Que s’est-il réellement passé, entre dimanche 04 et lundi 05 janvier 2021, dans le village de Bounty, cercle de Douentza ? Deux sources se contredisent grandement sur les faits. L’armée française confirme la paternité de la frappe aérienne faisant une vingtaine de morts au sein des groupes « djihadistes » dans le cercle de Douentza entre dimanche et lundi janvier 2021. Tandis qu’une version locale affirme l’assassinat, au même moment et dans le même village, de civils célébrant un mariage par un appareil non-identifié.
Les images virales de dizaines de corps ensevelis continuent de faire la boucle dans les réseaux sociaux. Pourtant hier mardi, un communiqué produit par l’AFP informe que l’état-major français réfute d’avoir commis une telle bavure. Il précise qu’une patrouille d’avions de chasse a neutralisé des dizaines de « djihadistes » préalablement repérés après une opération de renseignements de plusieurs jours. De toute façon, l’Association Tapital Pulaaku, qui fait état d’une frappe aérienne ayant décimée une vingtaine de personnes civiles au cours d’un mariage, réclame l’ouverture d’une enquête indépendante pour déterminer l’identité des auteurs des faits de civils assassinés. Des civils sont bien victimes d’une attaque aérienne. L’enquête indépendante devra permettre d’indiquer : Qui a réellement tiré sur des civils innocents ?
Mais Bavure de Barkhane ou pas, il est temps que les opérations militaires des forces extérieures, notamment françaises, se fassent désormais dans la transparence et le respect de souveraineté malienne. Toutes choses qui passent nécessairement par le respect de la vie et des biens des populations locales. Dans la difficile situation que vit notre pays, les risques collatéraux de toute opération militaire doivent tendre vers zéro. Une telle approche est certainement la meilleure panacée tant il n’y a de doute que le sentiment anti-forces étrangères est une réalité criarde au Mali et dans l’ensemble des pays sahéliens où opère Barkhane.
Gaston Traoré
mandeinfos.com
Les images virales de dizaines de corps ensevelis continuent de faire la boucle dans les réseaux sociaux. Pourtant hier mardi, un communiqué produit par l’AFP informe que l’état-major français réfute d’avoir commis une telle bavure. Il précise qu’une patrouille d’avions de chasse a neutralisé des dizaines de « djihadistes » préalablement repérés après une opération de renseignements de plusieurs jours. De toute façon, l’Association Tapital Pulaaku, qui fait état d’une frappe aérienne ayant décimée une vingtaine de personnes civiles au cours d’un mariage, réclame l’ouverture d’une enquête indépendante pour déterminer l’identité des auteurs des faits de civils assassinés. Des civils sont bien victimes d’une attaque aérienne. L’enquête indépendante devra permettre d’indiquer : Qui a réellement tiré sur des civils innocents ?
Mais Bavure de Barkhane ou pas, il est temps que les opérations militaires des forces extérieures, notamment françaises, se fassent désormais dans la transparence et le respect de souveraineté malienne. Toutes choses qui passent nécessairement par le respect de la vie et des biens des populations locales. Dans la difficile situation que vit notre pays, les risques collatéraux de toute opération militaire doivent tendre vers zéro. Une telle approche est certainement la meilleure panacée tant il n’y a de doute que le sentiment anti-forces étrangères est une réalité criarde au Mali et dans l’ensemble des pays sahéliens où opère Barkhane.
Gaston Traoré
mandeinfos.com
