Aujourd’hui s’il y’a une chose inadmissible dans la gestion du pays, c’est bien le caractère militaire de la transition. Aux préfectures jusqu’au haut sommet de l’État, les militaires semblent dans la logique de ne rien céder aux civils principalement ceux du mouvement contestataire de l’ancien régime qui a brillamment combattu pour que soit ce jour de toutes les trahisons.
Au lendemain du coup d’État contre l’ex-président de la République, Monsieur Ibrahim Boubacar Keita, les militaires qui sont venus parachever la lutte farouchement menée par le mouvement du 5 juin sont entrain de se faire découvrir Chaque jour qui passe. Malgré les nombreuses dénonciations des partis politiques sur la main mise de la junte et sa volonté de maquiller le pouvoir Kaki en civil, Assimi Goita et ses hommes semblent désormais dans la logique de bénéficier du beurre, l’argent du beurre et la fermière. On peut écarter un adversaire sans pour autant le faire tourner en ridicule. Au mode de désignation des présidents et les membres du gouvernement de la transition à la mise en place de ceux du CNT, les ex-putschistes continuent de faire parler d’eux. L’immortel CNSP visiblement aux commandes a du mal à faire la différence entre mission d’un soldat en temps de guerre et celle des bureaucrate. Après avoir flouer les acteurs du changement de régime, ces derniers tenteraient ils de positionner ces autres compagnons qui ont participé à la mutinerie du 18 Août dernier mettant aux arrêts les institutions de la république ? En tout cas le mouvement du juin M5-RFP blessé au plus profond de lui, semble décider à se faire entendre. Au cours de son point de presse tenu vendredi dernier au CSTM, ce mouvement dans sa déclaration a rejeté les décrets relatifs à la composition du CNT lus par le porte-parole du gouvernement. A noter que ce conseil qui va jouer le rôle de l’AN sera majoritairement composé de militaires qui attendent aussi impatiemment leur part du gâteau, le fruit de leurs efforts. A l’en croire, le M5-RFP, cette volonté d’accaparement de pouvoir n’a que pour objet de marginaliser la classe politique. Il juge inadmissible le fait que le Vice-président de la Transition dispose d’un pouvoir de censeur pour choisir les bons et mauvais candidats en lieu eu place des entités concernées. De quelle connaissance des candidats, de quel droit ou encore de quelle légitimité disposerait-il pour s’octroyer une telle prérogative dont le but inavoué est d’amener les seuls amis, parents et affidés au CNT. Selon le mouvement contestataire du 5 juin, ces manœuvres sur la mise en place du CNT ont fait tomber les masques et dévoiler la nature purement militaire de la Transition avec un habillage civil qui ne trompe plus personne ni au Mali ni parmi les observateurs internationaux. Par ailleurs, refusant de servir de faire-valoir à un régime militaire déguisé en civil , les membres fidèles du mouvement du 5 juin ont decidé à l’unanimité de ne pas participer au Conseil National de Transition (CNT) dans le format proposé. <<Le M5-RFP dénie à quiconque d’y participer en son nom et met en garde les autorités de la Transition contre toute manipulation visant à associer son nom à cette mascarade.>> ont-ils déclaré . Il reste à savoir si les hommes forts du pouvoir vont accepter de faire machine arrière en cédant tout simplement à César qui lui revient, la gestion du CNT et celle des préfectures. Dans le cas contraire, disposeraient-ils d’un arsenal qui pourra faire face à ce vent violent qui s’annonce. A ce rythme, pour se faire entendre, ne faut-il pas craindre un duo UNTM-M5RFP sur le boulevard de l’indépendance comme à la belle époque de l’ancien locateur de Koulouba fraîchement renversé. A bon entendeur salut!
Bechir Ben Chérif Haidara
Au lendemain du coup d’État contre l’ex-président de la République, Monsieur Ibrahim Boubacar Keita, les militaires qui sont venus parachever la lutte farouchement menée par le mouvement du 5 juin sont entrain de se faire découvrir Chaque jour qui passe. Malgré les nombreuses dénonciations des partis politiques sur la main mise de la junte et sa volonté de maquiller le pouvoir Kaki en civil, Assimi Goita et ses hommes semblent désormais dans la logique de bénéficier du beurre, l’argent du beurre et la fermière. On peut écarter un adversaire sans pour autant le faire tourner en ridicule. Au mode de désignation des présidents et les membres du gouvernement de la transition à la mise en place de ceux du CNT, les ex-putschistes continuent de faire parler d’eux. L’immortel CNSP visiblement aux commandes a du mal à faire la différence entre mission d’un soldat en temps de guerre et celle des bureaucrate. Après avoir flouer les acteurs du changement de régime, ces derniers tenteraient ils de positionner ces autres compagnons qui ont participé à la mutinerie du 18 Août dernier mettant aux arrêts les institutions de la république ? En tout cas le mouvement du juin M5-RFP blessé au plus profond de lui, semble décider à se faire entendre. Au cours de son point de presse tenu vendredi dernier au CSTM, ce mouvement dans sa déclaration a rejeté les décrets relatifs à la composition du CNT lus par le porte-parole du gouvernement. A noter que ce conseil qui va jouer le rôle de l’AN sera majoritairement composé de militaires qui attendent aussi impatiemment leur part du gâteau, le fruit de leurs efforts. A l’en croire, le M5-RFP, cette volonté d’accaparement de pouvoir n’a que pour objet de marginaliser la classe politique. Il juge inadmissible le fait que le Vice-président de la Transition dispose d’un pouvoir de censeur pour choisir les bons et mauvais candidats en lieu eu place des entités concernées. De quelle connaissance des candidats, de quel droit ou encore de quelle légitimité disposerait-il pour s’octroyer une telle prérogative dont le but inavoué est d’amener les seuls amis, parents et affidés au CNT. Selon le mouvement contestataire du 5 juin, ces manœuvres sur la mise en place du CNT ont fait tomber les masques et dévoiler la nature purement militaire de la Transition avec un habillage civil qui ne trompe plus personne ni au Mali ni parmi les observateurs internationaux. Par ailleurs, refusant de servir de faire-valoir à un régime militaire déguisé en civil , les membres fidèles du mouvement du 5 juin ont decidé à l’unanimité de ne pas participer au Conseil National de Transition (CNT) dans le format proposé. <<Le M5-RFP dénie à quiconque d’y participer en son nom et met en garde les autorités de la Transition contre toute manipulation visant à associer son nom à cette mascarade.>> ont-ils déclaré . Il reste à savoir si les hommes forts du pouvoir vont accepter de faire machine arrière en cédant tout simplement à César qui lui revient, la gestion du CNT et celle des préfectures. Dans le cas contraire, disposeraient-ils d’un arsenal qui pourra faire face à ce vent violent qui s’annonce. A ce rythme, pour se faire entendre, ne faut-il pas craindre un duo UNTM-M5RFP sur le boulevard de l’indépendance comme à la belle époque de l’ancien locateur de Koulouba fraîchement renversé. A bon entendeur salut!
Bechir Ben Chérif Haidara
Source: Le Soir de Bamako
