Les intempéries survenues ce jeudi dans la capitale ont fortement frappé les déplaces du Centre vivant à Bamako. A Faladié, un des sites qui abrite ces déplacés, plusieurs tentes ont été détruites et des céréales parties en eau. Les enfants sont couchés dans des conditions peu enviables avec des risques de maladies. Le calvaire est évident pour ces victimes du conflit au Centre qui vivent sous des habitations de fortune. Elles interpellent l’Etat et les personnes de bonne volonté pour « une assistance avant la saison des pluies ».
La quantité de pluies tombées sur Bamako dans la nuit de mercredi à jeudi est estimée à plus de 50 millimètres. Le bilan officiel des inondations à Bamako s’est alourdi. Les derniers chiffres de la direction régionale de la protection civile font état de 16 morts (contre 15 hier), 2 blessés et de nombreux dégâts matériels. Ce jeudi, la ville a été frappée par de fortes pluies. Les communes VI, V et II du district de Bamako sont les plus touchées. Des recherches sont toujours en cours pour une évaluation exacte les dégâts.
Quelques heures après le passage des intempéries, une équipe gouvernementale s’est rendue sur les lieux du sinistre et dans les différents quartiers de la capitale. Elle a relogé près de 300 ménages sinistrés de la commune VI dans des écoles. Ces familles ont également reçu une aide alimentaire et des kits de couchage. Le ministre de la Solidarité et la Lutte contre la Pauvreté a annoncé que des dispositions seront prises pour libérer les passages de l’eau afin d’éviter de tels drames. D’autres mesures ont également été prises par le ministre de la santé pour prévenir.
Toutefois, les autorités ont aussi exhorté les populations à respecter les consignes de sécurité et d’interdiction d’ériger des installations anarchiques et d’habitations dans les zones à risque.
Pourtant ces populations reprochent aux autorités de ne pas assumer suffisamment leurs responsabilités. Certains habitants de Bamako pensent que l’action des autorités municipales n’est pas efficace. D’aucuns estiment que les mairies devraient pendre les dispositions idoines pour prévenir les dégâts provoqués chaque année par le ruissellement des eaux de pluie dans le district. En 2013 près d’une trentaine de personnes ont perdu la vie suite à des inondations à Bamako.
Ces fortes pluies ont aussi provoqué des dégâts matériels aux déplacés du Centre vivant à Bamako. Des tentes détruites, des céréales inondées, tel est le triste bilan sur le site qui abrite ces déplacés de la région de Mopti. Ils vivent à Faladié, un quartier du district Bamako. Ils demandent aux autorités et aux bonnes volontés « une assistance pour les reloger avant la saison des pluies
SOURCE: StudioTamani