Les jeunes du village de Liebé dans le cercle de Bankass unis autour de leur Association Fina Tawa Seeno ont tenu une conférence de presse ce samedi 7 novembre. Cette conférence de presse a été l’occasion pour ces jeunes peuls de dénoncer et condamner avec la dernière rigueur du comportement de certains militaires des forces de défense et de sécurité qui ont commis des exécutions sommaires et extrajudiciaires allant de la période de février 2020 à nos jours.
M Ibrahim Dicko, Président de l’Association Fina Tawa Seeno expliquera que la situation est très grave car des graves violations des droits humains auxquelles s’adonnent ces brebis galeuses tapies dans l’armée sont d’autant plus dangereuses qu’elles sont dirigées principalement contre une communauté , notamment la communauté peuhle remettant ainsi en cause l’unité nationale du pays déjà fragilisée par les différentes rebellions.
Selon lui rien que la période allant de février 2020 à nos jours, la jeunesse FinnaTaawa Seeno a répertorié avec des preuves à l’appui, cent vingt-huit (128) cas d’exécutions sommaires et extrajudiciaires, des dizaines de blessés et deux cents cinquante un (251) cas de personnes enlevées ou portées disparues. Tous ces cas ont été commis par des militaires ou du fait de leur complicité.
M Ibrahim Dicko donnera un cas plus flagrant et plus récent qui s’est produit le 22 octobre 2020 à Liebé dans la commune de Baye (cercle de Bankass). « Suite à l’attaque perpétrée par des présumés terroristes sur le camp de sokoura le 12 octobre 2020, l’armée décide de procéder à des opérations de ratissage, ce qui est tout à fait normal et nécessaire sauf qu’il s’agissait plutôt d’opérations de représailles contre un village peuhl situé à plus de 40 km au nord de Sokoura et soupçonné à tort d’abriter les présumés auteurs de l’attaque du camp. Ces soupçons infondés ont suffi pour que des soldats maliens, guidés par des chasseurs locaux (Mani de Milma-kanga et Tidiani de Pissa) débarquent dans le village de Liebé ce jeudi 22 octobre 2020 aux environs de 11h 30 pour tirer sans discernement sur tout ce qui bouge. Le bilan est lourd : vingt-quatre (24) corps sans vie ont été formellement identifiés et inhumés 24h après par les rescapés de la furie meurtrière. Il faut noter qu’une dizaine des personnes tuées ont plus de 60 ans. Les visiteurs du jour n’ont pas seulement tué, ils ont également incendié et pillé avec une cruauté indescriptible : habitations, champs de culture et greniers. Des femmes survivantes, séquestrées et menacées de mort, rapportent que certains militaires faisaient de porte à porte à la recherche d’argent et de bijoux. Un survivant de 75 ans rapportent qu’il a été arrêté devant sa porte et conduit vers une mare au bord du village où il trouva six autres villageois couchés à terre les mains ligotées et les yeux bandés. Les septs personnes furent ensuite conduites dans une maisonnette non loin de la grande route avant d’être ‘’arrosées’’. Ayant pris des balles au bras et couvert de sang, le vieux a été laissé pour mort comme les autres. Il reprit ses esprits 1h après et se débrouilla pour arriver chez lui. Il est aujourd’hui en traitement dans un endroit que nous tenons secret pour des raisons de sécurité… » Nous fulmine le Président de l’Association de la jeunesse FinaaTaawaSeeno.
Bokoum Abdoul Momini
M Ibrahim Dicko, Président de l’Association Fina Tawa Seeno expliquera que la situation est très grave car des graves violations des droits humains auxquelles s’adonnent ces brebis galeuses tapies dans l’armée sont d’autant plus dangereuses qu’elles sont dirigées principalement contre une communauté , notamment la communauté peuhle remettant ainsi en cause l’unité nationale du pays déjà fragilisée par les différentes rebellions.
Selon lui rien que la période allant de février 2020 à nos jours, la jeunesse FinnaTaawa Seeno a répertorié avec des preuves à l’appui, cent vingt-huit (128) cas d’exécutions sommaires et extrajudiciaires, des dizaines de blessés et deux cents cinquante un (251) cas de personnes enlevées ou portées disparues. Tous ces cas ont été commis par des militaires ou du fait de leur complicité.
M Ibrahim Dicko donnera un cas plus flagrant et plus récent qui s’est produit le 22 octobre 2020 à Liebé dans la commune de Baye (cercle de Bankass). « Suite à l’attaque perpétrée par des présumés terroristes sur le camp de sokoura le 12 octobre 2020, l’armée décide de procéder à des opérations de ratissage, ce qui est tout à fait normal et nécessaire sauf qu’il s’agissait plutôt d’opérations de représailles contre un village peuhl situé à plus de 40 km au nord de Sokoura et soupçonné à tort d’abriter les présumés auteurs de l’attaque du camp. Ces soupçons infondés ont suffi pour que des soldats maliens, guidés par des chasseurs locaux (Mani de Milma-kanga et Tidiani de Pissa) débarquent dans le village de Liebé ce jeudi 22 octobre 2020 aux environs de 11h 30 pour tirer sans discernement sur tout ce qui bouge. Le bilan est lourd : vingt-quatre (24) corps sans vie ont été formellement identifiés et inhumés 24h après par les rescapés de la furie meurtrière. Il faut noter qu’une dizaine des personnes tuées ont plus de 60 ans. Les visiteurs du jour n’ont pas seulement tué, ils ont également incendié et pillé avec une cruauté indescriptible : habitations, champs de culture et greniers. Des femmes survivantes, séquestrées et menacées de mort, rapportent que certains militaires faisaient de porte à porte à la recherche d’argent et de bijoux. Un survivant de 75 ans rapportent qu’il a été arrêté devant sa porte et conduit vers une mare au bord du village où il trouva six autres villageois couchés à terre les mains ligotées et les yeux bandés. Les septs personnes furent ensuite conduites dans une maisonnette non loin de la grande route avant d’être ‘’arrosées’’. Ayant pris des balles au bras et couvert de sang, le vieux a été laissé pour mort comme les autres. Il reprit ses esprits 1h après et se débrouilla pour arriver chez lui. Il est aujourd’hui en traitement dans un endroit que nous tenons secret pour des raisons de sécurité… » Nous fulmine le Président de l’Association de la jeunesse FinaaTaawaSeeno.
Bokoum Abdoul Momini
Source: Maliweb.net