« Sécurité au Mali – Vers une coopération régionale renforcée face à l’insécurité persistante

En 2025, le Mali continue de faire face à une insécurité chronique, notamment dans ses régions nord et centre, où sévissent des groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Pour faire face à cette menace, Bamako a choisi de renforcer sa coopération régionale en s’alliant avec le Burkina Faso et le Niger, également confrontés à des défis similaires. Cette alliance a donné naissance à une force militaire conjointe de 5 000 hommes, déployée dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES). L’objectif est de mutualiser les efforts sécuritaires et de reprendre notamment le contrôle des zones frontalières souvent livrées aux groupes armés.
Ce renforcement stratégique s’accompagne d’une modernisation des capacités militaires nationales, avec l’acquisition de drones turcs et d’avions de combat russes, marquant une réorientation assumée de la coopération vers des partenaires non-occidentaux. Le Mali mène désormais des frappes ciblées contre les groupes armés dans le nord du pays, ce qui soulève toutefois des inquiétudes sur les possibles dommages collatéraux et pertes civiles.
Cette dynamique s’inscrit dans une volonté plus large de reconquête de la souveraineté sécuritaire, mais elle suscite des interrogations. Si l’action militaire semble nécessaire, de nombreux analystes estiment qu’elle doit être accompagnée d’une stratégie politique et sociale, incluant la réconciliation communautaire, la relance des services publics, et le développement économique local dans les zones libérées.
En résumé, le Mali et ses alliés du Sahel sont engagés dans une nouvelle phase de lutte contre le terrorisme, axée sur l’autonomie militaire et la coopération régionale, tout en étant confrontés aux limites d’une réponse strictement sécuritaire. La réussite de cette stratégie dépendra de sa capacité à s’inscrire dans un projet global de paix durable et d’intégration nationale.

LA RÉDACTION MANDEINFOS »

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