« Assemblées Annuelles 2025 de la Banque Africaine de Développement (BAD) : Un Tournant pour le Développement du Continent à Abidjan

Du 26 au 30 mai 2025, Abidjan est devenue l’épicentre de la réflexion stratégique sur le développement de l’Afrique à l’occasion des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD). Cette édition, cruciale pour le continent, s’est tenue sous le thème audacieux : « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement », un appel clair à la mobilisation des ressources internes et à une réappropriation des leviers de croissance.

L’événement a été marqué par un moment historique : l’élection du mauritanien Sidi Ould TAH à la présidence du Groupe de la BAD. Fort de 35 années d’expertise en finance et développement et après avoir transformé la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), il prendra ses fonctions en septembre 2025. Son élection marque une transition stratégique, au moment où le continent cherche à consolider ses bases face aux crises mondiales et à accélérer la réalisation de l’Agenda 2063.

Au-delà du leadership, plusieurs axes stratégiques majeurs ont été débattus dont La mobilisation du capital local : Comment structurer les systèmes fiscaux, bancaires et boursiers africains pour financer efficacement les infrastructures, la santé, l’éducation et la transition énergétique ; Les réformes des institutions de développement : Un appel à moderniser les banques multilatérales africaines pour les rendre plus efficaces, agiles et adaptées aux besoins locaux ; La résilience économique : Discussions sur les réponses africaines aux chocs climatiques, sanitaires et géopolitiques, en mettant l’accent sur la souveraineté économique ; L’intégration continentale et les Objectifs de Développement Durable (ODD) : Recentrer les priorités de financement sur les cinq piliers stratégiques de la BAD (les High 5) et leur alignement avec les ODD ; et La gouvernance : Exigence d’une plus grande transparence, de la numérisation de l’administration publique et du renforcement des cadres juridiques pour restaurer la confiance des investisseurs.

Les assemblées ont aussi permis de réunir les 81 pays membres (54 africains et 27 non-régionaux), dans un élan de coopération internationale, pour repositionner la BAD comme acteur central de la nouvelle architecture financière mondiale, mais avec une voix et des priorités africaines.

Ce sommet à Abidjan constitue un tournant décisif. Il réaffirme la volonté collective des pays africains de ne plus être de simples bénéficiaires de l’aide au développement, mais des acteurs souverains, stratégiques et responsables de leur transformation économique.

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