Commune VI : Le maire Keïta en prison

C’est devenu une chose banale d’entendre cette assertion à Bamako ou ailleurs au Mali: «un maire en prison pour des raisons de spéculations foncières». N’est-il pas temps de retirer l’attribution et la vente de parcelles aux maires ? Le bilan du foncier est apocalyptique sur toute l’étendue du territoire. Un moment donné (1997), les maires des six (06) Communes de Bamako se sont retrouvés derrière les grilles à Bamako- Coura comme si leur parcours passait forcément  par la prison.

Aujourd’hui, l’édile de la Commune VI est accusé de spéculation foncière pour vente illicite d’une parcelle. Certes, son incarcération le blanchira  ou l’accusera, mais d’ici là, il prendra un repos forcé. La prison est une école de sagesse pour les hommes politiques. Seuls sortent vainqueurs les grands hommes. Parmi les maires emprisonnés, celui de la mairie du district de Bamako bat le record des arrestations honteuses, les autres pour fautes administratives ou méconnaissances des textes qui régissent le foncier.

Cependant, l’édile du district sort  toujours de prisons en payant des cautions d’une liberté provisoire et fait pire. Où est la justice dans tout ça ? Si la prison est le domicile secondaire des édiles avec liberté limitée, ils assurent la police et la sécurité des personnes et de leurs biens dans les différentes communes. En attendant le verdict de la Cour, le maire Boubacar Kéita peut se reposer tranquillement en son domicile secondaire. Les hommes politiques prennent rarement un congé pour se reposer. La prison fait partie de la vie politique d’un maire.

La Commune VI est vaste et peuplée. Elle compte environ une douzaine de quartiers et plusieurs quartiers spontanés à ses environs. Toute chose qui soulève la convoitise des maires et la colère d’une population expropriée de ses parcelles par des politiciens véreux. La sentence est attendue afin que le maire sorte de son second domicile.

Brin COULIBALY

Source: Inter de Bamako 

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