Dans une déclaration rendue publique, le 11 novembre 2020, le M5-RFP (Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques) a unanimement décidé de ne pas participer au Conseil National de Transition (CNT) dans le format proposé par les autorités de la transition. Par conséquent le M5-RFP « dénie à quiconque d’y participer en son nom et met en garde les autorités de la Transition contre toute manipulation visant à associer son nom à cette mascarade ». Par ailleurs, le M5-RFP lance un appel à « toutes les forces patriotiques, politiques et sociales pour se concerter, rentrer en résistance et faire face pour sauver la Démocratie et la République afin de réaliser le changement pour lequel des millions de Maliens se sont battus et dont certains ont consenti le sacrifice suprême ».
«Le M5-RFP, sans étonnement et sans surprise, a appris par les réseaux sociaux, avant d’en avoir confirmation dans le journal officiel du mardi 10 novembre 2020, l’adoption de deux décrets fixant respectivement les modalités de désignation des membres du Conseil National de Transition (CNT) et la clé de répartition dudit organe », révèle la déclaration du M5-RFP sous la plume de Choguel Kokalla Maïga. Le M5-RFP déplore le fait de n’avoir pas été officiellement saisi de cette question vitale pour la bonne marche de la Transition. «A l’examen, les deux décrets sont purement et simplement inacceptables pour le Peuple malien pour diverses raisons, dont les très nombreuses irrégularités aussi bien dans la forme que dans le fond des deux textes. Le M5-RFP, profondément attaché à l’Etat de droit, ne saurait cautionner aucune violation des textes fondamentaux, en l’occurrence la Constitution et la Charte de la Transition. Le délai de 48 heures imparti aux candidats pour déposer leurs dossiers procède d’une méconnaissance totale des réalités du Mali. Que feront en effet les candidats dont les casiers judiciaires doivent être délivrés dans des localités éloignées de Bamako ou situées en zone d’insécurité pour obtenir ce document sans lequel leurs dossiers, forcément incomplets seront rejetés », souligne la déclaration du M5-RFP. Ce mouvement qui a contribué à la chute du régime du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) indique que ce court délai procède aussi d’une volonté de favoriser la fraude et le favoritisme. « Le M5-RFP dispose en effet d’éléments probants, de témoignages sur ce qui apparaît comme des « délits d’initiés » : ceux dont la présence est souhaitée au CNT ont déjà été invités depuis plusieurs jours, de se procurer le fameux sésame. Il est inadmissible que le Vice-président de la Transition, encore président du CNSP non encore dissout, dispose d’un pouvoir de censeur pour choisir les bons et mauvais candidats en lieu et place des entités concernées. De quelle connaissance des candidats, de quel droit ou encore de quelle légitimité disposerait-il pour s’octroyer une telle prérogative dont le but inavoué est d’amener les seuls amis, parents et affidés au CNT. Ces manœuvres sur la mise en place du CNT ont fait tomber les masques et dévoilé la nature purement militaire de la Transition avec un habillage civil qui ne trompe plus personne ni au Mali ni parmi les observateurs internationaux », remarque le M5-RFP. Selon ce regroupement piloté par Choguel Kokalla Maïga, il appartient au Peuple malien de se mettre débout, de dénoncer la restauration en cours, de se battre contre le maintien du régime de IBK sans IBK et de refuser la manipulation et la forfaiture en cours. « En conséquence, le M5-RFP lance un appel à toutes les forces patriotiques, politiques et sociales pour se concerter, rentrer en résistance et faire face pour sauver la Démocratie et la République afin de réaliser le changement pour lequel des millions de Maliens se sont battus et dont certains ont consenti le sacrifice suprême. Le M5-RFP, qui refuse de servir de faire-valoir à un régime militaire déguisé, a unanimement décidé de ne pas participer au Conseil National de Transition (CNT) dans le format proposé. Par conséquent le M5-RFP dénie à quiconque d’y participer en son nom et met en garde les autorités de la Transition contre toute manipulation visant à associer son nom à cette mascarade », conclut la déclaration du M5-RFP sur la mise en place du CNT.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain- Mali
«Le M5-RFP, sans étonnement et sans surprise, a appris par les réseaux sociaux, avant d’en avoir confirmation dans le journal officiel du mardi 10 novembre 2020, l’adoption de deux décrets fixant respectivement les modalités de désignation des membres du Conseil National de Transition (CNT) et la clé de répartition dudit organe », révèle la déclaration du M5-RFP sous la plume de Choguel Kokalla Maïga. Le M5-RFP déplore le fait de n’avoir pas été officiellement saisi de cette question vitale pour la bonne marche de la Transition. «A l’examen, les deux décrets sont purement et simplement inacceptables pour le Peuple malien pour diverses raisons, dont les très nombreuses irrégularités aussi bien dans la forme que dans le fond des deux textes. Le M5-RFP, profondément attaché à l’Etat de droit, ne saurait cautionner aucune violation des textes fondamentaux, en l’occurrence la Constitution et la Charte de la Transition. Le délai de 48 heures imparti aux candidats pour déposer leurs dossiers procède d’une méconnaissance totale des réalités du Mali. Que feront en effet les candidats dont les casiers judiciaires doivent être délivrés dans des localités éloignées de Bamako ou situées en zone d’insécurité pour obtenir ce document sans lequel leurs dossiers, forcément incomplets seront rejetés », souligne la déclaration du M5-RFP. Ce mouvement qui a contribué à la chute du régime du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) indique que ce court délai procède aussi d’une volonté de favoriser la fraude et le favoritisme. « Le M5-RFP dispose en effet d’éléments probants, de témoignages sur ce qui apparaît comme des « délits d’initiés » : ceux dont la présence est souhaitée au CNT ont déjà été invités depuis plusieurs jours, de se procurer le fameux sésame. Il est inadmissible que le Vice-président de la Transition, encore président du CNSP non encore dissout, dispose d’un pouvoir de censeur pour choisir les bons et mauvais candidats en lieu et place des entités concernées. De quelle connaissance des candidats, de quel droit ou encore de quelle légitimité disposerait-il pour s’octroyer une telle prérogative dont le but inavoué est d’amener les seuls amis, parents et affidés au CNT. Ces manœuvres sur la mise en place du CNT ont fait tomber les masques et dévoilé la nature purement militaire de la Transition avec un habillage civil qui ne trompe plus personne ni au Mali ni parmi les observateurs internationaux », remarque le M5-RFP. Selon ce regroupement piloté par Choguel Kokalla Maïga, il appartient au Peuple malien de se mettre débout, de dénoncer la restauration en cours, de se battre contre le maintien du régime de IBK sans IBK et de refuser la manipulation et la forfaiture en cours. « En conséquence, le M5-RFP lance un appel à toutes les forces patriotiques, politiques et sociales pour se concerter, rentrer en résistance et faire face pour sauver la Démocratie et la République afin de réaliser le changement pour lequel des millions de Maliens se sont battus et dont certains ont consenti le sacrifice suprême. Le M5-RFP, qui refuse de servir de faire-valoir à un régime militaire déguisé, a unanimement décidé de ne pas participer au Conseil National de Transition (CNT) dans le format proposé. Par conséquent le M5-RFP dénie à quiconque d’y participer en son nom et met en garde les autorités de la Transition contre toute manipulation visant à associer son nom à cette mascarade », conclut la déclaration du M5-RFP sur la mise en place du CNT.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain- Mali