Sortie de Mahmoud Dicko ce dimanche : L’Imam lèvera un coin de voile sur le danger qui guette le Mali

Il l’avait bien dit. « Je retourne dans ma mosquée mais elle fait partie du Mali. » Après un temps de grand silence, l’Imam Mahmoud Dicko a décidé de s’adresser au Peuple Malien, aux autorités et à la communauté internationale. Il parlera, ce dimanche, du complot international déjà enclenché contre le Mali.
C’est ce dimanche 28 novembre 2021 que l’Imam Mahmoud Dicko a choisi pour faire des bénédictions pour le Mali. Une lecture du coran qui sera sanctionnée par un point de presse. L’Imam mettra à profit cette occasion pour tenir un discours historique qui touchera tous les compartiments de la gestion des affaires du Mali.
Dicko abordera dans un premier temps, le complot international en cours d’exécution contre le Mali. Une action minutieusement préparée par la France puisqu’elle n’arrive toujours pas à digérer les attaques frontales dont elle a été la cible de la part des autorités maliennes. Elle ne supporte pas principalement l’accusation du Premier Ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, selon laquelle elle a abandonné le Mali en plein vol. Elle s’oppose enfin farouchement, avec ses pairs, au dessein des dirigeants de la transition à dépasser le délai prévu par la charte.
« Ce que la communauté internationale sur instruction de la France prépare contre le Mali est très grave. Nos autorités pourront difficilement résister face au complot. C’est pourquoi l’Imam veut se porter en alerteur, mais aussi en bouclier contre la tempête qui se dirige vers les dirigeants du pays qu’il considère comme ses fils. », nous confie une source proche de l’Imam.
Le deuxième paragraphe de l’exposé de l’Imam s’articulera autour de l’animosité qui pollue les relations humaines de nos jours. Les Maliens ne s’aiment plus et n’ont aucun sentiment de patriotisme pour la défense de leur patrie. Tout est question de positionnement et il y a toujours deux clans : opposition-majorité. Il n’y a pas d’esprit critique acceptable et celui qui s’aventure à le faire, il est traité d’apatride. Ceux qui sont avec le Roi du jour voient tout en rose. Ils ne conseillent jamais, mais encensent toujours juste pour leur pitance.
« Le Mali a atteint un niveau de comportements inadmissibles. On ne peut plus critiquer. On ne peut plus donner de bons conseils. Toute personne qui tente l’expérience verra la foudre des chiens de garde des autorités s’abattre sur toi. Ils n’ont aucune éducation, aucune politesse et bafouent les principes qui ont toujours caractérisé le Malien : le respect des personnes âgées, la courtoisie dans la prise de parole devant un interlocuteur. Alors cela ne peut pas continuer. L’Imam en a été victime plusieurs fois et le dernier acte à cet effet date seulement du lundi dernier. Ils ont monté une vidéo grotesque et écrit du mensonge sur les réseaux sociaux dans l’unique but de salir l’Imam et faire révolter les citoyens afin d’empêcher son événement du dimanche prochain. », déplore notre interlocuteur qui a préféré garder l’anonymat.
En troisième point, l’Imam dira certaines vérités à ses fils qui ont en main la gestion du pays. Il s’agit du Colonel Assimi Goita et ses camarades militaires de l’ex-CNSP. Beaucoup de choses se passent, ils ne sont pas au courant où ils sont induits en erreur par une catégorie de personnes qui rôde autour d’eux mais qui sont plus que des ennemis du pays.
« Dicko dira aux Colonels de faire attention au mensonge d’Etat car ses conséquences sont désastreuses. Des soi-disant soutiens mentent au peuple tout en cachant certaines vérités. Ce sont des pratiques à bannir car elles sont les réelles motivations de notre révolte et notre soulèvement contre le régime d’IBK. Ces gens-là cultivent la haine entre les fils d’un même pays. Font tout pour creuser la distance entre Assimi et des personnalités qui souhaitent lui dire les choses dans la plus grande sincérité. Je m’arrête là. En tout cas, la sortie de l’Imam ce dimanche restera dans les annales de l’histoire. Il ne se dressera jamais contre le pouvoir, mais donnera des conseils et des avertissements afin de redresser la trajectoire de la transition à temps. », conclut contre interlocuteur.
Boubacar Yalkoué
Source : LE PAYS

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