Cercle de Niono : le pont Dogofry-Diabaly dynamité par les terroristes

Dans le cercle de Niono, région de Ségou, les terroristes ont dynamité, dans la nuit du dimanche au lundi 1er novembre 2021, le pont reliant le village de Dogofry à Diabaly. Cette action intervient au moment où des villages entiers ont été contraints de se déplacer à cause de la terreur des terroristes.
 Des terroristes ont détruit, dans la nuit du dimanche à lundi, le pont reliant les villages de Dogofry et Diabaly, tous deux dans le cercle de Niono. C’est suite à l’explosion d’une mine que ce pont a été détruit. Les terroristes, avec cette action, viennent de rendre difficile la mobilité des populations qui ne dorment que d’un seul œil à cause de leur terreur. « Après avoir empêché les populations de faire les récoltes, les djihadistes dynamitent le pont Dogofry-Diabaly pour empêcher la mobilité de ces mêmes populations. Leur objectif est connu : créer les conditions de famine et imposer leur diktat aux populations du cercle de Niono, car l’État ne joue pas son rôle », a indiqué un ressortissant de Diabaly.
Le sabotage des ponts par les terroristes est monnaie courante dans la région de Mopti, au pays dogon en particulier. Ces dernières années, ils ont dynamité, à plusieurs reprises, les ponts de Parou et Songobia sur l’axe Sévaré-Bandiagara-Bankass. Le piège qu’ils tendent aux usagers des routes : ils posent des Engins explosifs improvisés au niveau des virages. Des dizaines de personnes dont militaires ont été tués ainsi sur l’axe Sévaré -Bankass.
C’est donc la même stratégie qui débute dans le cercle de Niono. Les autorités maliennes doivent être vigilantes. Les usagers des routes aussi.
Il est important de rappeler que la zone de Niono, un des greniers du Mali, est aujourd’hui confrontée à d’énormes difficultés sécuritaires causées par les terroristes. Des villages entiers ont été contraints de rejoindre les zones les plus sécurisées. D’autres ont été empêchés de faire la récolte. Ils ont, ainsi, tout perdu. Certains encore ont été contraints de signer des accords de « soumission » avec les forces du mal pour pouvoir vivre dans la tranquillité.
B. Guindo
Source : LE PAYS

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