Mali : pour un nouvel âge d’or de la démocratie

Les élections présidentielle et législatives qui doivent marquer la fin de la transition sont toujours prévues en février 2022. Mais, pour avoir un réel espoir de sortir le Mali de la crise, le processus électoral doit être modernisé.
Que ce soit en Turquie, en Russie, en Guinée ou, dans une moindre mesure, aux États-Unis, les idéaux démocratiques sont en net recul. Confrontée à la dure réalité de crises multiples, la démocratie est devenue la victime expiatoire du mécontentement des populations. Au Mali, une décennie marquée par trois coups d’État s’achève. Des coups de force suivis de transitions censées remettre sur les rails une démocratie jadis citée en exemple.

Une démocratie devenue spécialiste dans l’art des diagnostics à répétition, qui s’apprête à organiser les Assises nationales de la refondation, après les Concertations nationales en 2020 et le Dialogue national inclusif en 2019. Inapte à répondre à des problèmes récurrents, qui cristallise les peurs et a érigé une « république des privilèges » en réponse aux demandes de justice sociale. Incapable d’apporter des solutions politiques à une guerre dont les pertes civiles et militaires ne se comptent plus, et qui menace d’embraser toute la région sahélienne.

Espoir de renouveau

L’espoir de renouveau réside dans les prochaines élections, fixées en février 2022, qui devront permettre d’élire une nouvelle figure pour présider aux destinées d’une nation minée par les divisions. Malgré la nature titanesque du chantier, les candidatures ne manquent pas, mais est-ce vraiment la question

Source: RFI

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