Attaque de Bounty : la FIDH et l’AMDH demandent l’ouverture d’une enquête indépendante

Dans un communiqué mis à notre disposition hier, lundi 11 janvier 2021, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH) ont réclamé l’ouverture d’une enquête indépendante sur la frappe aérienne à Bounty.

L’armée malienne et la force barkhane disent avoir neutralisé des dizaines de terroristes à Bounty dans le cercle de Douentza, région de Mopti tandis que des populations de la localité crient à une bavure contre de paisibles citoyens célébrant un mariage. A qui faut-il croire ? Très compliqué.

Pour leur part, deux organisations de défense des droits de l’Homme, la FIDH et l’AMDH demandent l’ouverture d’une enquête « indépendante, approfondie et impartiale » afin d’établir ce qui s’est réellement passé le 3 janvier dernier, à Bounty, et situer les responsabilités.

Dans son intervention rapportée dans le communiqué conjoint, le secrétaire général de la FIDH, Me Drissa Traoré a déclaré : « seule une commission d’enquête ad hoc et indépendante peut aider à faire toute la lumière sur ce qui s’est passé à Bounty ». Me Moctar Mariko, président de l’AMDH, ajoute : « Suite à cet incident, nos organisations réitèrent leur demande aux autorités internationales et nationales de placer les droits et les besoins des personnes les plus vulnérables au cœur de leurs interventions afin que celles-ci renforcent les efforts vitaux déployés dans le pays en matière d’aide humanitaire, de développement, de gouvernance démocratique, de consolidation de la paix et de l’État de droit »

Après avoir rappelé les versions défendues par les différentes parties, les deux organisations réclament une enquête indépendante dirigée par la Minusma. « Face à cette confusion et dans le but de lever toute ambiguïté, nos organisations exhortent les autorités maliennes et françaises à accepter la mise en place d’une commission d’enquête indépendante qui pourrait être placée sous l’égide de la Division des droits de l’Homme et de la protection de la MINUSMA », indique-t-on dans le communiqué.

Il faut rappeler que la polémique autour de cette attaque continue à animer le débat au Mali.

Boureima Guindo

Source : LE PAYS



Articles associés