Suite aux avancées notables vers la normalisation constitutionnelle : La CEDEAO lève toutes ses sanctions contre le Mali

La CEDEAO a levé, le 5 octobre dernier, toutes ses sanctions contre le Mali. L’institution sous régionale a justifié cette décision aux « avancées notables » vers la normalisation constitutionnelle.

Le Mali n’est plus sous embargo. Les sanctions imposées par les Chefs d’État de la CEDEAO aux lendemains du renversement du régime IBK, ont été levées en début de cette semaine.

En effet, après avoir expliqué, dans son document, les raisons des sanctions contre le Mali, la CEDEAO a aussi salué l’avancée vers la normalisation constitutionnelle pour la transition au Mali. Ainsi, elle a salué la nomination de Bah N’Daw comme président civil de la transition. « Les Chefs d’État et de gouvernement ont pris acte de la nomination et de l’investiture de M. Bah N’DAW en tant que Président civil de la Transition. Ils le félicitent et lui expriment le soutien de la CEDEAO pour le succès de sa mission », lit-on dans le communiqué. L’institution s’est aussi félicitée de la nomination d’un premier ministre civil. L’un des points auxquels la CEDEAO tenait comme les prunelles de ces yeux, c’était la publication de la dernière version de la charte de la transition dans le journal officiel et la levée de toute équivoque sur le fait que le vice-président ne peut, en aucun cas remplacer le président de la transition en cas de vacance. Elle a obtenu cela du CNPS. « En outre la charte de la Transition publiée au Journal officiel de la République du Mali et qui prend en compte d’autres décisions des Chefs d’État et de gouvernement a été reçue à la CEDEAO le 1 er octobre 2020 », précise le communiqué de l’institution. Ces décisions concernent les responsabilités du Vice-Président de la Transition, chargé de la Sécurité et de la Défense ; le retrait des dispositions permettant au Vice-Président de remplacer le Président de la Transition ; et la durée de la transition fixée à 18 mois.

Suite à toutes ces évolutions, la CEDEAO a jugé nécessaire de lever les sanctions contre le Mali. « Prenant en compte ces avancées notables vers la normalisation constitutionnelle et pour soutenir ce processus, les Chefs d’État et de gouvernement décident de la levée des sanctions sur le Mali », indique le communiqué de l’institution. Les Chefs d’État de la CEDEAO ont également appelé tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux à soutenir le Mali.

Par ailleurs, l’institution sous régionale a demandé, aux autorités de la transition, la mise en œuvre rapide de ses autres décisions, en particulier la libération de tous les officiels militaires et civils arrêtés depuis le 18 août 2020 et la dissolution du CNSP.

Boureima Guindo

Source : LE PAYS



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