Nouveau rapport Afrique-France format Macron : Le coup de gueule d’Aminata Dramane Traoré

Dans une sortie sur le bras de fer actuel entre la France et les autorités maliennes de la transition, la panafricaniste malienne, Aminata Dramane Traoré, ancienne ministre a touché la question du nouveau format de la France Afrique. Par cette initiative, elle estime que le président français « veut avoir la jeunesse et la société civile avec lui, dans une guerre contre l’Afrique, sans les chefs jugés trop corrompus… ».
Comme bon nombre d’intellectuels du Mali et d’ailleurs Aminata Dramane Traoré a réagi sur le bras de fer actuel entre l’ancienne puissance colonisatrice (France) et les autorités de la transition au Mali. En effet elle s’est dite surprise par la tension et toutes les violences verbales de la France suite à l’expression « abandon en plein vol » utilisée par le premier ministre de la transition malienne, Dr Choguel Kokalla Maïga, lors de la 76e assemblée générale des Nations Unies à New York. Elle estime d’ailleurs que cette réaction est, sans doute due, à la folie de grandeur des dirigeants français dont sa qualification du président français, Emmanuel Macron de ‘’Zemourien’’. Cela, selon elle, suite sa volonté de préserver l’hégémonie occidentale sur le monde. Une politique de Droite qui vise perpétuellement la quête de pouvoir et de grandeur à l’échelle mondiale. C’est pourquoi cette brave dame a invité le peuple africain et malien en particulier à être lucide stratège et solidaire, surtout dans les circonstances actuelles de chaos sur tous les plan pour ne pas s’enfoncer d’avantage.
Aussi, elle s’est dit meurtrie que dans les contextes de bras de fer entre le Mali et d’autres pays, un autre bras de fer à l’interne se manifeste entre partisans et opposants à la durée de la transition « ce des enjeux de pouvoir qui n’ont rien à avoir avec la libération de notre pays ». Selon elle, bras de fer entre dans le cadre de la politique de la France à diviser pour mieux régner, tout comme elle l’a fait dans le temps en mettant dos à dos les communautés Touaregs et l’Etat central.
« Nous pourrions aujourd’hui être à l’abri des tensions racistes, xénophobes dans nos relations avec les peuples frères de France et d’Europe n’eut été cette instrumentalisation des victimes de l’antiterrorisme » a-t- elle indiqué en référence à l’accusation de la ministre française des armées Florence Parly à savoir que le pouvoir malien s’essuye les pieds sur le sang des soldats français. Des propos qui vise, selon elle, à opposer les autorités maliennes et les opinions publiques tant en France qu’au Mali. Selon elle, le nouveau format du sommet France-Afrique sans les traditionnels participants, les chefs d’état et de gouvernement s’inscrit aussi dans le cadre de sa politique de division. « Sous prétexte d’innover et d’en finir avec la France Afrique, il (Emanuel Macron) a décidé d’associer les intellectuels, les sportifs, les diasporas, les forces vives à une rencontre, entre lui démocrate, non moins fauteur de guerre au sahel, avec la jeunesse africaine qu’il courtise… C’est pour avoir la jeunesse et la société civile avec lui, dans une guerre contre l’Afrique, sans les chefs jugés trop corrompus » a-t-elle fait savoir.

Issa Djiguiba
Source : LE PAYS

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