« _ÉDITO MANDEINFOS : Moyen-Orient – L’imbécilité historique qui menace la paix mondiale !



Assez ! Voilà des décennies que l’humanité vit sous la menace constante des crises géopolitiques du Moyen-Orient. Une région riche d’histoire, de culture et de spiritualité, aujourd’hui prise en otage par des rivalités héritées d’un passé que l’on n’ose plus regarder en face. Un passé, disons-le clairement, grevé par les absurdités tragiques de la Seconde Guerre mondiale.
Les conflits du Moyen-Orient ne sont pas des fatalités. Ils sont les produits directs des manipulations coloniales et des accords opaques qui ont découpé arbitrairement des frontières, installé des régimes fantoches et surtout, créé un foyer de tension permanent au nom de la réparation d’un crime européen : la Shoah.
La création précipitée de l’État d’Israël en 1948, sans réel processus d’accord mutuel avec les populations arabes locales, a été une décision prise dans un contexte de culpabilité occidentale, au détriment des peuples palestiniens et de l’équilibre régional. Ce choix, fondé non sur la justice, mais sur la réparation morale occidentale, a jeté les bases d’un conflit interminable qui s’est rapidement mondialisé.
Ajoutons à cela le partage néo-colonial des ressources énergétiques, la guerre froide transposée dans les sables chauds du Golfe et les interventions militaires répétées qui ont plus semé le chaos que construit la paix. Depuis 80 ans, les générations se succèdent dans la peur, la haine et la vengeance.
Ces tensions ne sont plus « régionales ». Elles sont mondiales : i) guerres incessantes en Palestine, en Syrie, au Yémen, en Irak, etc ; ii) une prolifération nucléaire larvée, avec l’Iran en ligne de mire ; iii) une dépendance énergétique mondiale toujours liée à la stabilité fragile du Golfe ; des radicalisations religieuses instrumentalisées par des États et groupes extrémistes ; et des générations entières privées d’avenir, dans une violence devenue le quotidien.
Le Moyen-Orient est devenu le baril de poudre de l’humanité et il ne s’agit plus d’un simple problème diplomatique. Il s’agit d’un risque existentiel pour la paix mondiale, dans un contexte où les grandes puissances jouent encore aux apprentis sorciers.
La lucidité impose de reconnaître que ces crises sont nourries volontairement par des nostalgiques des empires coloniaux, des industriels de l’armement, des élites financières qui prospèrent sur le chaos et même certains États dont l’influence repose sur la perpétuation du conflit.
Faut-il donc laisser faire ? La réponse est non.
Des pistes concrètes existent pour en finir, de gré ou de force :
De gré, ou la voie de la paix lucide : reconnaissance internationale pleine de la Palestine, avec un plan contraignant à deux États soutenu par une force neutre de maintien de la paix :
–       délimitation progressive de la région, encadrée par l’ONU avec des mécanismes de compensation énergétique ;
–       tribunal international indépendant pour les crimes de guerre, quels qu’en soient les auteurs ;
–       nouvel accord de sécurité régionale, incluant Israël, l’Iran, les pays du Golfe et les puissances garantes (Chine, Russie, États-Unis, Union africaine) ; et
–       investissements massifs dans la jeunesse et les échanges culturels, pour briser les logiques d’endoctrinement.
De force, par les leviers de pression légitimes :
–       sanctions internationales ciblées par des boycotts contre les puissances qui alimentent les conflits (armes, financements, propagande) ;
–       blocage diplomatique et économique des régimes qui refusent toute solution négociée ; et
–       appel aux peuples de la région, y compris les sociétés civiles d’Israël, d’Iran, d’Arabie Saoudite ou de Syrie : vous seuls pouvez faire éclater la vérité sur les intérêts qui vous manipulent.
L’Afrique doit parler : Le silence africain sur les grandes tragédies du monde ne peut plus durer. Nous savons ce que signifie être divisés, exploités, réduits au rôle de figurants dans des conflits qui ne sont pas les nôtres. Mais le temps est venu pour les peuples du Sud de porter une voix claire, ferme, libre : la paix ne doit plus être une faveur occidentale, elle doit être une exigence humaine.
À ceux qui nous ont légué les cendres de la Seconde Guerre mondiale, nous disons ceci : Votre désordre ne sera pas notre héritage éternel. Il est temps de refermer le chapitre de la bêtise tragique. De gré ou de force. »

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