Environ 274 364 280 francs CFA, décaissés par le FAFPA en faveur des projets de formation de 600 jeunes en pisciculture, aviculture et embouche
Le Mandé était en fête le vendredi dernier à l’occasion du lancement des projets de formation de 600 jeunes en pisciculture aviculture et Embouche portés par l’Association pour la Formation Professionnelle l’Apprentissage et l’Emploi des Jeunes au Mali (AFPAJM) avec l’appui du Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA).La rencontre était placée sous la présidence de M. Jean Claude Sidibé ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle. Il était accompagné de sa collègue de l’élevage et de la pêche Mme KANE Rokia Maguiraga. Le Directeur Général du FAFPA M. Albachar Touré et de la promotrice du Centre de formation Agro-sylvo-Pastorale » Dadougoura Nieta so bâ de Djoliba, Mme Keita Mariam Boré était également de la partie tout comme, l’ex animateur vedette de l’émission Top Etoile, M.AHMED MAHMOUD dit Manken, président de l’ AFPAJM. On pouvait également noter la présence du maire du district M .Adama Sangaré, celle du secrétaire Général de l’APCAM et du représentant de l’OHVN .
Il était ainsi 14h45 minutes quand la délégation officielle est arrivée sur les lieux. Nous sommes au cœur du Mandé, la commune de Badougou Djoliba Sikorelé située à une trentaine km de Bamako, route de kangaba. Une journée moins ensoleillée, un ciel drapé de nuages prêts à arroser la petite ville. Un cadre idéal, agréable qui dégageait de la fraîcheur autour des invités. Trois heures durant, les invités venus de Bamako et de l’intérieur, les habitants du Djoliba, les 600 jeunes bénéficiaires et la presse ont eu droit à une présentation globale du projet par le maître de cérémonie qui portait sur 3 volets. Il s’agit de la pisciculture, de l’aviculture et de l’embouche. Il faut signaler que ce projet qui est une première dans notre pays est le fruit d’un partenariat tripartite entre le Fond d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA), l’Association pour la Formation Professionnelle l’Apprentissage et l’Emploi des Jeunes au Mali (AFPAJM) et le Centre de formation DADOUGOURA NIETA SO BA CFAPD-DNS. Ces projets portés par l’Association pour la Formation Professionnelle l’Apprentissage et l’Emploi des Jeunes au Mali a un budget de 304 849 200 F .CFA dont une contribution FAFPA de 90 % soit environ 274 364 280 francs CFA. Dans le mode opératoire les jeunes seront formés en alternance entre le centre de formation pour avoir les connaissances cognitives en aviculture pisciculture embouche et les exploitations agricoles pour faire les pratiques. Ils recevront également une formation en entrepreneuriat et à la vie associative. Au terme de la formation, ils recevront aussi l’appui nécessaire pour leur insertion en activité économique afin d’avoir des revenus et subvenir à leurs besoins et leurs épanouissements. Souhaitant la bienvenue aux invités, M .Lamine keita, représentant le Chef de village a rappelé un célèbre adage en signe de reconnaissance au projet. » Mieux vaut apprendre à quelqu’un à pêcher que de l’offrir du poisson » entame le vieux malinké avant de soutenir que par ce geste, ‘’le FAFPA et ses partenaires viennent de soulager nos enfants, nos jeunes qui sont exposés au chômage et passent tous leur temps à se balader ou à préparer du thé autour des grin (lieu de rencontre)’’. M keita, a aussi remercier les différents partenaires qui ont rendus possible cette journée, ainsi que tous les ‘’ parti Djoliba’’. A son tour, M. Nouhoum Tapily, maire de la commune de Djoliba, visiblement très émus dira que les hommes passent ,les peuples demeurent, car , ‘’c’est à travers une telle activité que l’on peut léguer aux générations futures une base de connaissance et de savoir faire, un avenir meilleur, en les épargnant du chômage et de la migration clandestine’’ a-t-il soutenu. Cette formation selon lui, constitue une meilleure opportunité que chacun et chacune des bénéficiaires doit saisir pour se garantir un travail décent. Et le maire de qualifier ce projet d’un véritable héritage professionnel qui répond aux besoins du marché de l’emploi. Il est bon de noter ici que l’initiative cadre parfaitement avec les priorités des plus hautes autorités qui ont placé la formation professionnelle au cœur du processus de développement du pays. Du haut du pupitre, le président de l’AFPAJM, notre confère AHMED MAHMOUD plus connu sous le nom de Manken, dénonce les conséquences du fléau du chômage des jeunes, qui selon lui ne reposent pas sur le manque d’emploi au Mali, mais plutôt sur le manque de formation. Le président de l’Association pour la Formation Professionnelle des Jeunes au Mali de souligner que les orientations et les formations des étudiants maliens ne cadrent plus avec la réalité du marché de travail. Il dira que les offres ciblent de plus en plus les mieux qualifiés. Manken a invité ainsi ses amis jeunes à embrasser les activités agricoles car selon lui, l’État ne peut absorber ces milliers de diplômes qui sortent des universités chaque année » il faut d’autres Bacary Togola au Mali, cet homme qui est un modèle dans le monde paysan ». Autrement dit seul la terre peut apporter une réponse définitive au problème de chômage au Mali. ‘’En tant que Fils de ce pays. C’est une obligation pour nous tous de partager ce projet. C’est ici notre France, c’est ici no notre Etats-Unis. C’est notre Allemagne, c’est notre Dubaï. Il faut qu’on soit fier de notre pays. Il faut qu’on soit fier de notre pays, il faut que les politiques changent leur méthode de faire campagne. Composer de programme au lieu de venir acheter une conscience vous avez fait de notre jeunesse une jeunesse qui pense pour venir dans une assemblée pour venir écouter quelqu’un pour lui parler de son avenir il faut lui payer. Vous avez gâté la mentalité politique. Nous sommes sur la dynamique de proposer aux partenaires de nous aider à financer la formation de 25.000 jeunes. Nous pensons que ce n’est pas impossible, ce n’est pas impossible parce que Dieu est derrière et c’est sa volonté qui se fera et c’est pour cela que le chemin a été confiée au ministère Jean-Claude Sidibé parce que c’est un chrétien, il est l’homonyme du Prophète Jean le Baptiste et qui est venu préparer le chemin à Notre-Seigneur Jésus-Christ de Nazareth et nous pensons qu’il est venu pour retracer le chemin à nos enfants un chemin clair limpide véridique’’ nous a indiqué Manken au cours d’un entretien après la cérémonie de lancement . De l’avis de Mme keita Mariam Boré, Directrice du centre de formation Agro-sylvo-Pastorale » DadougouraSikoroléDjoliba, les femmes et les jeunes, qui pourtant constituent le socle de toute société restent encore confrontés au chômage, au manque de formation et sont gardés à l’écart de toutes actions de développement pouvant les amener à être autonomes. » Nous sommes une ressource humaine sûre, capable de changer la tendance, de ce fait, nous sommes décidés à prendre toute note place dans le monde rural et nous ne nous contenterons plus à rester simple accompagnateurs, nous serons désormais acteurs également (les jeunes et les femmes)’’ à laisser entendre la vedette du jour. La native de N’Pessoba a très vite compris que seul la terre peut satisfaire l’être humain en terme de lutte contre le chômage et l’autosuffisance alimentaire et c’est cette raison pour laquelle, Mme keita Mariam Boré dès son âge s’est lancée dans l’agriculture, l’embouche, la pisciculture et l’aviculture. A travers son centre de formation, ses écoles et ses projets de pisciculture, elle emploie plusieurs centaines de travailleurs dont la majorité sont des femmes et des jeunes. La promotrice du Centre de formation Agro-sylvo-Pastorale du Djoliba compte faire du Mali ‘’un exemple de réussite dans le secteur de l’Agro-industrie et de l’agroalimentaire ». Elle dira ainsi que notre pays est un pays agro-pastoral car nous possédons de nombreux atouts dont les fleuves Niger, Sénégal et Bani, l’Office du niger, les terres cultivables de Banguineda et du lac faguibine dans la région de Tombouctou qui sont entre autres des avantages qu’il faut capitaliser. Le combat est de pouvoir doter le secteur de personnels qualifiés capable de bosser dans les fermes nationales car jusqu’à nos jours, ‘’ce sont les expatriés qui viennent du Nigeria, du bénin, ou de la Mauritanie pour assurer le fonctionnement’’ regrette Mme Keïta. Elle a ensuite promis une formation de qualité dans la règle de l’art et dans le délai pour faire de la place à d’autres apprenants dans le futur. Ainsi donc Mme Keïta invite ses sœurs maliennes et particulièrement, les jeunes filles en fin de cycle à s’intéresser au secteur de la pisciculture et de l’aviculture, ce combat, elle compte la mener partout s’il plait à Dieu avec l’accompagnement des autorités maliennes. Pour le Directeur General du FAFPA, l’environnement est marqué par le défi de compétitivité de la croissance et de l’emploi .pour relever ce défi pense-t-il,’’ l’un des moyens les plus sûr, c’est incontestablement la formation professionnelle ‘’. En effet, la formation professionnelle agit favorablement sur la productivité et l’employabilité en ce sens qu’elle donne la possibilité pour les entreprises d’être compétitive et pour les jeunes d’accéder à l’emploi et à l’insertion professionnelle.’’ Il n’y a pas de doute qu’une jeunesse bien formée bien et insérée dans la vie active est la clé de voûte du développement économique et social, de la réduction du chômage et du sous-emploi’’ dira M .TOURE avant d’ajouter que la situation est plus perceptible quand il s’agit. De l’agriculture, secteur prioritaire de l’économie qui offre des perspectives d’emploi encore plus importante pour les jeunes la plupart, sans qualification préalable en agriculture. ‘’ C’est fort de ce constat que le FAFPA a bien voulu apporter son appui technique et financier au projet de formation insertion de 600 jeunes portée par l’association pour la formation professionnel l’apprentissage et l’emploi des jeunes au Mali (AFPAJM ) . Occasion pour le DG du FAFPA d’exhorter l’ensemble des partenaires cibles à s’investir davantage au côté du FAFPA dans le développement de la formation professionnelle, car ‘’ c’est à ce prix seulement à ce prix que nous pouvons relever le défi de la productivité de la main d’œuvre de l’emploi de la compétitivité et de la croissance’’ a-t-il soutenu. Le DG du FAFPA n’a pas manqué d’adresser ses remerciements outre aux différents membres du Gouvernement qui ont participé à la cérémonie, au Président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali. (APCAM), au Directeur Général de l’Office de la Haute Vallée du Niger (OHVN) dont les structures jouent un rôle prépondérant dans l’atteinte des objectifs du présent projet. Dans son intervention, le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle a laissé entendre que la volonté du président IBK, lors de son discours de prestation de serment en début de ce nouveau quinquennat, a noté que la jeunesse sera placée au cœur de son programme de développement. Le ministre d’ajouter que cela n’est pas une simple déclaration, une fois de plus. ‘’ C’est un fait qui, désormais se matérialise par la multiplication de tels projets. Jeunesse malienne, nous sommes ensemble, nous resterons ensemble. Le vœu le plus ardent du gouvernement est de voir la jeunesse malienne prête à assurer la relève et cela passe nécessairement par une formation de qualité axée sur des modules adaptés aux besoins de l’offre’’ a ajouté le ministre Jean Claude SIDIBE qui a promis de suivre rigoureusement le projet « soyez à la tache tous les jours avec assiduité, je reviendrai très bientôt pour être témoin de votre engagement à suivre la formation conclus le ministre Jean Claude SIDIBE ».
Alexis TOURE