Le bureau frontalier de Koury (avec le Burkina Faso) a fait preuve de vigilance et de professionnalisme le 08 novembre dernier. En effet, il était 10 heures lorsque les douaniers découvraient au fond d’un camion lourdement chargé une quantité astronomique de produits pharmaceutiques contrefaits transportés au mépris de la réglementation douanière.
La société de transit qui s’occupait du transit a travaillé dans le sens de tromper la vigilance des agents en déclarant 230 colis de chaussures, 70 colis de pneus pour voiture et 324 colis d’éponges métalliques pour un poids total de 32 tonnes transportées en provenance du Nigeria.
Le chef du bureau, l’inspecteur des douanes Fousseini Camara ne s’est pas contenté des documents et décide d’aller à la vérification physique en présence du chauffeur, du convoyeur et du représentant de la société de transit. « Au cours de cette fouille nous avons remarqué que les marchandises sus mentionnées servaient plutôt à masquer d’autres ».
Après le déchargement total, 30 tonnes de médicaments transportés en contrebande sont découvertes. Il s’agit de comprimés de tous genres, injections de toutes sortes et d’autres aphrodisiaques, antibiotiques ainsi que des antipaludéens.
En Afrique, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 100 000 décès par an sont liés au commerce de médicaments contrefaits. Le groupe de réflexion britannique International Policy Network estime que les faux antituberculeux et antipaludiques sont à l’origine de 700 000 décès par an dans le monde, l’équivalent de « quatre avions gros-porteurs remplis de passagers s’écrasant chaque jour ».
L’inspecteur Général des Douanes, Amadou Konaté qui a fait de la lutte contre fraude, notamment les faux médicaments, une priorité absolue, a encouragé ses agents à poursuivre inlassablement ce combat pour une meilleure protection des populations.
CCOM-DGD