Education – ANR – Réconciliation- Cherté de la vie : Ces ministres en deçà des atteintes de la Transition

L’on n’est pas à l’heure du  bilan, mais déjà on peut s’interroger sur ce qui est entrain d’être fait pour ce qui est convenu pour un premier délai de la Transition. Si l’on doit à ce stade se poser des questions sur certains secteurs, ils s’agiraient bien entre autre de l’éducation, de la refondation, de la réconciliation et du commerce. Le manque de résultat est palpable au sein des différents départements précités.
Tout y va dans  tous les sens chez certains, chez  d’autres ça stagne et rien ne bougent par contre chez les derniers les choses s’aggravent et la population devient de plus en plus pessimistes vis-à-vis de ceux-ci. L’on reconnait le bon maçon au pied du mur dit-on dans un dicton populaire. Tel ne semble pas être le cas de ces hommes placés en de telles responsabilités  pour assouvir la souffrance des maliens.
Quand la ministre de l’éducation, Mme Sidibé Dédeou Cissé, présidente d’une centrale syndicale et alliée des enseignants grévistes pour l’application de l’article 39 peine à ce jour d’évacuer le problème et est en quête permanente de compromissions avec ses anciens alliés, c’est-à-dire un terrain d’entente  pour gagner du temps en attendant qu’on lui fasse quitter les lieux pour incompétence. Ce n’est pas tout, il y a le problème des élèves déplacés dû à la crise surtout dans les régions de Mopti et Ségou. Des centaines de villages se sont vus obligés de déguerpir donc ne parlons pas d’éducation à ce niveau. Mais qu’avons-nous fait de ceux-ci ? Ils sont la plupart obligés d’abandonner par faute d’accompagnement  et de politique de l’Etat. La ministre  n’est pas encore parvenue à l’application effective du polémique article 39 pour lequel,  d’ailleurs, ils ont coalisé pour combattre et chassé IBK.  En attendant les enseignants préparent un autre préavis de grève tout en maintenant la non-évaluation des élèves.
Si cette dernière semble patauger, son collègue de la refondation de l’Etat, Ibrahim Ikassa Maiga ne fait pas mieux que de clamer les assises nationales comme si celles-ci viendraient à résoudre d’un coup de baguette magique les problèmes entiers du peuple malien. D’ailleurs pour ces assises, il peine à rassembler toutes les forces vives. Reportées et reprogrammées, rien n’est encore sûr pour sa tenue. Le ministre essoufflé, le Président de la Transition vient à la rescousse en se voyant  obliger de prendre en main le dossier, malgré tout rien n’est gagné d’abord. Les jusqu’au-boutistes ne sont pas prêts à revoir leur position de non. Pire, le monsieur refondation a récemment adressé une longue lettre aux Présidents de la CEDEAO, mais vite rappelé à l’ordre par le sommet, apprend-t- on d’une source.  En attendant les assises, le citoyen lambda souffre de la cherté de la vie alors le  ministre du commerce Mahmoud Ould Mohamed, a annoncé une baisse générale des prix des denrées de premières nécessités.  Tout est cher, les grandes annonces ne sont que de la poudre aux yeux. Les prix augmentent jour après jour. Si les 18 milliards annoncés ne servent pas à abréger la souffrance des populations, à quoi serviront-ils ? En tout l’huile, le sucre, la viande, le lait et les céréales ont augmenté considérablement de prix. Il faut le reconnaitre, le marché est dur. C’est nécessaire de retrouver urgemment les solutions ou appliquer les mesures publiquement sinon un autre front peut s’ouvrir à augmenter le rang des mécontents et frustrés de la mauvaise gouvernance dont les plaies peinent à cicatriser, car de l’autre côté  le ministère de la réconciliation nationale en dépit d’être le porte-parole de l’ex CNSP n’arrive pas à administrer des vraies solutions pour réconcilier les cœurs meurtris. Des nominations à polémique dans son cabinet lui mettant dos à dos avec les vrais acteurs, la méfiance entre les communautés continuent. Et le ministre de colonel major Ismaël Wague ne s’illustre que par un cortège tapageur à l’image d’une opération commando.  Les maliens doivent tous se reconnaitre en lui et dans ses actions en toute confiance, mais il y a toujours des réserves.
Pour le moment, à part des discours, ces ministres n’arrivent à convaincre sauf que les maliens passifs sont toujours de l’épuisement du délai de grâce que ceux-ci pensent interminable.
Sanadé Sana

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