Communiqué du CDR sur le cas Ras Bath

Le lundi 21 Décembre 2020, le Porte-Parole du Collectif pour la Développement de la République (CDR), Mohamed Youssouf Bathily alias Ras bath a fait l’objet d’arrestation chez lui à domicile aux environs de 19h 40mn.
En effet, deux individus se sont présentés chez lui sous prétexte qu’ils sont des agents de la Sécurité d’État. Après avoir décliné leurs identités, ils ont instruit à Ras Bath de les suivre. Chose que l’interpelé a faite.
Informés de la situation, les militants du CDR se sont mobilisés. Ils ont fait le tour, la même nuit, du CAMP 1, la BIJ et la Sécurité d’État.  Et c’est au dernier lieu, qu’ils ont eu la certitude que Ras bath a été arrêté par la SE.
Les agents de la SE rencontrés à la devanture dudit service ont rassuré les militants du CDR que leur porte n’a pas subi de traitements inhumains et qu’il est dans de bonnes mains.  Ils leurs ont promis que Ras Bath sera libéré le lendemain (mardi 22 décembre 2020) sans donner plus de précisions quant aux raisons de son arrestation et l’heure à laquelle il allait être libéré. 
C’est sur ces notes de promesse et d’espoir que les militants sont rentrés à la maison.
Toute la journée du mardi, aucune information n’a filtré quant à la libération de Ras Bath.  Et dans la nuit, le Bureau National du CDR a été informé des raisons de l’arrestation de son porte-parole. L’on parle de « Raisons d’État ».
La façon dont Ras Bath a été arrêté a été dénoncée par les faitières de la presse malienne. Journaliste qu’il est, les faitières ont estimé qu’il devrait faire l’objet de procédure légale comme prévue dans la loi spéciale qui régit la presse au Mali.
Quant au Bureau National du CDR, il dénonce cette pratique révolue qui est un acte attentatoire aux acquis de la démocratie.
Le BN du CDR appelle ses militants, sympathisants et tous les citoyens qui ont apporté leur soutien au porte-parole du CDR en cette circonstance difficile au calme. Qu’ils restent sereins et posent les actes selon les conduites édictées par le comité de crise.
Sur la base de ces précisions, le CDR prend l’opinion nationale et internationale à témoin face à cette dictature qui ne dit pas son nom ; une menace grave contre les efforts consentis lors des évènements de mars 1991.
Le CDR exige sans délai et sans condition la libération de son porte-parole, Ras Bath. 
A défaut, le CDR se réservera le droit d’user  tous les moyens constitutionnels pour ce combat au bénéfice de la démocratie.
 

                                                                     Bamako, le 23 Décembre 2020
                                                                                                BN CDR
                                                                                  Le Comité de Crise

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