Soumaila Cissé répond à IBK : Nous avons affaire à « UN PETIT MONSIEUR »

Dans une interview accord au Magazine Jeune Afrique paru cette semaine, le président malien Ibrahim Boubacar Keita tacle Soumaila Cissé en affirmant qu’il n’y a pas eu « de crise postélectorale, mais la bouderie d’un seul homme, inconsolable ». La réponse de « Soumi » ne s’est pas faite attendre.

Dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique, parue cette semaine, le président malien, Ibrahim Boubacar Keita (IBK), semble être toujours fâché contre Soumaila Cissé, le chef de file de l’opposition, qui n’a pas signé l’accord politique au mois de mai dernier. Pour sa première interview depuis son élection à la magistrature suprême, l’année dernière, IBK a fait un tacle très musclé à son principale adversaire, Soumaila Cissé.

À la question de savoir si les comptes de la crise postélectorale de 2018 sont-ils enfin soldés après l’ouverture du gouvernement à l’opposition ? La repose d’IBK est : « Il n’y a pas eu de crise postélectorale, mais la bouderie d’un seul homme, inconsolable de ne pas être entré au palais de Koulouba. Quelle que soit l’ampleur de son ego, il ne représente pas le sentiment des 20 millions de Maliens. Quant au dialogue, il ne sera ni une conférence nationale ni un troisième tour électoral, que cela soit clair ».

Le président malien fait allusion à Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition et son rival au second tour de la dernière présidentielle.  La réponse de ce dernier ne s’est pas faite attendre. « Au moment où au Mali on parle de décrispation politique et de Dialogue politique national inclusif, comment comprendre la basse attaque de IBK contre Soumaila Cissé dans JEUNE AFRIQUE ? », réplique Soumaila Cissé sur sa page Facebook. L’ancien candidat à la présidence malienne battu au second par IBK répond en trois points.

  1. Il faut croire que comme Zeus, Koulouba rend fou ceux qu’il veut perdre : QUOS VULT PERDERE JUPITER DEMENTAT ! ( Ce qui explique cette misère intellectuelle).
  2. UBU est roi au Mali. (C’est pourquoi depuis 2013 le Mali est la risée du monde entier)
  3. Nous avons affaire à « UN PETIT MONSIEUR ». (C’est pourquoi le discours manque de hauteur).

Un tacle partout donc. Est-ce la fin de l’histoire où le début d’une nouvelle crise entre les deux hommes ? Une chose est sûre, même si les deux hommes aiment donner des grains à moudre à leurs partisans, le Mali n’a pas besoin de ça. La situation est assez grave.

Fondo Aldjoumat

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