Emmanuel Macron a rencontré Joe Biden sous le soleil de Cornouailles, au Royaume-Uni, samedi

Les dirigeants du G7 se sont entendus lors deuxième jour de leur sommet en Cornouailles pour riposter aux « nouvelles routes de la soie » de la Chine.

La tournée européenne du président américain nouvellement élu Joe Biden n’aura pas été infructueuse. Ce dernier veille à rassembler ses alliés face aux défis que représentent Pékin et Moscou lors de la réunion du Groupe des sept (G7) organisée jusqu’à dimanche à Carbis Bay, dans le sud-ouest de l’Angleterre, avec les chefs d’État et de gouvernement d’Allemagne, de France, d’Italie, du Royaume-Uni, du Canada et du Japon.
« Reconstruire le monde en mieux »« L’Amérique est-elle de retour ? », ont lancé des journalistes lors de la première rencontre entre présidents français et américain, en marge du sommet. « Demandez-lui », a répondu Joe Biden, lunettes de soleil à la main, avant qu’Emmanuel Macron ne réplique : « Assurément. » Dans la même tonalité, les dirigeants du G7, rejoints par leurs homologues de Corée du Sud, d’Afrique du Sud et d’Australie, ont affiché leur bonne entente malgré des échanges d’accusations entre Européens et Boris Johnson sur le Brexit.
Le G7 a lancé un vaste plan mondial d’infrastructures pour les pays pauvres et émergents, à l’initiative de M. Biden, afin de concurrencer les « nouvelles routes de la soie » mises en place par Pékin, que ce soit en Amérique latine, en Afrique ou Asie. Ce projet baptisé « Reconstruire le monde en mieux » devrait aider ces pays à se relever de la pandémie, en se focalisant sur le climat, la santé, le numérique et la lutte contre les inégalités.
« Nous savons qu’il y a un énorme besoin d’infrastructures en Afrique. Nous ne pouvons pas nous contenter de dire que la Chine s’en chargera », a expliqué la chancelière allemande Angela Merkel à la presse. L’administration américaine estime que des centaines de milliards de dollars pourront être mobilisés, notamment grâce au secteur privé. La Maison-Blanche a par ailleurs confirmé que le G7 s’engageait à arrêter de subventionner les centrales à charbon servant à produire de l’électricité d’ici fin 2021, comme l’avaient promis les ministres de l’Environnement en mai. Et selon Washington, les dirigeants du G7 ont pour la première fois décidé d’aligner leurs objectifs climatiques de court et long terme pour respecter les accords de Paris sur le réchauffement climatique.
Sur les sujets diplomatiques, qui ont été l’un des gros morceaux de la journée, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s’est félicitée sur Twitter du retour de la « solidarité » et la « coopération » au sein du G7. Une alliance nécessaire face la Russie et aux défis sécuritaires qu’elle pose à l’Europe, a-t-elle ajouté, faisant part de la préoccupation des grandes puissances sur le Bélarus où des opposants au président Alexandre Loukachenko sont durement réprimés.

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