AFFAIRE CNPM : L’AUDIENCE PROGRAMMÉE CE LUNDI AU TRIBUNAL DE LA COMMUNE IV DE BAMAKO

LE VENDREDI 16 OCTOBRE 2020, LE TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE LA COMMUNE IV DU DISTRICT DE BAMAKO A RENVOYÉ L’AFFAIRE DITE CNPM OPPOSANT LE PRÉSIDENT SORTANT DU CNPM, MAMADOU SINSY COULIBALY À DIADIÉ DIT AMADOU SANKARÉ À CE LUNDI 19 OCTOBRE 2020 À 10 HEURES. SELON ME MAMADOU SYLLA, UN DES AVOCATS DE MAMADOU SINSY COULIBALY, L’AUDIENCE A ÉTÉ REPORTÉE POUR POUVOIR « FAIRE DES OBSERVATIONS AUX RÉPLIQUES ». « PARCE QUE L’AUDIENCE AVAIT ÉTÉ RENVOYÉE POUR QUE LES AVOCATS DE SANKARÉ PUISSENT RÉPLIQUER À L’ASSIGNATION. COMME ILS ONT FAIT LEUR RÉPLIQUE, NOUS, ON A VOULU FAIRE DES OBSERVATIONS. LE JUGE TENAIT À CE QUE CES OBSERVATIONS SOIENT FORMULÉES PAR ÉCRIT, C’EST POURQUOI, IL A RENVOYÉ À LUNDI. NOUS ALLONS DÉPOSER NOS OBSERVATIONS LE LUNDI », A SOULIGNÉ ME MAMADOU SYLLA.




Le président du tribunal de la commune 4 de Bamako a signé une ordonnance gracieuse autorisant l’occupation des locaux du Patronat par les membres de la liste de Diadié dit Amadou Sankaré, le 12 octobre 2020. Dès le lendemain, le mardi 13 octobre 2020, les avocats de Mamadou Sinsy Coulibaly ont saisi le tribunal de première instance de la commune IV du district de Bamako d’un référé d’heure à heure aux fins de rétracter cette ordonnance gracieuse. L’audience devrait se tenir le même mardi 13 octobre 2020 à 15 heures mais les avocats de Diadiè dia Amadou Sankaré ont pu obtenir le report de l’audience pour le vendredi 16 octobre 2020 à 15 heures. Mais, le vendredi 16 octobre 2020, l’audience n’a pas pu se tenir. Le juge a décidé de renvoyer l’audience à ce lundi 19 octobre 2020 à 10 heures. Selon Me Mamadou Sylla, un des avocats de Mamadou Sinsy Coulibaly, l’audience a été reportée pour pouvoir «  faire des observations aux répliques ». « Parce que l’audience avait été renvoyée pour que les avocats de Sankaré puissent répliquer à l’assignation. Comme ils ont fait leur réplique, nous, on a voulu faire des observations. Le juge tenait à ce que ces observations soient formulées par écrit, c’est pourquoi, il a renvoyé à lundi. Nous allons déposer nos observations le lundi. Et quand on va les déposer, l’autre partie aussi va demander un renvoie pour lui permettre de répliquer à ces observations. Le juge ne voulait pas qu’il y ait des observations orales mais par écrit. On avait voulu pour qu’il y ait des débats et que chacun puisse écouter ce qui se passe mais il n’a pas voulu. C’est après avoir entendu les arguments des uns et des autres que le juge pourra sur la base de ces arguments prendre une décision. Personne ne peut prévoir ce qu’il pourra arriver », a souligné Me Mamadou Sylla. Mme Berthé Minian Bengaly, membre du bureau du CNPM de Mamadou Sinsy Coulibaly évoque l’urgence de la situation. Selon elle, le juge a demandé aux parties de déposer les conclusions écrites. Mme Berthé ne pense pas qu’il y aurait un verdict ce lundi car selon elle, le juge va certainement prendre le temps de réexaminer les conclusions écrites. « En tout cas, nous attendons, nous avons demandé un référé d’heure à heure, ça dénote l’urgence de la situation et l’appréciation, c’est le juge, s’il estime que ce n’est pas urgent nous attendons », a-t-elle dit.

A rappeler que le report de l’assemblée générale élective du Conseil national du patronat (CNPM) du 26 septembre, refusé par le candidat Diadié dit Amadou Sankaré continue de faire des vagues. En effet, on se retrouve aujourd’hui avec deux bureaux qui se disputent la légitimité. La liste présidée par Diadié dit Amadou Sankaré, qui n’a pas attendu la nouvelle date fixée au 8 Octobre 2020 pour la tenue de l’assemblée générale élective, a maintenu la date du 26 septembre. Les résultats sont sans surprise : Diadié est proclamé élu par cette tendance. Le président sortant Mamadou Sinsy Coulibaly sera élu le 8 Octobre suite à l’assemblée générale élective du CNPM. Aujourd’hui, on est en face de deux tendances des patrons, l’une et l’autre se réclamant de Mamadou Sinsy Coulibaly ou de Diadié dit Amadou Sankaré. En entendant une décision de justice, nous sommes en présence d’une organisation à deux têtes.

Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain–Mali



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