Quelques points à retenir de l’intervention du Ministre des Infrastructures et des transports du Mali, Mme Dembelé Madina Sissoko dans Mali Kura Taasira.

Un résumé de ses propos…

●●●L’état des chantiers et nouvelles infrastructures routières

  1. La pénétrante de la RN6 à l’intérieur de Bamako, route de Segou, et de la RN6 à la jonction du 3eme pont, était un projet en souffrance. Aujourd’hui les travaux ont été réceptionnés provisoirement.
  2. Au niveau de Kouloubleni, un projet de route était en souffrance, Aujourd’hui la réception a été faite.
  3. Au niveau de Sikasso, nous avions un projet de traversée de la ville de Sikasso, la réception à été faite.
  4. Au niveau de Sikasso nous avions un autre projet Katele- Kadiolo- Zegoua, aujourd’hui la réception est en cours.
  5. Il y a d’autres constructions que nous avons lancé ou redémarrer, notamment la route Goma koura- Lerè dont les travaux étaient en arrêts. Nous avons commencé Nampala-Goma Koura – Lerè.
  6. Le lancement prochain de la route Sevare-Boré , long de 111 km et ensuite Boré-Douentza. Les études sont finis et le démarrage est imminent.
  7. Au niveau de la Région de Kayes nous avons d’autres projets où le démarrage est imminent, notamment la route Sadiola-Soumbala.
  8. Toujours dans la région de Kayes, nous avions d’autres projets en cours, mais du à des raisons de sécurités (Bracages) les travaux étaient à l’arrêt. Il s’agit de la route Kouala-Mouroudia-Nara ou le démarrage est imminent sur un tronçon.

●●● Les effets de l’embargo sur les projets subventionnés.

  1. Nous avons plusieurs types de financements au niveau du département.
    Parmis ces financements il y’a les accords de prêts que le Mali a signé avec certains partenaires financiers tels que la BID, la BOAD et la BAD. Ces financements contribuent à la réalisation des projets. Il y a également des projets qui sont réalisés sur fond propre, c’est à dire le budget national, ces projets sont en cours de réalisation.
  2. Avec l’embargo les financements sont au ralenti. Nous continuons le travail avec les premiers décaissements qui étaient à notre niveau.

●●● Le 4eme pont de Bamako

  1. Le 4 ème pont est un vieux projet, toutes les études sont disponibles. Toutes les études ont été menées dans le cadre du désenclavement de la cité universitaire de Kabala.
  2. Des investisseurs sont venus et les discussions avec le département ont bien avancées, mais nous avons des petites contraintes, avec la situation actuelle du pays les investisseurs ne sont pas dans la même dynamique de vitesse que nous, pour le moment.

●●● L’état des routes au Mali, qui est responsable ?

  1. Nous sommes chargés de la conception, la planification, la réalisation et la gestion des routes.
  2. Normalement les concessionnaires devraient nous consulter par rapport à l’installation de leurs réseaux pour que nous donnions des indications.
  3. Que ce soient les routes bitumées ou non bitumées, le long de ces routes est prisé pour le commerce. Tout le monde veut installer son commerce le long des routes.
  4. Des études devraient êtres menée pour déguerpir les concessionnaires qui occupent la voie publique.
    Des normes sont là pour indiquer les dimensions nécessaires de la chaussée circulable aux caniveaux, acotements et trottoirs, malheureusement certains concessionnaires ne respectent pas ses normes.
  5. Pour les projets d’extensions, nous constatons que le long des voies est occupé par les populations et les réseaux des concessionnaires.
    Pour les déplacé ça crée un énorme problème, prend du temps et coûte excessivement cher. Ces problèmes sont les causes du dépassement frequent de temps de réalisation de certains projets.
  6. Certaines routes ont dépassées l’âge d’entretien, nous devons procéder à leurs réhabilitations. Dernièrement le décret d’application de la loi relative à la protection de la voie public a été prise.
  7. Le service central qui s’occupait de la gestion des routes, la Direction nationale des routes à été restructuré en direction générale des routes car certaines étapes de la gestion des routes n’étaient pas prisent en comptes par ces services selon les textes en la matière.
  8. De la direction générale des routes à été misent en place:
    – une sous direction du contentieux;
    – une sous direction des services Juridiques.
    Ces directions ont pour mission principale la protection de la voie publique. Grâce aux textes, ce service a le plein droit de pénaliser les auteurs des dégâts causés sur la voie publique.

●●●Hyvernage à venir

  1. Cette année nous avons pu faire une bonne planification dans la capitale de Bamako et dans toutes les capitales régionales. Depuis janvier nous avons commencé les travaux d’entretiens routiers à travers l’élargissement des caniveaux, le rehaussement… beaucoup de travaux sont en cours notamment à Bamako:
    – Lafiabougou, la rue Cheik Zahed;
    – La route du 30 Mètre;
    – ACI, la route qui passe devant la bibliothèque nationale;
    – La route de bacodjicoroni;
    – Sogoniko, la route qui passe devant la Cité des enfants en allant vers Niamako;
    – La rue qui passe derrière l’ancien Bittar trans en allant vers Banankabougou;
    – La route qui passe au niveau du Marché de Medine jusqu’à l’hippodrome joncant boulkassombougou, bankoni jusqu’à Sangarebougou;
    – La route qui passe au niveau du côté nord du champ hippique;
    – La rue 14 de Médina coura, au niveau de woyowayanko vers le pond Richard.
    Ces travaux sont programmés et seront livrés dans les délais.

●●● La sécurité des piétons

  1. Généralement toutes les conceptions prennent en comptes la sécurité des piétons.
  2. Au Mali en plus des véhicules nous avons des engins à deux roues, à trois roues et les piétons.
  3. Quand la chaussée cyclable est faite pour les automobiles, des bretelles sont également faites pour les engins à deux roues et ensuite il y’a les acotements avec des pavés pour la circulation des piétons.
  4. Le Mali dispose d’une agence de sécurité routière ANASER, uniquement dédiée à la sécurité routière.
    Ce service fait partie de l’organisation de la sécurité routière en Afrique de l’ouest. Les normes utilisées par l’ensemble de ces pays sont les mêmes normes utilisées au Mali.
  5. ANASER reçoit la redevance sécurité routière, elle est perçu sur chaque véhicule ayant subi une visite technique à auteur de 2500 francs par véhicule. Ces fonds sont utilisés pour mener des activités d’informations et de Sensibilisations sur la sécurité routière et effectuer la veille pour le respect des normes pour que les usagers puissent circuler en toute sécurité.

●●● Les transports et hausse des prix.

  1. Quand il y’a eu une augmentation du prix du carburant à la pompe, avec le conseil malien des transporteurs routiers, nous avons tenus des réunions avec l’association des consommateurs et les différents syndicats. Ces réunions ont pour objectif de dégager des moyens à revoir la structuration des prix existants depuis longtemps.
  2. Par litre de carburant gasoil, que nous consommons beaucoup, il y a eu à peu près une augmentation de 75 francs cfa. On ne peut pas prendre ces 75 francs cfa et les mettre individuellement sur le coût du transport.
  3. La moyenne des occupants d’un sotrama est de 22 personnes, comment repartir l’augmentation du prix du carburant sur les personnes ?
    Nous nous sommes arrêté sur la somme de 25 francs cfa par personne, à l’intérieur de la ville. Dans les périphéries c’est 50 francs par personne. Après un certains kilométrage ( 100 à 200 km) il en ressort un pourcentage de coût. Par exemple 500 francs doivent être ajouter pour pouvoir couvrir le surplus du coup et la répercussion sur les transporteurs.
  4. Il existe une commission des prix, quand le prix d’un intrat augmente, la commission se réunit pour faire des calculs sur la répercussion en hausse ou en baisse.
  5. Si le prix du carburant baisse, des actions de Sensibilisation sont prises pour ramener les faîtières notamment le conseil maliens des transporteurs routiers à se conformer au prix décider par la commission.

●●● Mobilité urbaine/croissance du secteur des motos taxi et tricycles.

  1. L’ une de nos préoccupations c’est d’améliorer la mobilité urbaine des maliens et maliennes. Il faut obligatoirement des voies ouvertes à la circulation.
  2. A Yirimadio nous avons cassé des maisons des deux côtés pour pouvoir élargir.
  3. Nous avons un projet imminent. A partir du rond point du grand Hôtel jusqu’à boulkassombougou,ça doit être cassé et élargit en 2×2 sur certains endroits où en 3×2 sur d’autres.
  4. Compte tenu de l’amélioration de la mobilité urbaine, lors du mois de Ramadan, nous transformons les voies en sens unique. Après le mois de carême la population a demandé à ce que cette initiative soit maintenant pour les heures de pointes.
  5. La population a adopté un mode de déplacement adapté à sa bourse, ce qui a encouragé la prolifération des moto taxi, des tricycles (katakatani), des sotramas des taxis…et même souvent un mode à traction animale utilisé aux niveaux de nos capitales régionales, les charrettes.
  6. Étant donné que la population elle même s’est donnée ces modes de transports qui correspondent à sa bourse, devons nous fermer les yeux, ou les recadrer pour que la réglementation en matière de transports puissent être à leurs niveaux ?
  7. La mairie du district a pris un arrêté pour pouvoir réglementer.
  8. Le 15 novembre 2021 nous avons lancé une vaste campagne d’immatriculation, de délivrance des permis et plaques.
  9. La sensibilation continue jusqu’au 15 août 2022 date butoir pour se mettre en règle.

●●● Le Train

  1. Il existait un plan d’urgence ferroviaire quand nous sommes arrivés.
    Nous nous sommes pencher dessus et avons constaté que ce plan d’urgence n’était pas compatible avec le contexte actuel du pays.
  2. Avec les moyens mis à notre disposition nous avons pu faire un pas.
    – Le Mali avait 19 gares, de 2018 à aujourd’hui les 19 gares ont été réhabilitées à 100%.
    – Les trois ponts de Toukoto, Galogo et Mayina ont été réhabilités.
    – Il y avait des rails défectueux qui ont été remplacés, des fossés obstrués qui ont été vidé, le débroussaillement des herbes sauvages sur le long des rails à été fait.
    – Les ateliers centraux de Korofina ont été réhabiliter.
  3. Les essais de tractions selon les techniciens sont concluants.
  4. Nous avons 2 projets par rapport aux locomotives :
    – la réhabilitation de 4 anciens locomotives:
    C05 et C07 ont été réhabiliter, la réparation des deux autres locomotives, est présentement en cour dans l’atelier de Korifina. Il s’agit de X1 et X2; - Le projet d'achat de 3 nouvelles locomotives.
  5. Les installations du Mali sont anciennes par rapport aux normes standards internationales.
  6. Nous avons commandé des locomotives avec des partenaires, malheureusement ces partenaires affirment ne pas pouvoir lancer la fabrication de 3 locomotives.
    Les partenaires ont conditionné la commande à un minimum de 10 locomotives pour lancer la machine de la confection des locomotives adaptées à nos rails.
  7. Si nous devons commander au minimum 10 locomotives, le montant de l’achat et l’acheminement à Bamako sera hors de l’enveloppe alloué à ce effet.
  8. Si nous devons changer notre système entier de rails pour être dans les standards, toutes les installations et gares doivent être reprises entièrement et ce n’est pas chose facile vu le contexte actuel.
  9. Nous avons mené des études qui nous permettront de changer le système des rails en perspective.

●●● La navigation fluviale

  1. Sur le fleuve Niger, avant nous avions un temps de navigation assez élevé, mais avec la réalisation des ouvrages sur le cour du fleuve, notamment le barrage de Manantali et Selingue, le cour a été modifié.
  2. Le tirant d’eau qui permet la navigation est atteint à une certaine période avancée de l’année. A partir du mois de juillet avec l’arrivée de la crue nous avons un tirant d’eau qui nous permet d’assurer la navigabilité de Koulikoro jusqu’à Gao.
  3. Après la saison des pluie et le retrait du tirant d’eau, on ne peut plus aller de koulikoro jusqu’à Gao.
  4. Avec des bateaux que nous avons nous assurons la navigabilité entre Mopti et Tombouctou également pendant une période restreinte.
  5. Après une saison des pluies les bateaux de la COMANAV sont à l’arrêt jusqu’à la prochaine.
  6. Nous sommes entrain de voir comment réorganiser les pirogues, amener les conducteurs de pirogue à avoir un permis et avoir des gilets de sauvetages.
  7. Le code fluvial à été lancé pour permettre de structurer.
  8. Il ya également des sinistres du trafic fluviale.
  9. Le dragage du fleuve est dans nos projets, mais il coûte excessivement cher et prend du temps.
    La COMANAV est une société d’état et les ressources engendré par elle ne permettent pas de faire le dragage.

●●● Trafics aériens

  1. Nous avons une compagnie de droit malien, Sky Mali.
  2. Le Mali est desservie par des compagnies étrangères et privées.
  3. Notre pays dispose comparativement à la sous région d’un nombre important d’aéroports . Nous avons :
    – un aéroport international à Senou;
    – un aéroport à Sikasso, fret y compris;
    – un aéroport à Mopti;
    – un aéroport à tombouctou:
    – un aéroport à kidal;
    – un aéroport à Menaka;
    – un aéroport à Tessalit;
    – un aéroport à Kayes.

Avec la compagnie les vols domestiques sont assuré.

  1. Nous sommes en négociation avec les partenaires pour la création d’une compagnie nationale qui va assurer le trafic aérien au Mali. Compte tenu de la situation actuelle les discussions ne sont pas rompues, mais nous sommes en échange de documentation. Les résultats sont concluants.

●●● Les perspectives et conclusion.

  1. Nous avons la politique nationale de désenclavement intérieur et extérieur. Le désenclavement se fera par les voies: aérienne, ferré, fluviale et terrestres.
  2. Aujourd’hui par la voie terrestre Bamako est relié à toutes les capitale sous régionale, même si l’état, du coté Mali n’est pas satisfaisant à certains niveau comme le corridor Bamako- Mauritanie, Bamako-Senegal et Bamako-Conakry.
  3. Le Mali étant un pays très vaste, nous avons beaucoup de projets routiers que nous envisageons de mettre en œuvre.
  4. Nous comptons réorganiser le secteur du transport pour que nos transports moyens, notamment les sotrama et les Katakatani puissent êtres améliorés, pour que les maliens puissent se déplacer d’un point à un autre dans le minimum de confort. Pourquoi pas une société de transport ? Ces possibles, beaucoup de projets sont prévus étalement aux niveaux les capitales régionales.
  5. Nous avons beaucoup de projets pour augmenter et améliorer la mobilité des Maliens et des maliennes.

NINA KA FATY .

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