CHU Point G : Environ 200 Thésards réclament 10 mois de ristournes

Les Thésards de l’hôpital du Point G ont exprimé, à travers un sit-in, leur souffrance due au non-paiement de leurs ristournes pendant 10 mois. Selon leur vice-coordinateur, Dr Seydou Karembé, les thésards du CHU Point G n’ont pas touché un rond de leurs ristournes depuis le début de l’année 2020.

« Les thésards du CHU Point G souffrent le martyre (10 mois sans ristournes) », peut-on lire sur la banderole des manifestants habillés en blouse.

Selon Dr Karembé, les ristournes s’élèvent  à 500 f par jour et 15 000f par mois pour chacun des Thésards . Au niveau de l’hôpital du Point G, ils sont environ 200 thésards qui sont privés de leurs ristournes depuis 10 mois. «Depuis le début de l’année, nous n’avons pas perçu un seul centime » , déplore le vice-coordinateur des Thésards, Dr Seydou Karembé, médecin. Selon ses explications, l’hôpital paie les thésards sur la ligne des bi appartenant (sur l’émolument des professeurs). Mais, dit-il, il se trouve  que cette année, cette somme est insuffisante et l’hôpital a demandé un crédit pour  payer les thésards. «Le budget a rejeté la demande parce qu’elle n’était pas spécifiée et nous avons été interpellés pour que nous apportions un document qui prouve que nous devons être payés. Choses que nous avons faites », a expliqué Dr Karembé, sur sa page Facebook. Au Directeur général de l’hôpital du Point G,  le jeune médecin adresse un message fort : « Le D G,  vos thésards travaillent comme des chevaux à fournir  des efforts mécaniques constamment ». Pire, durant toute la période de la pandémie de COVID-2019, ces étudiants en thèse qui sont au niveau de l’hôpital du Point  G sont restés sans mesures d’accompagnement. Ils n’ont pas reçu de prime, selon leur vice-coordinateur des Thésards.

En plus des problèmes de ristournes, ces Thésards ont dénoncé leurs mauvaises conditions de travail et de vie. «Le scanner n’est plus d’actualité dans ce CHU depuis 2 ans environ. La radiographie tombe en panne comme la charrette que mon grand-père m’a léguée. La nourriture de la cantine est aussi insalubre que le dépôt d’ordures de médina coura. Les toilettes n’en  parlons pas », a fustigé le Dr Seydou Karembé. Le vice-coordinateur des thésards n’en décolère pas et ajoute : « Les salles d’hospitalisation sont dans les plus conditions les plus déplorables ».

Après la peinture de ces conditions déplorables au niveau du Point G, Dr Karembé a interpellé le DG de l’hôpital sur la souffrance des Thésards. « Monsieur le DG, sache que les thésards sont les chevilles ouvrières de l’hôpital. L’hôpital du Point G qui s’asphyxie chaque jour. Les thésards payent de leurs propres fonds pour bénéficier des soins dans l’hôpital où ils servent. Certains d’entre nous ont fait la coronavirus. Monsieur le DG, saches que nous sommes des responsables de famille et nous avons les mêmes besoins », a-t-il plaidé pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses collègues.

En plus des responsables de l’hôpital du Point G, les Thésards ont interpellé la nouvelle ministre de la Santé…

Manque de moyens ou mauvaise volonté ?

En effet, il y a environ 200 Thésards au niveau de l’hôpital du Point G. Chacun des Thésards a 15000 f comme ristourne par mois. Les 10 mois font 150 000 f pour chacun des étudiants. Pour les 200, le montant total ne dépasse pas 30.000. 000 F CFA. Un hôpital de grande  renommée peut-il être en incapacité de payer 30 millions ? Si le paiement devait se faire par une autre structure, la direction de l’hôpital n’a-t-elle pas passé le message ? Elle seule a la réponse.

Il faut préciser que les Thésards sont les étudiants en médecine qui ont validé la 6ème année et qui sont sur leur thèse.


Boureima Guindo

Source: LE PAYS 



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