Issa Kaou Djim, Coordinateur de la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS) était l’invité du débat politique dénommé « Jôkônô » de la Radio Joliba (105.0 FM), le lundi 9 septembre 2019. Au cours de cette émission animée par le journaliste Moussa Timbiné, l’invité Issa Kaou Djim a mis l’accent sur le lancement de leur mouvement au palais de la culture de la Bamako, le 7 septembre 2019. « Notre mouvement n’est pas crée pour conquérir le pouvoir ni pour combattre le pouvoir ni pour flatter le pouvoir. C’est un mouvement citoyen pour entretenir la vision religieuse de l’imam Mahmoud Dicko. C’est un mouvement politique mais ce n’est pas un parti politique qui cherche à conquérir et exercer le pouvoir », a-t-il dit. Par ailleurs, il dira que c’est le peuple qui doit être le véritable détenteur de la conclusion du dialogue politique inclusif qui se profile à l’horizon.
Répondant aux questions de l’animateur du débat politique, l’invité Issa Kaou Djim a fait savoir qu’il approuve la manifestation des jeunes contre l’état pitoyable de la route Bamako-Kayes. Parlant de la création de leur le mouvement le samedi dernier, Issa Kaou Djim a levé toute équivoque. « Notre mouvement n’est pas crée pour conquérir le pouvoir ni pour combattre le pouvoir ni pour flatter le pouvoir. C’est un mouvement citoyen pour entretenir la vision religieuse de l’imam Mahmoud Dicko. C’est un mouvement politique mais ce n’est pas un parti politique qui cherche à conquérir et exercer le pouvoir. Il faut que cela soit clair pour tout le monde », a précisé Issa Kaou Djim.
Il a, sans ambage, affirmé que les religieux ont leur mot à dire dans la gestion du pays. Selon lui, il faut un éveil de conscience au Mali. Pour Issa Kaou Djim, il n’ya pas eu une bonne gestion du pays durant le premier quinquennat du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). A ses dires, le président IBK n’a pas mis en place une commission pour situer les responsabilités par rapport à l’affaire des hélicoptères militaires cloués au sol pour faute de maintenance. Le porte-parole de l’imam Mahmoud Dicko (Ancien président du Haut conseil islamique du Mali) a précisé qu’il y a trois éléments clés dans l’armée à savoir : la discipline, le patriotisme et la bonne gestion.
Répondant à leurs détracteurs, il dira que l’« Imam Mahmoud Dicko n’est ni un terroriste, ni complice des terroristes, ni djihadiste dans le sens interprété par d’autres, mais un patriote, un malien, un musulman ». A ses dires, le seul salut pour le Mali aujourd’hui, réside dans l’exécution de la volonté du peuple. « Je ne suis pas un opposant, je ne suis pas non plus un partisan du pouvoir, mais j’ai des convictions, ce qui est bien pour le pays, on le dit. Et ce qui ne l’est pas doit être dit dans le cadre de la loi. Je n’ai jamais été un partisan de la violence », a souligné Issa Kaou Djim.
Selon lui, l’objectif de leur manifestation du 5 avril 2019 sur le boulevard de l’indépendance était de faire en sorte qu’il n’y ait plus de tuerie intercommunautaire au Mali. « Lors des élections, nous faisons tout pour qu’il y ait la transparence afin d’éviter une crise postélectorale », a-t-il dit. S’agissant de la corruption au Mali, il a fait savoir que c’est un problème de gouvernance et de leadership.
A cet effet, il a invité le peuple malien à se donner des dirigeants qui peuvent amener un changement positif. « On n’a rien contre la personne du président IBK mais seul il ne peut pas gérer le pays. Il faut un vrai dialogue qui s’impose au président IBK et à tout le monde. C’est le peuple qui doit être le véritable détenteur de la conclusion du dialogue », a-t-il souligné. Enfin, il a souhaité la paix au Mali.
Aguibou Sogodogo
Source : Lerepublicainmali