La société civile malienne en pleine réflexion sur la refondation du pays

Bamako, la table ronde sur la Refondation au Mali de deux jours se terminait samedi. Cette initiative de personnalités de la société civile réunies au sein du Groupe de Réflexions d’Analyses et d’Initiatives novatrices (Grain). Cherchait à trouver des pistes d’actions pour le renouveau de la gouvernance au Mali.

Sans détour, Ousmane Sy, ancien ministre malien et spécialiste des questions de décentralisation, campe le décor. « Nos crises sont des crises de gouvernance. Nous avons des États que tout le monde contourne, que personne ne respecte, martèle-t-il. Or un État est chargé de gérer la société et si un État n’est pas capable de gérer la société, il faut comprendre pourquoi. »

Refonte des textes

Du coup, il faut aujourd’hui changer de logiciel, refonder l’État, et ça passe par des actions urgentes. C’est notamment ce que propose Habib Ouane, ancien ministre malien de l’Énergie, et consultant international : « Il faut faire une refonte des textes qui président aux élections et au fonctionnement de la société politique. Il faut aussi s’assurer que les systèmes d’éducation et de santé qui ont prévalu jusqu’à ce jour feront l’objet de réformes approfondies. »

Les participants à la rencontre ont lancé un appel pour une transition réussie au Mali. Une occasion pour jeter un regard sur les premiers pas de la junte. Mossadeck Bally, membre du Grain, s’interroge sur l’agenda politique de la junte : « Le citoyen lambda malien est quand même inquiet. Nous avons vu avec quelles difficultés la charte a été promulguée. Nous nous demandons finalement qu’elle est l’agenda. » Il ajoute comme d’autres que la naissance d’une 4e République est nécessaire pour reconstruire le Mali nouveau.

Source: www.rfi.fr/fr/afrique



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