Gestion de la transition : Le cadre d’échange invite le gouvernement à se « ressaisir »

A travers un meeting au Palais de la Culture, les groupements et partis politiques du cadre d’échange pour une transition au réussie au Mali ont interpellé les autorités de la transition sur les difficultés de l’heure. Ils se sont également opposés à la prolongation de la Transition.
« Non à la prolongation de la Transition » ; « Non à la vie chère » ; « La plateforme des groupements politiques pour une transition réussie au Mali solidaire aux enseignants ; aux populations en zone d’insécurité » ; « Non aux Assises nationales de refondation » …tels sont, entre autres, les slogans des manifestants.
Dans sa déclaration, le cadre d’échange pour une transition réussie au Mali a indiqué que le gouvernement de Choguel Kokala MAIGA n’a posé aucun acte pouvant rassurer l’opinion nationale et internationale sur sa volonté de respecter le délai de la transition. Poulo et ses militants tancent les ANR. « En lieu et place, il brandit les Assises Nationales de la Refondation comme la panacée aux maux qui minent notre pays et la réponse aux engagements pris par notre Nation », précise la déclaration.
Le gouvernement du Mali, à travers le premier ministre a indiqué que ce sont les Assises nationales de refondation qui décideront de la prolongation ou non de la transition. Le cadre d’échange s’oppose à cette décision. « Ainsi, NOUS, Partis politiques et Regroupements de Partis politiques du Cadre pour une Transition Réussie au Mali, ne comprenons plus la logique totalement contradictoire du Gouvernement mettant en danger l’évolution de la transition et les relations avec nos partenaires concernant le Chronogramme électoral, les réformes institutionnelles et la révision des textes », ont-ils indiqué dans leur déclaration.
Le cadre d’échange rejette aussi « le type d’Organe Unique de Gestion des Élections du Gouvernement envisagé au « forceps » par le Premier Ministre. « En effet, son indépendance, son autonomie, sa transparence, le type de structure, la composition, l’organisation, la désignation de ses membres, restent TOUJOURS FLOUS et CLIVANTS et le temps imparti est insuffisant pour sa mise en place, en tenant compte des Protocoles pertinents de la CEDEAO a/sp1/12/01 auxquels notre pays est partie prenante », ont affirmé les responsables du cadre d’échange pour une transition réussie.
Selon eux, en lieu et place d’un Organe Unique, pendant cette période de transition, le gouvernement doit, en plus des structures déjà opérationnelles, renforcer la Ceni, en lui confiant, notamment, la mission de contrôle de toutes les opérations électorales. « Lors de la dernière visite du médiateur, le gouvernement de Transition s’est engagé à publier le calendrier électoral avant la fin du mois d’Octobre 2021. Force est de reconnaitre cet engagement n’est pas tenu », a rappelé le cadre d’échange qui dit tenir le premier responsable « pour seul responsable des conséquences du non-respect des engagements pris devant la communauté internationale ».
Le mouvement politique a, par la suite, déploré la profonde cassure de la dynamique de réussite de la Transition conséquence des ratages de chronogramme, de la création forcée de l’AIGE et des résultats qui sont attendus par des Assises qui ne sont pas nécessaires et dépensières ! Il a exigé du gouvernement malien le respect de ses engagements vis-à-vis du Peuple malien et de la communauté internationale. « Ainsi, nous enjoignons le Gouvernement, dans les plus brefs délais, à se ressaisir et faire le réalisable et prioritaire dans les délais impartis pour le bien de notre Peuple », a-t-on précisé dans la déclaration. Ces politiques ont rappelé au gouvernement de transition son obsolescence programmée pour la fin de la transition de 18 mois ; les engagements pris envers le Peuple à travers le Programme d’Action Gouvernemental (PAG) et les serments prêtés ; la forte volonté d’inclusivité et de consensus du Peuple et du Président de la Transition ce qui, pour le moment n’est pas palpable dans les paroles et les actes ;qu’aucune nation ne s’est construite sur le mépris, la revanche et le favoritisme ; que l’inconstance décisionnaire crée un manque de confiance et prouve une carence de compétences.
Précisions qu’ils ont menacé de rejoindre le boulevard de l’indépendance pour exiger le respect de la durée de la transition.
Aussi, rappelons que la PUMA a regagné le cadre d’échange pour une transition réussie.
Boureima Guindo
Source : LE PAYS

Articles associés