« Ceux qui appellent au départ de l’armée française, nombre d’entre eux ont des intérêts immobiliers et commerciaux en France, ou continuent de solliciter des visas voire la nationalité française », a répliqué le diplomate français, Joël Meyer, aux détracteurs de la présence de l’armée française dans le Sahel dans un entretien accordé au journal ‘’L’Indépendant’’.
L’ambassadeur de France au Mali n’est pas allé par le dos de la cuillère pour répondre aux anti-français qui demandent le départ des troupes françaises du Mali. D’après lui, les appels au départ des forces françaises du sol malien que certaines personnes vont jusqu’à qualifier des force d’occupation, sont le fait de quelques rares activistes qui tentent d’en faire leur fonds de commerce. « Je suis d’ailleurs surpris de constater que nombre d’entre eux ont des intérêts immobiliers et commerciaux en France, ou continuent de solliciter des visas voire la nationalité française ! », a-t-il martelé.
Dans cette sortie médiatique, Joël Meyer n’a pas tari d’éloges à l’action de l’armée française estimant qu’elle est approuvée par une grande majorité de Maliens, notamment les populations des régions du Nord. « Celles-ci voient l’action de Barkhane sur le terrain, connaissent la valeur du partenariat entre nos deux pays », ajoute l’Ambassadeur de France. Il a saisi cette occasion pour commenter les récentes frappes aériennes conjointes de l’armée française et malienne à Bounty, dans le cercle de Douentza. Ces frappes qui ont fait une vingtaine de terroristes tués, selon les communiqué des état–majors français et Malien, continuent à défrayer la chronique par les populations riveraines qui évoquent de civils tués, poussant les défenseurs des droits de l’Homme à demander l’ouverture d’une enquête indépendante pour faire la lumière sur les évènements survenus à Bounty.
Pour Joël Meyer, les éléments précis communiqués par l’état-major des armées françaises et maliennes ne laissent place à aucun doute. «La frappe réalisée par la force Barkhane dans cet espace ouvert et semi-boisé, à plus d’un kilomètre au Nord, a exclusivement ciblé des éléments terroristes, affiliés à la Katiba Serma. Aucun dommage collatéral n’a été occasionné. L’armée française n’agit pas à la légère », tranche le diplomate français. Lequel soutient que cette affaire témoigne, une nouvelle fois, des dangers liés à la prolifération des rumeurs et des fausses informations. Il a dénoncé des publications fallacieuses faisant état d’une centaine de civils tués et de tirs d’hélicoptères sur un village. « Nous avons vu des photos trafiquées de dépouilles ou d’habitations brûlées, qui viennent s’ajouter à la longue série de montages visant l’armée française. Ces infos sont souvent le fruit de tentatives délibérées de manipulation de l’information », a-t-déploré.
« La France ne négocie pas avec les terroristes »
S’agissant toujours de la lutte contre le terrorisme, il a déclaré que la France ne négocie pas avec les groupes terroristes. « Par principe, la France ne dialogue pas et ne négocie pas avec les terroristes », a indiqué l’ambassadeur en faisant référence à la demande des autorités maliennes de dialoguer avec les groupes jihadistes pour conjurer le bain de sang. Il a cité, par exemple, les éléments de l’Etat Islamique dans le Sahara en précisant qu’ils sont exclus de toute négociation. « Ceux-ci ont déclaré respectivement leur allégeance à Al Qaida et à l’Etat islamique, et se sont rendus coupables de crimes injustifiables envers les populations et l’armée malienne. Ils devront répondre », prévient l’ambassadeur de France. Il a indiqué que de nombreux individus sont venus grossir les rangs des groupes terroristes non par conviction idéologique, mais bien parce qu’ils étaient en quête de la protection ou des perspectives socio-économiques qui leur faisaient défaut. Ces personnes, a-t-il précisé, ne sont par nature pas incompatibles avec la notion même d’Etat malien, et des efforts peuvent être entrepris pour prendre en compte leurs préoccupations.
Toujours dans cette interview, il a salué le bilan du sommet France – G5 Sahel de Pau qui, selon lui, « a conduit à une profonde attribution des capacités opérationnelles et logistiques de l’EIGS, qui était à l’origine d’une série d’attaque meurtrière contre plusieurs camps militaires maliens et nigériens, fin 2019 ». Pour lui, grâce aux efforts concentrés dans la zone dite « des trois frontières » aucune attaque d’envergure n’a pu être menée par ce groupe qui a subi de lourdes pertes, et les armées sahéliennes ont repris le terrain ». « C’est Barkhane et ses alliés qui ont maintenu cette forte pression sur AQMI, en procédant à l’’élimination de deux de ses cadres les plus importants, Abdelmalek Droukdel et Bah Ag Mossa », s’est réjoui Joël Meyer, en annonçant que la prochaine édition du sommet France – G5 Sahel prévue à Ndjamena (Tchad) à la mi-février 2021 mettra l’accent sur le «retour de l’Etat » dans les zones en conflits.
Siaka DIAMOUTENE
Source: Maliweb.net
Dans cette sortie médiatique, Joël Meyer n’a pas tari d’éloges à l’action de l’armée française estimant qu’elle est approuvée par une grande majorité de Maliens, notamment les populations des régions du Nord. « Celles-ci voient l’action de Barkhane sur le terrain, connaissent la valeur du partenariat entre nos deux pays », ajoute l’Ambassadeur de France. Il a saisi cette occasion pour commenter les récentes frappes aériennes conjointes de l’armée française et malienne à Bounty, dans le cercle de Douentza. Ces frappes qui ont fait une vingtaine de terroristes tués, selon les communiqué des état–majors français et Malien, continuent à défrayer la chronique par les populations riveraines qui évoquent de civils tués, poussant les défenseurs des droits de l’Homme à demander l’ouverture d’une enquête indépendante pour faire la lumière sur les évènements survenus à Bounty.
Pour Joël Meyer, les éléments précis communiqués par l’état-major des armées françaises et maliennes ne laissent place à aucun doute. «La frappe réalisée par la force Barkhane dans cet espace ouvert et semi-boisé, à plus d’un kilomètre au Nord, a exclusivement ciblé des éléments terroristes, affiliés à la Katiba Serma. Aucun dommage collatéral n’a été occasionné. L’armée française n’agit pas à la légère », tranche le diplomate français. Lequel soutient que cette affaire témoigne, une nouvelle fois, des dangers liés à la prolifération des rumeurs et des fausses informations. Il a dénoncé des publications fallacieuses faisant état d’une centaine de civils tués et de tirs d’hélicoptères sur un village. « Nous avons vu des photos trafiquées de dépouilles ou d’habitations brûlées, qui viennent s’ajouter à la longue série de montages visant l’armée française. Ces infos sont souvent le fruit de tentatives délibérées de manipulation de l’information », a-t-déploré.
« La France ne négocie pas avec les terroristes »
S’agissant toujours de la lutte contre le terrorisme, il a déclaré que la France ne négocie pas avec les groupes terroristes. « Par principe, la France ne dialogue pas et ne négocie pas avec les terroristes », a indiqué l’ambassadeur en faisant référence à la demande des autorités maliennes de dialoguer avec les groupes jihadistes pour conjurer le bain de sang. Il a cité, par exemple, les éléments de l’Etat Islamique dans le Sahara en précisant qu’ils sont exclus de toute négociation. « Ceux-ci ont déclaré respectivement leur allégeance à Al Qaida et à l’Etat islamique, et se sont rendus coupables de crimes injustifiables envers les populations et l’armée malienne. Ils devront répondre », prévient l’ambassadeur de France. Il a indiqué que de nombreux individus sont venus grossir les rangs des groupes terroristes non par conviction idéologique, mais bien parce qu’ils étaient en quête de la protection ou des perspectives socio-économiques qui leur faisaient défaut. Ces personnes, a-t-il précisé, ne sont par nature pas incompatibles avec la notion même d’Etat malien, et des efforts peuvent être entrepris pour prendre en compte leurs préoccupations.
Toujours dans cette interview, il a salué le bilan du sommet France – G5 Sahel de Pau qui, selon lui, « a conduit à une profonde attribution des capacités opérationnelles et logistiques de l’EIGS, qui était à l’origine d’une série d’attaque meurtrière contre plusieurs camps militaires maliens et nigériens, fin 2019 ». Pour lui, grâce aux efforts concentrés dans la zone dite « des trois frontières » aucune attaque d’envergure n’a pu être menée par ce groupe qui a subi de lourdes pertes, et les armées sahéliennes ont repris le terrain ». « C’est Barkhane et ses alliés qui ont maintenu cette forte pression sur AQMI, en procédant à l’’élimination de deux de ses cadres les plus importants, Abdelmalek Droukdel et Bah Ag Mossa », s’est réjoui Joël Meyer, en annonçant que la prochaine édition du sommet France – G5 Sahel prévue à Ndjamena (Tchad) à la mi-février 2021 mettra l’accent sur le «retour de l’Etat » dans les zones en conflits.
Siaka DIAMOUTENE
Source: Maliweb.net