Conseil national de transition : le PARENA demande de surseoir jusqu’à un consensus

La polémique suscitée par  les deux décrets portant la clé de répartition et les modalités de désignation des membres du Conseil national de transition  est loin de connaître son épilogue.  Après son boycott par la classe politique,  le PARENA demande un sursis.  

– Maliweb.net -C’est dans un communiqué  en date du 18 nombre 2020 que le Parti pour la renaissance nationale a  invité les autorités militaires et civiles en charge de la période transitoire à «conjurer l’impasse ».  En proposant comme solution  de « surseoir au processus de mise en place du Conseil national de transition (CNT) jusqu’à l’atteinte d’un consensus ».  Pour le parti du bélier,    même en cas d’un consensus, l’organe législatif de la transition  ne  doit pas être présidé  par un membre des Forces armées et de sécurité.

En contrepartie,   ce parti qui a brillé dans l’opposition pendant ces dernières années avec la qualité de ses propositions,   demande l’ouverture, sans délai, des consultations sur les véritables enjeux de la Transition.  A savoir : les réformes politiques et institutionnelles, le processus de stabilisation et de réunification du pays, la lutte contre l’impunité, la tenue du référendum, des élections locales, régionales, législatives et de la présidentielle.

Le  parti  les justifient  et estiment que  « ces consultations sont devenues nécessaires, voire indispensables au regard de l’impression générale de flottement qui caractérise les premiers pas de la période transitoire, une période cruciale dans l’évolution politique et sociale du Mali. » Ainsi, le PARENA  indique qu’elles doivent être  ouvertes, impérativement,  à toutes les forces vives du pays, sans exclusion et sans prétention des uns et des autres. En somme, le PARENA pense que la période transitoire doit être un  « moment  d’union et de rassemblement national » pour sauver  le Mali et poser les jalons de son relèvement et de sa renaissance.

La classe politique malienne est confrontée à l’intransigeance des militaires qui ont  renversé  le régime d’IBK le 18 août dernier quant au partage des postes de la transition. Ils contrôlent la présidence, la vice-présidence, les postes clés dans le gouvernement de  transition  et veulent  relire les textes pour diriger l’administration préfectorale.   Comme si cela ne suffisait pas, ils veulent également avoir la majorité au sein du Conseil national de transition qui constitue l’organe législatif de la transition. La classe politique voit ça d’un mauvais œil  et reproche aux militaires de vouloir militariser l’administration. Ce qui constitue  pour elle une « menace pour la démocratie”. »  Ce boycott de la classe politique n’entame pas la détermination des militaires  qui tiennent coûte que coûte à placer le Colonel Malick Diaw à la tête du CNT.

Siaka DIAMOUTENE

Source: Maliweb.net



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