Formation du CNT dans l’illégitimité et l’illégalité ; relecture des textes électoraux ; démolition des concessions dans la zone aéroportuaire ; visite honteuse de la délégation gouvernementale à Kidal ; gestion « clanique » du pouvoir entre les militaires et le régime d’IBK déchu… sont, entre autres, les péchés des autorités transitoires qu’ont énuméré les membres du mouvement du 5 juin-rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). C’était au cours d’une conférence de presse tenue hier, jeudi 4 février 2021.
M5-RFP, le mouvement hétéroclite qui se dit fier du départ du régime d’Ibrahim Boubacar Keita, continue de se battre contre la gestion « obscure » du pouvoir par les autorités militaires. A l’occasion de ce point de presse animé par Choguel Kokalla Maiga et ses compagnons, le communiqué divulgué dénonçait : « Après de nombreux volte-face, manquements à la parole donnée ; dédits et trahisons ; il est, de nos jours, avéré qu’il existe une complicité objective et une convergence d’intérêts et d’objectifs entre l’ancien régime, en apparence déchu, et les autorités militaires dirigeant de fait, la transition ».
Pour les conférenciers, les militaires ont fait main basse sur toutes les institutions, et tentent une « OPA » sur l’ensemble du pays, voire tous les leviers d’exercice de la souveraineté. Cela, sans oublier le processus de réforme politique et institutionnelle. Dans la situation sociopolitique du pays, le M5-RFP dit dénoncer les initiatives et démarches solitaires, les « manouvres subreptices » mise en scène par les militaires, donnant l’impression d’inclusivité « purement factrice » du processus de relecture des textes électoraux. Et de refuser que les forces sociopolitiques qui le composent soient réduites à jouer le rôle « de faire valoir et de caution de crédibilité au jeu trouble des détenteurs du pouvoir.
Sur des questions politiques et électorales qui prévalent de nos jours, Dr Choguel Kokalla Maiga, non moins président du comité stratégique et ses collègues n’ont pas manqué de fustiger les tentatives de marginalisation de toute la classe politique par les nouvelles autorités. Alors que les priorités du pays demeurent l’insécurité ; la lutte contre la corruption ; l’assainissement de la mauvaise gouvernance des affaires publiques ; la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation ; les conférenciers disent retenir le détournement de l’attention du peuple par les autorités. Ce, à travers des « pseudo-opérations coup de poing de démolition d’immeubles dans la zone aéroportuaire », ont-ils indiqué.
D’après les responsables du M5-RFP, les Maliens assistent, de nos jours, avec désarroi la tentative « rocambolesque » d’application de l’Accord issu du processus d’Alger. Quant au récent voyage de la délégation gouvernementale à Kidal, ils demeurent convaincus que l’attitude de tolérance, de complicité vis-à-vis du statut exclusif reconnu à Kidal, met à nue la duplicité criarde des autorités transitoires.
De cette visite à Kidal, ils estiment que les autorités ont remis à l’ordre du jour les velléités séparatistes dont les tenants s’en donnent à cœur joie pour fouler définitivement au pied le drapeau national ; l’unité du pays ; et la souveraineté du Mali. Cela, ajoutent-ils, tout en facilitant l’implantation des états-majors militaires progressivement sur tout le reste du territoire national. Le M5 a regretté, selon ses responsables, le silence de la communauté internationale face à la création de l’état-major général dans le Gourma, dans la région de Tombouctou, par la CMA. Le peuple malien assiste, ajoutent-ils, à une gravité de l’insécurité et de l’injustice ; à une accélération du processus de partition de fait du pays ; à un refus d’engager des poursuites judiciaires dans les dossiers avérés de détournements de deniers publics ; des poursuites contre les auteurs, commanditaires et les complices des tueries des 10 ; 11 et 12 juillet. « Le M5, fidèle à ses idéaux et engagements, ne peut ni s’associer, ni rester observateur passif, ni assumer la gouvernance en cours et prend l’opinion nationale et internationale à témoin de la confiscation des résultats de la lutte héroïque du peuple », lit-on dans le communiqué.
Les exigences du M5-RFP
Ainsi, à la lumière de ces failles gouvernementales dénoncées, les membres du mouvement exigent, entre autres :de mettre à la disposition de la justice les présumés auteurs et complices des tueries qui ont eu lieu à Bamako, Sikasso et Kayes lors des contestations ; de diligenter les dossiers de lutte contre la corruption, notamment par la levée du secret de défense dans les marchés relatifs aux équipements des FAMa. En plus, ils exigent la dissolution pure et simple du conseil national de transition (CNT) pour l’illégalité et défaut de légitimité ; la création des conditions de relecture immédiate et consensuelle de l’Accord d’Alger ; l’institution d’un cadre de concertation politique pour convenir des objectifs et modalités de relecture consensuelle des textes électoraux…
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS
M5-RFP, le mouvement hétéroclite qui se dit fier du départ du régime d’Ibrahim Boubacar Keita, continue de se battre contre la gestion « obscure » du pouvoir par les autorités militaires. A l’occasion de ce point de presse animé par Choguel Kokalla Maiga et ses compagnons, le communiqué divulgué dénonçait : « Après de nombreux volte-face, manquements à la parole donnée ; dédits et trahisons ; il est, de nos jours, avéré qu’il existe une complicité objective et une convergence d’intérêts et d’objectifs entre l’ancien régime, en apparence déchu, et les autorités militaires dirigeant de fait, la transition ».
Pour les conférenciers, les militaires ont fait main basse sur toutes les institutions, et tentent une « OPA » sur l’ensemble du pays, voire tous les leviers d’exercice de la souveraineté. Cela, sans oublier le processus de réforme politique et institutionnelle. Dans la situation sociopolitique du pays, le M5-RFP dit dénoncer les initiatives et démarches solitaires, les « manouvres subreptices » mise en scène par les militaires, donnant l’impression d’inclusivité « purement factrice » du processus de relecture des textes électoraux. Et de refuser que les forces sociopolitiques qui le composent soient réduites à jouer le rôle « de faire valoir et de caution de crédibilité au jeu trouble des détenteurs du pouvoir.
Sur des questions politiques et électorales qui prévalent de nos jours, Dr Choguel Kokalla Maiga, non moins président du comité stratégique et ses collègues n’ont pas manqué de fustiger les tentatives de marginalisation de toute la classe politique par les nouvelles autorités. Alors que les priorités du pays demeurent l’insécurité ; la lutte contre la corruption ; l’assainissement de la mauvaise gouvernance des affaires publiques ; la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation ; les conférenciers disent retenir le détournement de l’attention du peuple par les autorités. Ce, à travers des « pseudo-opérations coup de poing de démolition d’immeubles dans la zone aéroportuaire », ont-ils indiqué.
D’après les responsables du M5-RFP, les Maliens assistent, de nos jours, avec désarroi la tentative « rocambolesque » d’application de l’Accord issu du processus d’Alger. Quant au récent voyage de la délégation gouvernementale à Kidal, ils demeurent convaincus que l’attitude de tolérance, de complicité vis-à-vis du statut exclusif reconnu à Kidal, met à nue la duplicité criarde des autorités transitoires.
De cette visite à Kidal, ils estiment que les autorités ont remis à l’ordre du jour les velléités séparatistes dont les tenants s’en donnent à cœur joie pour fouler définitivement au pied le drapeau national ; l’unité du pays ; et la souveraineté du Mali. Cela, ajoutent-ils, tout en facilitant l’implantation des états-majors militaires progressivement sur tout le reste du territoire national. Le M5 a regretté, selon ses responsables, le silence de la communauté internationale face à la création de l’état-major général dans le Gourma, dans la région de Tombouctou, par la CMA. Le peuple malien assiste, ajoutent-ils, à une gravité de l’insécurité et de l’injustice ; à une accélération du processus de partition de fait du pays ; à un refus d’engager des poursuites judiciaires dans les dossiers avérés de détournements de deniers publics ; des poursuites contre les auteurs, commanditaires et les complices des tueries des 10 ; 11 et 12 juillet. « Le M5, fidèle à ses idéaux et engagements, ne peut ni s’associer, ni rester observateur passif, ni assumer la gouvernance en cours et prend l’opinion nationale et internationale à témoin de la confiscation des résultats de la lutte héroïque du peuple », lit-on dans le communiqué.
Les exigences du M5-RFP
Ainsi, à la lumière de ces failles gouvernementales dénoncées, les membres du mouvement exigent, entre autres :de mettre à la disposition de la justice les présumés auteurs et complices des tueries qui ont eu lieu à Bamako, Sikasso et Kayes lors des contestations ; de diligenter les dossiers de lutte contre la corruption, notamment par la levée du secret de défense dans les marchés relatifs aux équipements des FAMa. En plus, ils exigent la dissolution pure et simple du conseil national de transition (CNT) pour l’illégalité et défaut de légitimité ; la création des conditions de relecture immédiate et consensuelle de l’Accord d’Alger ; l’institution d’un cadre de concertation politique pour convenir des objectifs et modalités de relecture consensuelle des textes électoraux…
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS