LE PREMIER MINISTRE, CHOGUEL KOKALLA MAÏGA, À LA RENTRÉE SOLENNELLE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE 2023-2024

«POUR SORTIR NOTRE PAYS DE L’ORNIÈRE, NOTRE ETAT D’ESPRIT C’EST DE HISSER LA FORMATION PROFESSIONNELLE AU CŒUR DU DÉVELOPPEMENT»

Le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, a présidé, ce jeudi 30 novembre 2023, la cérémonie officielle de la rentrée solennelle de la formation professionnelle 2023-2024 au centre de formation professionnelle Ecole hôtelière Chiaka Sidibé basé à Azalaï Grand Hôtel. La rentrée qui est à sa 13e édition a été organisée sous le thème « Le renforcement du partenariat entre le ministère de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle et le secteur privé pour une meilleure adéquation Formation – Emploi ».

Le Premier ministre a d’abord déclaré qu’il est nécessaire de doter le Mali de dispositifs de formation professionnelle pour garantir un emploi décent pour les jeunes. Une formation est une solution pour les entreprises surtout si elle est «en adéquation parfaite avec le marché du travail».

Il s’est ensuite adressé aux membres des organisations professionnelles et surtout aux jeunes apprenants en mettant l’accent sur le fait que la Nation est construite par l’ensemble de ses enfants, qu’ils soient grands diplômés ou non. Cela a une symbolique pour lui : «Vous êtes l’avenir du pays, l’armature de la société, soyez fiers de ce que vous faites. Notre état d’esprit, c’est de hisser la formation professionnelle au cœur du développement économique et social. Seul le travail fait avec humilité paie dans la vie. Dans aucun pays, il n’y a de sot métier ou de métier inutile».

Le chef du gouvernement a poursuivi en soulignant le rôle des artisans dans la société: «Dans les pays dits développés, un mécanicien est mieux payé qu’un professeur d’université parce que là-bas, vous êtes payé en fonction du service que vous rendez à la société. Ce hangar sous lequel nous sommes, ce micro où je parle, ces chaises, ces tables, ce sont des artisans de métier qui les ont fabriqués. Chacun a sa place dans la société. Si chacun fait son travail, la société avancera. On a besoin de tout le monde».

Le Premier ministre a ensuite invité les Maliens à valoriser le travail des artisans : «Pour sortir notre pays de l’ornière, il faut qu’on développe la formation professionnelle, il faut qu’on apprenne à tout faire à nos citoyens. J’invite tous les Maliens à valoriser le travail des artisans. Il faut d’abord créer de la richesse avant de la consommer. Or, ce sont les artisans qui créent de la richesse. C’est au gouvernement d’orienter la formation et de veiller à cela».

Dr Choguel Kokalla Maïga a évoqué le contexte dans lequel Kidal a été libéré par les Forces armées maliennes (FAMA) qu’il a tenu à féliciter. Pour lui, l’on ne doit jamais cesser de remercier l’armée puisque de pays sans espoir, le Mali recouvre de plus en plus son intégrité territoriale et redevient aujourd’hui un pays ou l’espoir renaît. Avant d’ajouter : «Il faut également bien connaître son histoire. Or, chez nous, l’histoire est maquillée de manière qu’on ne semble pas avoir d’histoire puisqu’on est toujours focalisé sur le présent. Quand vous regardez les grandes nations, quelles que soient leurs religions, elles ont une approche sacrée vis-à-vis des morts, ceux qui sont morts depuis des siècles pour défendre leur histoire. Quand vous partez dans les cimetières des armées, ils sont entretenus comme dans une chambre, c’est propre… C’est parce qu’une nation se construit sur la mémoire et la connaissance claire que les citoyens doivent avoir de leur mission».

Le Premier ministre a enfin regretté un comportement qui est presque devenu une culture : «Si dans certains pays, on vous demande ce que vous savez faire, dans d’autres on vous demande quel diplôme vous avez. Chez nous, c’est dommage que l’on vous demande par qui vous avez été recommandé. La cérémonie s’est achevée par une visite guidée des lieux. Auparavant, plusieurs allocutions ont été prononcées : celles du représentant du Conseil national du Patronat du Mali (CNPM), du chef de file du sous-groupe d’intérêt « Emploi et formation professionnelle », du président de l’Assemblée permanente des chambres de métiers du Mali (APCMM), du représentant des associations des centres privés de formation professionnelle et du directeur du centre de formation professionnelle Ecole hôtelière Chiaka Sidibé.

CCRP Primature

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