ÉDITORIAL : UNE LONGUE ATTENTE POUR LA FORMATION DU GOUVERNEMENT DE LA TRANSITION

Tout semble au ralenti. Et pourtant, c’était avec triomphe que la chute d’IBK avait été accueillie. Beaucoup de personnes avaient hâtivement prédit, la fin des nuages sur le terrain des remous sociopolitiques.
Les héros de ce mardi 18 Août dernier, sont les militaires venus de Kati, à 15 km de Bamako, la capitale malienne.
Ces derniers, tous triomphants, seront acclamés, applaudis et vivement salués, le vendredi 21 Août, à la place de l’indépendance. Une grande communion avait eu lieu entre ces militaires, désormais appelés Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) et le M5-RFP, la grande nébuleuse des contestations.
Le rêve d’un vrai mariage avait dominé toutes imaginations.
Mais la désillusion ne se fera pas tarder les 5 et 6 septembre, lors des réflexions sur le choix des termes de références. Ensuite, les 10 et 12, lors de l’élaboration de la charte de la transition. Le M5-RFP, annoncera son désaccord avec le CNSP, l’accusant de n’avoir pas pas pris en compte ses propositions.
Ce divorce prendra des proportions avec l’installation du collège en charge de la désignation des responsables des organes de la transition.
Entre temps, les autorités devraient gérer leurs différends avec la CEDEAO.
Le président, le vice-président et le premier ministre, de la transition, sont désormais officiellement connus.
Mais l’annonce du gouvernement de cette transition tarde aussi longtemps.
Le premier ministre Moctar Ouane, est encore dans les bois sacrés.
IL y a déjà, une semaine qu’il est nommé, et aucun signe du nouveau gouvernement.
Y aurait-il des problèmes ?
Sûrement oui !
Il convient de noter que les CV des postulants, sont énormes. Tout le monde veut être dans le gouvernement. IL faudrait alors espérer que le trio, BAH N’DAOU, ASSIMI GOÏTA et MOCTAR OUANE, soient en harmonie, sur le choix des ministres de la transition.
En vérité, la tâche pourrait être très délicate. Surtout que les militaires et les civils, n’ont jamais la même vision, sur la gestion des affaires publiques.
Les militaires sont dans la vision du respect des principes et surtout, dans l’obligation de l’application des décisions prises. Contrairement à eux, les civils font des calculs politiciens et tiennent compte des susceptibilités.
Le retard pour la formation du gouvernement, pourrat probablement trouver ses raisons dans les deux visions différentes.
Mais, quoi qu’il en soit, le Mali souffre déjà de l’absence du gouvernement, il y a cinq mois.
D’ailleurs, la crise sécuritaire au niveau du centre, est très préoccupante. Et cela mérite une grande attention, pour que le gouvernement soit vite formé.

La Rédaction !

Mandeinfos.com 

Articles associés