Le président de la transition malienne, Bah N’Daw, est à présent maître du pays après avoir été un peu effacé au début. Certains avaient pensé que la présence d’Assimi Goïta, vice-président, aux côtés du chef de l’Etat était une preuve de la détention du pouvoir réel par ce dernier. C’est à présent que l’on voit de plus en plus Bah N’Dawau-devant de la scène, surtout lorsqu’il s’agit de représenter le Mali dans le concert des nations.
La visite du chef de l’Etat en France est le signe d’une reconnaissance de la transition par Paris que l’on sait opposé par principe au renversement d’un pouvoir démocratiquement élu. En réalité, Bah N’Daw, qui a été invité à l’Elysée, inspire confiance à la communauté internationale. Il n’est pas perçu de la même façon que les militaires qui ont mis fin au pouvoir d’IBK, puisque c’est un colonel à la retraite, donc un civil.
D’ailleurs, Bah N’Daw a presque fait l’unanimité au Mali dès sa nomination, à cause de sa forte personnalité. Son arrivée a mis fin à la polémique autour du choix d’un militaire ou d’un civil à la tête de la transition. Une partie des Maliens ne voulait pas des militaires aux affaires, notamment à la présidence. De l’autre côté, les militaires et leurs soutiens ne voulaient pas non plus d’un civil, surtout un civil issu des rangs des partis politiques, à la présidence.
Bah N’Daw a donc été le choix des Maliens et de la communauté internationale. Les pays occidentaux qui ont suivi avec inquiétude la contestation du pouvoir d’IBK dans la rue ont préféré ne pas s’opposer au renversement du pouvoir. Les militaires avaient la caution populaire, ce qui a légitimé le coup de force aux yeux de la communauté internationale. La France qui est présente au Mali avec la force Barkhane a fait le choix de s’abriter derrière la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Et c’est la Cedeao qui a exigé et obtenu des militaires la mise en place d’un régime dirigé par les civils au Mali. Bah N’Daw qui est le choix des chefs d’Etat de la Cedeao est devenu naturellement leur interlocuteur incontournable au Mali. Et peu à peu, le pays retrouve sa place auprès de ses voisins. Le président de la transition a ainsi effectué deux sorties hors du Mali pour se rendre dans les pays voisins. On imagine combien de fois il pourrait être désagréable pour le président Alassane Ouattara d’accueillir un chef d’Etat malien si les recommandations de la Cedeao n’avaient pas été respectées.
On peut dire que Bah N’Daw fait aussi de son mieux pour faciliter les choses. Il s’emploie à concrétiser les exigences de la communauté internationale. La dissolution du Cnsp a été promise et obtenue par le président de la transition. C’est également le chef de l’Etat qui s’est impliqué pour donner des garanties sur le respect de la durée de la transition. Mieux, il a fait savoir à tout le monde qu’il est le garant des élections à venir et qu’elles seront ouvertes à tous, nul ne pourra les prendre en otage.
Sur d’autres sujets d’intérêt national, on a vu Bah N’Daw prendre la parole pour rassurer les Maliens. Il avait ainsi observé un long silence pendant les grèves qui ont marqué plusieurs secteurs de l’Etat. Par la suite, il est sorti de sa réserve pour expliquer sa vision de la situation des syndicats. Même si ses propos n’ont pas été appréciés par beaucoup de syndicalistes, dont les membres de l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm), le président de la transition a voulu juste attirer l’attention des grévistes sur les difficultés que traverse le pays en ce moment. Et la mayonnaise semble avoir pris puisque les menaces et autres invectives entre syndicalistes et partisans du régime ont cessé.
Oumar KONATE
Source: La Preuve
La visite du chef de l’Etat en France est le signe d’une reconnaissance de la transition par Paris que l’on sait opposé par principe au renversement d’un pouvoir démocratiquement élu. En réalité, Bah N’Daw, qui a été invité à l’Elysée, inspire confiance à la communauté internationale. Il n’est pas perçu de la même façon que les militaires qui ont mis fin au pouvoir d’IBK, puisque c’est un colonel à la retraite, donc un civil.
D’ailleurs, Bah N’Daw a presque fait l’unanimité au Mali dès sa nomination, à cause de sa forte personnalité. Son arrivée a mis fin à la polémique autour du choix d’un militaire ou d’un civil à la tête de la transition. Une partie des Maliens ne voulait pas des militaires aux affaires, notamment à la présidence. De l’autre côté, les militaires et leurs soutiens ne voulaient pas non plus d’un civil, surtout un civil issu des rangs des partis politiques, à la présidence.
Bah N’Daw a donc été le choix des Maliens et de la communauté internationale. Les pays occidentaux qui ont suivi avec inquiétude la contestation du pouvoir d’IBK dans la rue ont préféré ne pas s’opposer au renversement du pouvoir. Les militaires avaient la caution populaire, ce qui a légitimé le coup de force aux yeux de la communauté internationale. La France qui est présente au Mali avec la force Barkhane a fait le choix de s’abriter derrière la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Et c’est la Cedeao qui a exigé et obtenu des militaires la mise en place d’un régime dirigé par les civils au Mali. Bah N’Daw qui est le choix des chefs d’Etat de la Cedeao est devenu naturellement leur interlocuteur incontournable au Mali. Et peu à peu, le pays retrouve sa place auprès de ses voisins. Le président de la transition a ainsi effectué deux sorties hors du Mali pour se rendre dans les pays voisins. On imagine combien de fois il pourrait être désagréable pour le président Alassane Ouattara d’accueillir un chef d’Etat malien si les recommandations de la Cedeao n’avaient pas été respectées.
On peut dire que Bah N’Daw fait aussi de son mieux pour faciliter les choses. Il s’emploie à concrétiser les exigences de la communauté internationale. La dissolution du Cnsp a été promise et obtenue par le président de la transition. C’est également le chef de l’Etat qui s’est impliqué pour donner des garanties sur le respect de la durée de la transition. Mieux, il a fait savoir à tout le monde qu’il est le garant des élections à venir et qu’elles seront ouvertes à tous, nul ne pourra les prendre en otage.
Sur d’autres sujets d’intérêt national, on a vu Bah N’Daw prendre la parole pour rassurer les Maliens. Il avait ainsi observé un long silence pendant les grèves qui ont marqué plusieurs secteurs de l’Etat. Par la suite, il est sorti de sa réserve pour expliquer sa vision de la situation des syndicats. Même si ses propos n’ont pas été appréciés par beaucoup de syndicalistes, dont les membres de l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm), le président de la transition a voulu juste attirer l’attention des grévistes sur les difficultés que traverse le pays en ce moment. Et la mayonnaise semble avoir pris puisque les menaces et autres invectives entre syndicalistes et partisans du régime ont cessé.
Oumar KONATE
Source: La Preuve