CONDITIONS DE DÉTENTION DE SOUMEYLOU BOUBÈYE MAÏGA : LA CEDEAO DEMANDE À ASSIMI GOITA UN ASSOUPLISSEMENT

Au terme de la visite de la mission de la Médiation de la CEDEAO au Mali, les chefs d’Etat de la sous-région se sont réunis, le mercredi 8 septembre 2021, par visioconférence sur la situation du Mali et celle de la Guinée voisine.
Outre les mesures prises, ils demandent au président de la Transition « de rester saisi de la question et des conditions de détention des anciens hauts dignitaires, notamment de l’ancien Premier ministre, Boubèye Maïga, une personne d’un âge avancé ».
En effet, les Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO disent avoir pris bonne note du rapport de suivi de la transition politique de notre pays, présenté par le Médiateur, Goodluck Ebele Jonathan, ancien président du Nigéria.
Aussi, ont-ils salué la qualité du Mémorandum et du rapport soumis ainsi que la pertinence des recommandations qui y sont contenues.
A l’issue de ses délibérations, la conférence a entériné les principales recommandations contenues dans les différents rapports et pris certaines décisions :
Sur l’évolution de la transition politique du Mali, elle s’est félicitée du calme relatif observé dans le pays et prend note de l’engagement renouvelé des autorités de la Transition à respecter la durée prévue de la Transition et de produire un chronogramme détaillé du processus électoral avant de saluer également la levée des mesures de restriction concernant l’ancien président de la Transition, Bah N’Daw et l’ancien Premier ministre, Moctar Ouane.
Par ailleurs, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO se sont penchés sur la situation de l’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga. A ce sujet, ils demandent au président de la Transition « de rester saisi de la question et des conditions de détention des anciens hauts dignitaires, notamment de l’ancien Premier ministre, Boubèye Maïga, une personne d’un âge avancé ».
Dans la même ligne de force de la CEDEAO, la France avait, elle aussi, invité, il y a de cela quelques semaines, les autorités maliennes et judiciaires à revoir les conditions de détention de Soumeylou Boubèye Maïga. A la limite, elle souhaite qu’il soit transféré au Camp I de la gendarmerie, où se trouvent d’autres prisonniers célèbres, en l’occurrence Moussa Diawara, ancien directeur de la Sécurité d’Etat et récemment le commandant de la FORSAT de la Police, Oumar Samaké.
L’appel des chefs d’Etat de la CEDEAO sera-t-il entendu ?
Pour rappel, arrêté dans le cadre de l’affaire des achats d’équipements militaires et de l’avion présidentiel, SBM séjourne actuellement à la Maison centrale d’arrêt de Bamako à la suite d’un mandat de dépôt du Pôle économique et financier de Bamako. L’incarcération de Boubèye continue de diviser la magistrature.
La preuve, le mercredi 8 septembre, le président de l’Association malienne des Procureurs et poursuivant du Mali (AMPP), Chérif Koné, non moins président de la Référence syndicale de la magistrature (REFSYMA) a porté plainte contre le président et le procureur de la Cour suprême pour « forfaiture ». Pour ce dernier, la Cour suprême n’a pas vocation à juger les faits d’un ancien ministre intervenus lors de sa fonction au-devant de la Constitution.
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