord, il est dit clairement que  les parties ont convenu de fixer la date d’application de cet accord  sur le salaire du mois d’Août 2020 avec les arriérées  de 2020.  Mais que,  toutefois, en cas de difficulté, le payement  interviendra sur celui du mois de Septembre 2020. Les enseignants tiennent strictement au respect de l’engagement pris par le gouvernement malien. Auquel cas, menacent-ils, il n’y aura une année blanche. En ce sens que les examens de fin  d’année prévus en septembre et Octobre prochains, seront pris en otage par les enseignants. C’est en tout cas  l’alerte que les enseignants viennent de donner.  «Alerte: article 39 ou année blanche : la crise scolaire 2019-2020 n’est pas morte, elle vit car l’article 39 de la loi N°2018-007 Du 16 JAN 2018 n’est pas encore appliqué», ont-ils lancé  à l’endroit  de leurs militants  comme  pour leur  dire  que les responsables syndicaux restent vigilants pour que  soient appliqués à la lettre  les engagements pris.

Les enseignants  on rappelé  que  c’est  le mercredi 17 juin 2020 qu’un accord a été signé entre le gouvernement malien et les syndicats de l’éducation signataires du 15 Octobre 2016. Ils ont ajouté que les parties ont convenu  de fixer  la date d’application de cet accord sur le salaire du mois d’août 2020 avec les arriérées de 2020. Toutefois, en cas de difficulté, le payement interviendra sur celui du mois de septembre 2020. Pour ce qui concerne les arriérées de 2019, ont-ils indiqué,  le payement interviendra un mois après l’alignement ou au plus tard celui qui suivra ce dernier. Selon eux, le non respect de l’accord signé le 17 Juin 2020 entre le gouvernement malien et les syndicats de l’éducation signataires  du 15 octobre 2016 engendrera de nouvelles manifestations syndicales (assemblées générales, meetings, sit-in, marches, grèves,…). L’État malien doit, insistent-ils, impérativement respecter son engagement  afin d’éviter  de nouvelles perturbations dans le milieu scolaire dont il sera le seul responsable.

Au passage, ils ne soulignent que la loi n° 2018-007 du 16 janvier 2018 portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, l’Enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale: l’Assemblée Nationale a délibéré et adopté à sa séance du 12 Janvier 2018. Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit : chapitre  II: des rémunérations et  des avantages.  « Article 39 : Toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Éducation préscolaire et spéciale. Bamako, le 16 janvier 2018
Le Président de la République
Ibrahim Boubacar  Kéita», ont rappelé  les enseignants  de l’engagement pris par IBK en 2018 et qui n’a pas été matérialisé  jusqu’à ce jour à part  promesse.

Les enseignants  ont fait un survole des luttes de  leur  revendication syndicale: les  syndicats  de l’éducation  signataires  du 15 Octobre 2016 exigent l’application immédiate de l’article  39 de la loi N°2018-007 Du 16 JAN 2018 (le respect de la constitution et la loi); le premier  préavis de grève est  arrivé  le 29 novembre 2019 au Ministère du Dialogue Social, du Travail et de la Fonction Publique. Ensuite, disent-ils, les syndicats de l’éducation ont observé une grève de 05 jours allant du 16 décembre 2019 au vendredi 20 Décembre 2019. Enfin, ont-ils poursuivi, la grève a été reconduite le Lundi 06 janvier 2020 parce que la revendication syndicale n’a pas été satisfaite. En outre, les manifestations syndicales se sont déroulées entre le lundi 16 décembre 2019 et le mardi 16 juin 2020. La durée estimable est de 7 mois (Du 16 décembre 2019 au 17 juin 2020).

Hadama B. Fofana

Source: Le Républicain 

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