Mali : Bah N’Daw file du mauvais coton

En déclarant s’en tenir à l’esprit du décret portant clé de répartition de de répartition du Conseil National de la Transition (CNT), le  président de la transition, le Colonel-major à la retraite, Bah N’Daw, se fourvoie et court le risque de faire plonger le Mali dans une impasse.

Interrogé sur la clé de répartition du Conseil National de la Transition (CNT), le président de la transition, Bah N’Daw a affirmé avoir signé un décret et dit s’en tenir à l’esprit de ce décret. « J’estime que ce sont des questions d’ordre intérieur. Je suis le président d’une transition. J’essaie de me mettre au-dessus de la mêlée. Je ne suis pas un homme politique. J’ai été commis pour une mission de 18 mois. Le chrono est déjà en marche. J’ai signé un décret et je m’en tiens à l’esprit de ce décret», a-t-il déclaré dans les colonnes du journal Essor, le quotidien national.

Cette déclaration du président de la Transition paraît tout de moins surprenante. Puisque Bah N’Daw laisse entendre qu’il n’a aucune intention de revenir sur le décret sur portant clé de répartition du CNT. Aussi le Grand (c’est son sobriquet)  prouve qu’il n’est pas un homme de dialogue et qu’il s’en foutait pas mal d’ailleurs.

Ce qui est  très dommage pour le Mali. Puisque comme on le sait, la transition est une période où il faudra concerter les forces vives de la Nation et non  de cavalier seul comme tente de le faire le Colonel-major à la retraite.

Aussi Bah N’Daw clame qu’il n’est pas un homme politique. Soit. Mais il ignore qu’il occupe un poste éminemment et hautement politique, c’est-à-dire la présidence fut-elle de la transition. Il doit de se point de vue se comporter comme un politique dans la mesure où  fonction prime sur l’homme. Et puis Bah N’Daw ne peut en aucun cas être au-dessus de la mêlée comme il l’affirme sur tous les toits puisque c’est qui est à la tête du pays. Son rôle est de ramener le bateau Mali à bon port. Cela ne peut se faire qu’à travers le dialogue et la discussion.

C’est dire que Bah N’Daw doit abandonner sa posture de rigide (de militaire) pour endosser un costume de père de la Nation. Il doit immédiatement ouvrir une discussion avec les forces vives de la Nation afin de trouver une issue heureuse à la situation. Autrement le pays s’achemine indéniablement  vers une autre crise à l’issue incertaine.

Abdourhamane Sissoko

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