Coût du front social : 1400 milliards de FCFA à mobiliser

Le Premier ministre, Choguel Kokalla MAIGA, a profité de sa rencontre avec la classe politique, hier jeudi, pour évoquer la grogne sociale marquée par des grèves. Pour en finir, il a affirmé que l’Etat devrait mobiliser 1400 milliards de FCFA, soit la moitié du budget national.

Le chef du gouvernement a rencontré des acteurs et responsables politiques avec lesquels il a abordé l’actualité du pays et les perspectives de la transition.
Profitant de l’occasion, il a évoqué l’épineuse question du front social détérioré depuis quelques années par des grèves récurrentes du monde du travail. Face à la situation, dès sa nomination, a-t-il rencontré toutes les centrales syndicales du pays.

Dans le même contexte, l’UNTM menaçait de reprendre son mot de grève suspendu suite au 2e coup d’État. La centrale historique a finalement renoncé à son mot d’ordre de grève suite à l’assurance donnée par le Président de la transition, Assimi GOITA. Celui-ci s‘est porté garant de l’application de l’accord conclu entre l’UNTM et le gouvernement.

Mais à entendre le Premier ministre Choguel Kokalla MAIGA, l’on s’en rend compte que la volonté de satisfaire toutes les revendications ne fait pas défaut. Le blocage est que les moyens financiers manquent. Pour résoudre la situation, l’Etat doit mobiliser des montants astronomiques.

« Les décrets pour satisfaire les différentes corporations, parce que c’est toujours le couteau sous la gorge que le Gouvernement tranchait les questions. On a endossé les primes. Le ministre des finances nous a dit que ça ferait 1400 milliards F CFA si on devait donner satisfaction à tous les syndicats, rien que les primes et les indemnités. Ça fait la moitié du budget d’Etat. Ce qui n’est pas supportables naturellement », a déclaré Choguel Kokalla MAIGA.

Par ailleurs, il a indiqué que dans le cadre du respect des engagements de l’Etat une partie des droits des compressés de l’Etat serait payée avant la fête de tabaski.

Dans tous les cas, le chef du gouvernement a promis de maintenir les discussions avec les syndicats en tenant le langage de la vérité.

PAR SIKOU BAH

Source: Info-Matin

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