Grand échalas au port altier, Housseyni Amion Guindo dit Poulo, est sans nul doute une figure montante de la scÚne politique nationale.
«Comptons dâabord sur nos propres forces ». Telle est la conviction profonde de ce jeune loup aux dents longues qui a su en si peu de temps se frayer une place de choix sur lâĂ©chiquier politique national. Parti presque de rien, ce soldat de la craie a lancĂ© en mai 2008 un parti dĂ©nommĂ© : Convergence pour le DĂ©veloppement du Mali (CODEM). Un parti qui nâa pas tardĂ© Ă sâimposer sur le landerneau politique. Pour preuve, son candidat, Housseyni Amion Guindo, a toujours figurĂ© dans le quintĂ© lors des Ă©lections prĂ©sidentielles de 2013 et de 2018, au cours desquelles, il se dĂ©gagea du lot avec plus de 5% des suffrages exprimĂ©s en 2013 contre 3,82% en 2018.
Pour autant, ce peulh sans troupeau (pour reprendre le titre quelque peu ironique de son ouvrage autobiographique) pourra-t-il un jour présider aux destinées de notre pays ? Est bien dans les secrets de dieux celui qui pourra répondre à cette question.
Sa connaissance profonde des rouages de lâEtat suite Ă ses diffĂ©rents passages dans lâexĂ©cutif, cumulĂ© Ă sa grande maĂźtrise de la problĂ©matique de lâĂ©ducation nationale (en lambeaux) pourront ĂȘtre des arguments pouvant lĂ©gitimer sa candidature. Le maillage territorial national de son parti disposant dâune large base sociale avec plus de 700 conseillers municipaux et 37 maires sera dâun apport immense pour ce brillant cadre politique, pragmatique, structurĂ©, mĂ©thodique dans ses dĂ©marches, lors des prochaines joutes prĂ©sidentielles.
Ces atouts suffisent-ils pour sâoffrir un destin national ? En tout cas, lâĂ©quation aurait Ă©tĂ© plus simple sâil avait lâonction de la junte militaire dĂ©tenant les commandes de lâappareil dâEtat (avec laquelle il sâest clairement dĂ©marquĂ© aprĂšs la forfaiture du 24 mai dernier contre le prĂ©sident Ba NâDaw, en refusant de siĂ©ger dans le gouvernement) ou si seulement sa candidature Ă©tait portĂ©e par une grande coalition politique transpartisane, plus large et plus forte que sa dĂ©funte, les Parti Unis pour la RĂ©publique (PUR) et la Plateforme « EspĂ©rance Nouvelle-Jigiya Kura », eu Ă©gard Ă la configuration politique actuelle, Ă la profondeur et Ă la complexitĂ© de la crise multimensionnelle.
Son ego qualifiĂ© Ă tord ou Ă raison de surdimensionnĂ© lui permettra-t-il dâaller vers la dynamique dâune candidature portĂ©e par une alliance dĂ©mocratique et populaire (composĂ©e dâorganisations de la sociĂ©tĂ© civile, de formations politiques reprĂ©sentatives) ? Lâavenir nous le diraâŠ
Alpha Sidiki Sangaré
Source: Le Challenger
«Comptons dâabord sur nos propres forces ». Telle est la conviction profonde de ce jeune loup aux dents longues qui a su en si peu de temps se frayer une place de choix sur lâĂ©chiquier politique national. Parti presque de rien, ce soldat de la craie a lancĂ© en mai 2008 un parti dĂ©nommĂ© : Convergence pour le DĂ©veloppement du Mali (CODEM). Un parti qui nâa pas tardĂ© Ă sâimposer sur le landerneau politique. Pour preuve, son candidat, Housseyni Amion Guindo, a toujours figurĂ© dans le quintĂ© lors des Ă©lections prĂ©sidentielles de 2013 et de 2018, au cours desquelles, il se dĂ©gagea du lot avec plus de 5% des suffrages exprimĂ©s en 2013 contre 3,82% en 2018.
Pour autant, ce peulh sans troupeau (pour reprendre le titre quelque peu ironique de son ouvrage autobiographique) pourra-t-il un jour présider aux destinées de notre pays ? Est bien dans les secrets de dieux celui qui pourra répondre à cette question.
Sa connaissance profonde des rouages de lâEtat suite Ă ses diffĂ©rents passages dans lâexĂ©cutif, cumulĂ© Ă sa grande maĂźtrise de la problĂ©matique de lâĂ©ducation nationale (en lambeaux) pourront ĂȘtre des arguments pouvant lĂ©gitimer sa candidature. Le maillage territorial national de son parti disposant dâune large base sociale avec plus de 700 conseillers municipaux et 37 maires sera dâun apport immense pour ce brillant cadre politique, pragmatique, structurĂ©, mĂ©thodique dans ses dĂ©marches, lors des prochaines joutes prĂ©sidentielles.
Ces atouts suffisent-ils pour sâoffrir un destin national ? En tout cas, lâĂ©quation aurait Ă©tĂ© plus simple sâil avait lâonction de la junte militaire dĂ©tenant les commandes de lâappareil dâEtat (avec laquelle il sâest clairement dĂ©marquĂ© aprĂšs la forfaiture du 24 mai dernier contre le prĂ©sident Ba NâDaw, en refusant de siĂ©ger dans le gouvernement) ou si seulement sa candidature Ă©tait portĂ©e par une grande coalition politique transpartisane, plus large et plus forte que sa dĂ©funte, les Parti Unis pour la RĂ©publique (PUR) et la Plateforme « EspĂ©rance Nouvelle-Jigiya Kura », eu Ă©gard Ă la configuration politique actuelle, Ă la profondeur et Ă la complexitĂ© de la crise multimensionnelle.
Son ego qualifiĂ© Ă tord ou Ă raison de surdimensionnĂ© lui permettra-t-il dâaller vers la dynamique dâune candidature portĂ©e par une alliance dĂ©mocratique et populaire (composĂ©e dâorganisations de la sociĂ©tĂ© civile, de formations politiques reprĂ©sentatives) ? Lâavenir nous le diraâŠ
Alpha Sidiki Sangaré
Source: Le Challenger