Au Mali, il ne reste plus que sept mois aux autoritĂ©s de transition pour organiser les Ă©lections prĂ©sidentielle et lĂ©gislatives aprĂšs deux coups dâEtat en un an. Le gouvernement de transition dit travailler pour respecter le calendrier Ă©lectoral mais les obstacles restent nombreux, selon le ministre malien des Affaires Ă©trangĂšres et de la CoopĂ©ration, Abdoulaye Diop.
Celui-ci estime quâil sera impossible de respecter les engagements pris par les autoritĂ©s de transition si les partenaires internationaux restent seulement focalisĂ©s sur le calendrier Ă©lectoral. «Les mesures de suspension ici et lĂ nâaident pas», dĂ©plore par ailleurs le ministre au micro de Bob Barry.
Abdoulaye Diop : Un engagement a Ă©tĂ© pris par les plus hautes autoritĂ©s du Mali par rapport Ă la date [des Ă©lections]] et nous travaillons Ă cela, mais tout dĂ©pendra de lâĂ©volution du terrain et le terrain reste jonchĂ© dâun certain nombre de dĂ©fis, le premier Ă©tant le dĂ©fi sĂ©curitaire.
Le gouvernement du Mali fait de son mieux et est Ă pied dâĆuvre pour pouvoir avoir un maillage complet du territoire. En tout cas, faire en sorte que les Ă©lections se tiennent partout oĂč cela est possible.
DW : Mais cette transition a un connu quand mĂȘme beaucoup de problĂšmes, un coup dâĂtat dans le coup dâĂtat⊠quels sont aujourdâhui les plus grands dĂ©fis qui se posent Ă la transition ?
Dâabord, je crois que la terminologie de «coup dâEtat dans le coup dâEtat», câest un peu trop dire. Nous avons frĂŽlĂ© un affrontement direct entre des Ă©lĂ©ments de lâarmĂ©e. Aujourdâhui, nous devons tirer des leçons. Il y a quand mĂȘme plus de clarifications sur le plan institutionnel et nous espĂ©rons que câest un dernier tournant qui va nous amener Ă la fin de ce processus.
Les objectifs ont été clairement définis. Si vous prenez par exemple la question sécuritaire, nous sommes en train de travailler pour pouvoir sécuriser le pays.
Mais aujourdâhui, on se rend compte quâil y a beaucoup de blocages, y compris venant de nos partenaires. Nous avons des capacitĂ©s aujourdâhui et mĂȘme un aĂ©ronef que lâĂtat a acquis par ses propres moyens et que nous voulons dĂ©ployer. Un des pays partenaires dâAirbus aujourdâhui bloque ce processus pour des raisons inavouĂ©es. Donc, si on nâa pas les capacitĂ©s nĂ©cessaires pour sĂ©curiser le pays, il va absolument ĂȘtre difficile de tenir ces dĂ©lais.
Il faut que nos partenaires comprennent quâon ne peut pas attendre que nous arrivions aux Ă©lections sans lâappui et la comprĂ©hension et lâaccompagnement de nos partenaires qui doivent comprendre que ces obstacles crĂ©Ă©s ici et lĂ , ces mesures de suspension ici et lĂ , nâaident pas.
DW : Justement, dans quelle mesure les consĂ©quences de la suspension du Mali des instances, par exemple de la CĂ©dĂ©ao ou de lâUnion africaine, ou encore de lâOrganisation internationale de la Francophonie, ont un impact sur la transition malienne ?
Nous vivons trĂšs mal cette situation. Beaucoup de nos partenaires limitent leurs interventions uniquement au financement des Ă©lections et les autres secteurs Ă©conomiques et sociaux du pays sont laissĂ©s de cĂŽtĂ©. On nâarrivera pas Ă ces Ă©lections sâil nây a pas un accompagnement consĂ©quent.
Source : dw.com
Celui-ci estime quâil sera impossible de respecter les engagements pris par les autoritĂ©s de transition si les partenaires internationaux restent seulement focalisĂ©s sur le calendrier Ă©lectoral. «Les mesures de suspension ici et lĂ nâaident pas», dĂ©plore par ailleurs le ministre au micro de Bob Barry.
Abdoulaye Diop : Un engagement a Ă©tĂ© pris par les plus hautes autoritĂ©s du Mali par rapport Ă la date [des Ă©lections]] et nous travaillons Ă cela, mais tout dĂ©pendra de lâĂ©volution du terrain et le terrain reste jonchĂ© dâun certain nombre de dĂ©fis, le premier Ă©tant le dĂ©fi sĂ©curitaire.
Le gouvernement du Mali fait de son mieux et est Ă pied dâĆuvre pour pouvoir avoir un maillage complet du territoire. En tout cas, faire en sorte que les Ă©lections se tiennent partout oĂč cela est possible.
DW : Mais cette transition a un connu quand mĂȘme beaucoup de problĂšmes, un coup dâĂtat dans le coup dâĂtat⊠quels sont aujourdâhui les plus grands dĂ©fis qui se posent Ă la transition ?
Dâabord, je crois que la terminologie de «coup dâEtat dans le coup dâEtat», câest un peu trop dire. Nous avons frĂŽlĂ© un affrontement direct entre des Ă©lĂ©ments de lâarmĂ©e. Aujourdâhui, nous devons tirer des leçons. Il y a quand mĂȘme plus de clarifications sur le plan institutionnel et nous espĂ©rons que câest un dernier tournant qui va nous amener Ă la fin de ce processus.
Les objectifs ont été clairement définis. Si vous prenez par exemple la question sécuritaire, nous sommes en train de travailler pour pouvoir sécuriser le pays.
Mais aujourdâhui, on se rend compte quâil y a beaucoup de blocages, y compris venant de nos partenaires. Nous avons des capacitĂ©s aujourdâhui et mĂȘme un aĂ©ronef que lâĂtat a acquis par ses propres moyens et que nous voulons dĂ©ployer. Un des pays partenaires dâAirbus aujourdâhui bloque ce processus pour des raisons inavouĂ©es. Donc, si on nâa pas les capacitĂ©s nĂ©cessaires pour sĂ©curiser le pays, il va absolument ĂȘtre difficile de tenir ces dĂ©lais.
Il faut que nos partenaires comprennent quâon ne peut pas attendre que nous arrivions aux Ă©lections sans lâappui et la comprĂ©hension et lâaccompagnement de nos partenaires qui doivent comprendre que ces obstacles crĂ©Ă©s ici et lĂ , ces mesures de suspension ici et lĂ , nâaident pas.
DW : Justement, dans quelle mesure les consĂ©quences de la suspension du Mali des instances, par exemple de la CĂ©dĂ©ao ou de lâUnion africaine, ou encore de lâOrganisation internationale de la Francophonie, ont un impact sur la transition malienne ?
Nous vivons trĂšs mal cette situation. Beaucoup de nos partenaires limitent leurs interventions uniquement au financement des Ă©lections et les autres secteurs Ă©conomiques et sociaux du pays sont laissĂ©s de cĂŽtĂ©. On nâarrivera pas Ă ces Ă©lections sâil nây a pas un accompagnement consĂ©quent.
Source : dw.com