MALI / LA SYNERGIE DES ENSEIGNANTS BOYCOTTENT LES EXAMENS : LE MINISTÈRE DE L’EDUCATION S’ASSUME

Pour la tenue des examens de fin d’année, le ministère de l’Education a décidé de faire recours notamment à des enseignants du public, du privé, mais également aux enseignants retraités si besoin.

La semaine dernière nous nous interrogions sur les voies et moyens pour le ministère de l’Education de l’organisation des examens de fin d’étude, à l’absence des enseignants. Hé bien ! Ledit ministère dans une correspondance adressée aux directeurs des Académies d’enseignement, vient d’agir. Le secrétaire général du ministère, Kinane Ag Gadeda a, dans sa note demander aux Académies d’enseignement « à prendre des dispositions pour la tenue des examens ».

Le secrétaire général du ministère, Kinane Ag Gadeda a écrit en ces termes : « au regard  des sacrifices  consentis par  tous les acteurs et partenaires  de l’école  au cours de cette  année, qu’il est important de mettre en place les stratégies nécessaires pour sauver l’année scolaire en tenant les examens aux dates fixées ».  Et d’ajouter : « Nous n’avons pas le droit de trahir l’espoir placé dans l’institution scolaire par les parents et les élèves ».

Qui pour surveiller les examens ?

Puisque la Synergie des enseignants a demander à ses militants de boycotter les examens et de refuser toute collaboration avec les autorités scolaires, le ministère est tenu de trouver d’autres alternatives, a pris ses responsabilités. Ainsi, le ministère a demandé « aux directeurs d’Académies, en lien l’administration générale, les collectivités territoriales et les communautés, de prendre toutes les dispositions utiles pour la réussite des examens ». A-t-il invité les Académies « de recenser les enseignants du public et du privé ainsi que les enseignants retraités, au besoin, en vue de leur utilisation dans les différentes étapes des examens ». Aussi, les Centres d’Animation pédagogique qui le souhaitent sont invités à y prendre part. Ce n’est pas tout. Pour la sécurisation desdits examens, le département compte sur la collaboration des comités de gestion scolaire, les Associations  des parents d’élèves et les associations des jeunes des localités éloignées.

Il revient  au gouvernement de tout mettre en œuvre pour l’organisation des examens avec ou ans les enseignants grévistes.

Alphonse Kidio

Source : Arc en Ciel

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