POSTURE AGRESSIVE DE MOUSSA MARA : LE PRESIDENT DU PARTI “YÈLÈMA” AURAIT-IL UNE DENT CONTRE LE CNSP ?

L’ancien Premier ministre a fustigé la 
Transition  lors de l’annonce du deuil de trois (03) jours consécutive au décès du Général Amadou Toumani Touré (ATT). Une fougue qui semble indiquer que Moussa Mara est dans une logique de règlements de comptes avec les « rois » de Kati.
Il faut l’avouer, la bourde est considérable: un décret présidentiel estampillé du sigle de la Primature. Cela n’a  pas échappé à une grande partie de l’opinion qui a été offusquée par ce raté.

Ce qui fera sortir Moussa Mara du silence en déclarant: «Décret 0165 PT RM du 12 novembre 2020 qui instaure un deuil national en hommage au Président Amadou Toumani Touré (ATT); le Président de Transition, Bah N’Daw, a signé ce Décret alors qu’il est écrit sur un papier à entête de la Primature !

Il est hautement souhaitable que les services de la Présidence ainsi que les autres services fassent preuve de rigueur à toute épreuve afin que les méprises grossières de la sorte puissent être évitées.»

Sur ce point, l’ancien  pilote de la Déclaration de Politique Générale (DPG) controversée de 2014 à l’heure du scandale de l’avion présidentiel et la défaite de Kidal a bien raison.

À l’image de certains leaders de premier plan, il était des plus proches de l’équipe du Colonel Assimi Goïta qui venait alors de faire tomber le régime d’Ibrahim Boubacar Kéita. C’est bien Moussa Mara qui avait imputé la responsabilité de la « désobéissance civile » à l’ancien Chef de l’État quand le Mouvement du 5 juin, Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) commençait à piller les biens publics et privés.

Conseiller dans l’ombre du noyau de Kati qui s’appellera ensuite Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), il faut avouer que le jeune candidat, en 2013, à Koulouba a été déçu: ses propositions n’ont pas été prises en compte par la team Goïta.

Cela deviendra visible au sortir des concertations nationales  où plusieurs propositions du Parti YÈLÈMA ne seront pas validées.

Pourtant, avant le coup de gueule du «décret de la Primature», Moussa Mara semblait se rapprocher du CNSP.

«Le Parti YÈLÈMA “le Changement”, estime qu’il peut jouer sa partition dans la réussite de la Transition sans pour autant être dans ses organes», disait-t-il dans le communiqué portant sur les quotas du CNT.

Bien que le Parti YÈLÈMA ne soit représenté nulle part, on semble avoir l’impression que l’ancien maire de la Commune IV ne s’assume pas. Il est très indécis et ne réagit pas dans le « timing »indiqué quand il est stipulé que «le Parti YÈLÈMA “le Changement”, félicite par avance les futurs membres du Conseil National de Transition (CNT) et les exhorte à travailler exclusivement pour le bonheur du peuple malien». Comment féliciter une entité qui a été rejetée par toute la classe politique alors que la survie de la nation y passe ?

Le communiqué qui date du mercredi 11 novembre est contredit par la présence du Parti YÈLÈMA à l’hôtel de l’amitié le lendemain. À cet effet, l’Alliance Ensemble Pour le Mali (EPM), la Coalition des Forces Patriotiques (CoFoP), l’Alliance Action Républicaine pour le Progrès (ARP), l’Alliance Jigiya-Kura, le Parti de la Solidarité et du Progrès (PSP), membre du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie Signataire de l’Accord Politique (FSD-SAP), le Parti pour la Restauration des Valeurs du Mali (PRVM Fasoko), l’Alliance Démocratique pour la Paix (ADP-Maliba), le Parti YÈLÈMA, les Partis Non Alignés, se sont réunis, pour insister sur la mise à l’écart de la classe politique.

C’est dire que (….)

Par BAMOÏSA 

Source:  NOUVEL HORIZON



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