Conférence nationale URD : Jour fatidique ?

C’est demain que se tiendra la conférence nationale de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), parti de feu Soumaila Cissé.  Au sortir du conclave, le nom de celui qui portera le flambeau de l’URD pour la présidentielle prochaine sera normalement connu. Vu la guerre de tranchées, faut-il s’attendre à un consensus entre les prétendants ? Équation difficile à résoudre. Mais, ce qui doit animer tout un chacun, c’est de faire en sorte que toutes ces années de dur labeur de Feu Soumaila Cissé ne soient pas vaines.

Ces derniers mois, l’atmosphère est très tendue au sein du parti. Des partisans des potentiels candidats ont chacun interprété les textes en leur manière lorsqu’il s’est agi de question des primaires. Une Manche au sortir de laquelle Boubou Cissé prend largement le devant sur ses autres camarades adversaires.

Boubou et Igor viennent à peine d’arriver et se hissent à la tête du parti. Ils raflent l’adhésion de toutes les sections en leur cause devant “les fils héritiers de Soumaila” que j’ai nommé Me Demba Traoré et Madou Diallo. Ceux-ci sont soutenus par des militants qui attachent de la valeur à plusieurs principes même si ceux-ci ne ressortent pas dans les textes puisqu’il n’y a ni de militants de première heure ni de derrière heure. Ils sont pour un candidat bon teint URD. Mais cette défaite lors des primaires traduit une chose: le poids de Me Demba et Madou qui ont tout donné politiquement à ce parti.

L’esprit des textes, cela semble être la seule digue qui pourra sauver ces deux hommes qui ont une carrière politique bien garnie mais moins costauds sur d’autres plans face aux deux premiers. Ils tiennent toujours et peuvent peut-être espérer voir les choses basculer en faveur d’un d’entre eux si le 23, ceux qui ont rejeté les primaires parviennent à prendre le dessus sur les défenseurs de cette première hypothèse.

Ce qui est pour tout le moment nécessaire et qu’il faut vraiment souhaiter pour le bien-être du parti, c’est l’expression de l’unité lors de la conférence nationale.

Les premiers responsables du parti ont trop laissé faire et la division est devenue trop profonde mais mieux vaut tard que jamais. Ils peuvent toujours en toute impartialité arrêter l’hémorragie.

Qu’ils sachent que le plus important, c’est l’unité d’abord. Pour ce qui est même de la présidentielle, rien n’est encore certain. Alors mieux faire de la fabrication du soubassement solide une priorité que de penser déjà à la finition du bâtiment.

Que le bon sens prévale.

A bon entendeur, salut.

Keletigui Danioko

Source : LE PAYS

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