Depuis l’arrivée de Donald Trump au pouvoir en janvier 2025, les relations entre les États-Unis et l’Afrique prennent une tournure nouvelle, à la croisée des intérêts stratégiques, des tensions internationales, et des attentes africaines. L’approche de la nouvelle administration reste fidèle à la vision “America First”, marquant une rupture avec les initiatives plus coopératives du mandat précédent.
Un recentrage stratégique américain
Plutôt que de développer des partenariats multilatéraux, les États-Unis sous Trump semblent privilégier une logique transactionnelle. L’Afrique intéresse désormais Washington avant tout pour ses ressources naturelles stratégiques (terres rares, hydrocarbures), son potentiel de croissance, et son rôle dans le bras de fer géopolitique avec la Chine et la Russie. Cette posture marque un retour au pragmatisme dur, avec des priorités dictées par les besoins économiques et sécuritaires américains.
Une Afrique convoitée dans un monde polarisé
Alors que la Chine et la Russie consolident leurs liens économiques et militaires sur le continent, les États-Unis cherchent à réaffirmer leur influence, notamment à travers le redéploiement de leur présence sécuritaire (AFRICOM) et la relance d’accords bilatéraux plus stricts. Le continent devient un champ de rivalités, mais aussi un espace de négociation stratégique pour les Africains.
Des enjeux majeurs pour les pays africains
L’Afrique doit faire preuve de clairvoyance et de fermeté. Les priorités incluent la défense de sa souveraineté économique, la lutte contre le terrorisme, la participation aux grandes transitions technologique et écologique et une meilleure représentation sur la scène internationale. Les pays africains ont l’opportunité de peser davantage dans la relation, à condition de parler d’une voix plus unie et de développer une diplomatie plus proactive.
Une nouvelle page à écrire
L’avenir des relations entre les États-Unis et l’Afrique dépendra de la capacité des dirigeants africains à transformer l’intérêt stratégique américain en partenariat gagnant-gagnant. Dans ce contexte d’instabilité globale, l’Afrique a les cartes en main pour poser ses conditions, défendre ses priorités, et repenser ses alliances.
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