MALI / DES PROPOSITIONS POUR REDRESSER L’ARMÉE MALIENNE : MOUSSA MARA PROPOSE LA DÉLOCALISATION DE L’ETAT-MAJOR GÉNÉRAL À MOPTI

Depuis 2012, notre pays est dans une crise sécuritaire. Les forces armées maliennes ont du mal à exercer leur mission régalienne qui est la défense de l’intégrité du territoire et la protection des personnes et de leurs biens comme elles le faisaient depuis l’indépendance. Comment redresser l’armée malienne ?  Sur sa page Facebook, l’ancien Premier Ministre Moussa MARA a fait ce mardi 15 décembre 2020 des propositions qui permettront de redresser l’armée malienne.

Pour l’ancien premier MARA, la première phase de la refondation du Mali est liée à notre armée. C’est pour cela que nous devons donner des idées qui peuvent nous aider à redresser l’armée malienne pour sécuriser et refonder le pays. Selon lui, le chef suprême de l’armée est le Président de la République, pendant la transition, c’est le Président et son vice-président qui doivent soutenir l’armée et le pays. Il estime que « Les chefs de l’armée, le gouvernement et le Président doivent se réunir de temps en temps pour parler de l’armée. Ils doivent mettre en place le conseil de sécurité qui se réunira chaque semaine. C’est la manière de soutenir l’armée et le pays. Ainsi les autorités du pays se rendront compte de ce qui se passe dans l’armée chaque semaine. Il y aura une solution aux problèmes de l’armée ».

Moussa MARA a souligné que « l’armée est en guerre au nord, au centre et dans d’autres parties du pays. Alors qu’il n’y a pas de guerre sans objectif. Il faut que nous ne nous mettions pas d’accord sur nos objectifs dans plusieurs années, dans le mois sinon même dans la semaine. Il faut bien choisir ces objectifs et les suivre de près. Il faut vérifier chaque semaine si les hommes ont pu faire ce qui a été dit la semaine passée. De voir quelles difficultés ont-ils rencontré ? Que peut-on changer cela ? Si les objectifs sont atteints dans la semaine et dans le mois, ces objectifs seront atteints dans l’année. Donc il faut préciser les objectifs, suivre petit à petit nos militaires pour voir comment ils travaillent et on les redresse. Qu’on leur vienne rapidement en aide et donner des hommes dont ils en ont besoin ».

‘’‘’Je pense que si les autorités du pays particulièrement le Président et le vice-président gèrent l’armée avec cet esprit, cela peut nous aider. Il faut qu’on soit auprès des hommes sur le terrain. Si le Président et son vice-président sont à côté des militaires sur le terrain à tout moment. Il ne s’agit pas seulement d’aller le matin et de retourner le soir mais de rester plusieurs jours à côté d’eux en leur suivant pour qu’ils puissent savoir qu’on les regarde et qu’on les écoute. Cela va leur permettre d’être courageux et ils verront qu’ils ont un support. Ainsi ils travaillent à l’aise’ ’a confié l’ancien premier ministre.

En ce qui concerne le commandement de l’armée, MARA pense que l’Etat-major Général doit être délocalisé au centre du pays.   « Je souhaite qu’on  déplace le siège de l’Etat-Major Général de l’armée de Bamako à Mopti parce qu’on veuille ou non, l’armée a beaucoup de travail dans le centre et au nord du pays. Donc que les chefs de commandement soient toujours auprès des hommes. Qu’ils sachent comment leurs hommes se nourrissent. Que les chefs et les soldats consomment les mêmes repas. Que les chefs aillent jusque sur le front, cela va aguerrir les soldats parce qu’ils sauront que les chefs sont derrière eux et ils sauront que leurs chefs connaissent leurs difficultés. Ça sera un moyen pour l’armée de bien exercer son métier » va-t-il suggérer.

L’ex-président du parti Yèlèma (le changement) a laissé entendre que l’un des problèmes qui font que l’armée n’arrive pas à sécuriser le pays est dû à la corruption. ‘’Nous savons tous que comme j’ai dit au préalable que l’armée n’arrive pas à sécuriser le pays. Cela est dû à la corruption. Les biens et les aides n’arrivent pas à destination. Même si les matériels arrivent à destination, on verra que ces matériels ne sont pas de la bonne qualité’’ a-t-il expliqué.

Source : Le Soir De Bamako

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