2e Partie de la Lettre ouverte au peuple malien de Cheick Oumar SISSOKO IV : Comment vont-ils s’y prendre ? la stratégie du chaos.

La chute de Kadhafi, était une première  étape nécessaire. Elle a permis de  briser ses énormes capacités militaires, de libérer les hommes et les armes aux fins d’attaques et d’appropriation du  Mali riche et de réinstallation des bases aériennes fermées par Modibo Keita en 1961, une couleuvre que la France n’a jamais pu avaler, encore moins  la politique panafricaniste de soutien du Mali  au FLN  jusqu’à l’indépendance de l’Algérie, et bien sûr l’échec de l’OCRS française – organisation commune des régions sahariennes qu’elle avait créée par un décret en 1957 pour faire main basse sur les richesses du très vaste espace s’étendant du sud de l’Algérie au Tibesti en passant par le sud-est de la Mauritanie, le nord du Mali et du Niger. Ainsi, un groupe de mercenaires payés et armés par le Qatar avec la bénédiction de la France et de la Communauté Internationale, « les Nations Unies », investissent la 2e ville de Libye, Benghazi.  Une rébellion est construite et développée pour les besoins d’une guerre qui est engagée contre Kadhafi. La suite est connue. Elle ne fait pas honneur à l’Afrique, à ses Chefs d’Etat et à l’UA.

Le calendrier va s’accélérer dès le sacrifice de Mouammar Kadhafi. « Il était l’ultime rempart de notre sécurité et le moteur de notre développement » dixit Joël  Teubissi  Noutsa, l’énarque camerounais  promotionnaire de Macron à qui il fit une réponse cinglante à ses divagations racistes sur  les civilisations africaines et nos taux élevés de natalité.

QUELQUES DATES ET FAITS MARQUANTS DE L’EVIDENCE DU COMPLOT

  • Le 20 Octobre 2011, Kadhafi est assassiné selon un programme savamment conçu. Cet acte ignoble est précédé de la désertion organisée de nos compatriotes des rangs de son armée. Les colonnes de véhicules des militaires subsahariens des légions libyennes sont autorisées à quitter  et à rejoindre leurs pays respectifs. A sa frontière, le Niger désarme les siens, condition sine qua non  de leur accueil sur son territoire. Quant aux Maliens, ils sont interdits de passage. ATT informé, autorise leur traversée du territoire nigérien avec leurs armements. Qui ne se rappelle pas de tout le protocole déroulé par l’Etat au Mali pour les honorer en Novembre 2011, au moment même où la situation faite aux milices arabes, touareg et leurs trafics de drogues et d’armes laissait entrevoir selon un rapport confidentiel, une rébellion et une présence de plus en plus forte de « barbus » et de leurs katibas.
  • Au mois de Novembre 2011, s’est tenue à Genève une Conférence Internationale des Minorités Nationales. Sarkozy y fait aboutir les nombreuses démarches de ses services secrets auprès de certains touareg Maliens. Le MNLA est créé. Promesse lui est faite de leur donner  « l’AZAWAD » et leur indépendance.  Le même mois, Hama Ag Mahmoud, ancien Ministre de Moussa Traoré, ancien Secrétaire Général de la Chambre de Commerce du Mali, ancien Conseiller Technique de ATT, se rend en Mauritanie avec l’assistance d’un leader politique du Mali. En tant que Secrétaire aux Relations Extérieures du MNLA, il y assurera la direction politique. Il sera rejoint plus tard  par Ibrahim Ag Youssouf, et son épouse  Zakiatou, ancienne Ministre de Alpha Oumar Konaré. Le même jour où leur maison a été cassée, le 26 janvier 2012, à Kati, par une foule de parents et amis de militaires sauvagement tués par le MNLA et les terroristes à Aguel  hoc, le Consulat de France leur donna le visa pour quitter Bamako, transiter par Paris pour Nouakchott, la 1ère base arrière de leur mouvement.  Sept ans après, Hama Ag Mahmoud fait publiquement la révélation du soutien et des promesses de la France à l’endroit du MNLA.
  • Et ce n’est pas tout ! A Ouagadougou, 2e base arrière, Mossa Ag  Attaher, militant touareg MNLA, a portes ouvertes sur les antennes de RFI. Ouagadougou devient le pied à terre des leaders de la rébellion aux frais de la France et du Burkina Faso  dans les palaces et les villas luxueuses, comme c’est le cas actuellement à Bamako  En France, le jeune Moussa Ag Assarid, élevé dans nos bras à l’ADEMA, est introduit auprès des radios et TV françaises. Ce garçon que nous avons connu timide, est monté régulièrement au créneau pour donner le ton de la rébellion ponctué de mensonges et de contre-vérités.  A l’évidence, une campagne de communication bien au top mise en place en France et dans d’autres pays européens le canalisait. Il a été leur invité d’honneur pour célébrer  ‘’ l’indépendance auto proclamée  de l’Azawad’’ par les terroristes unis au MNLA en avril 2012.
  • Le 24 janvier 2012, 12 jours après le déclenchement de la rébellion à Ménaka et Kidal avec l’assassinat d’un homme, exactement comme le 23 Mai 2006, le MNLA, en association avec  Iyad Ag Ali et les « djihadistes » de son organisation Ansar Eddine, attaque  le Camp militaire de Aguel hoc. Ils y massacrent le Capitaine Sékou Traoré dit Bad et une centaine de soldats. La France ne condamne pas. Alain Juppé, alors Ministre des Affaires Etrangères de Sarkozy, dit, dans une interview à Europe 1 et relayée sur RFI, je cite : » Le MNLA enregistre des succès notables sur le terrain… ». C’était le 26 janvier 2012, 2 jours après la tragédie qui dura  du 18 au 24 janvier. L’armée malienne, désossée de ses moyens logistiques pendant les vingt dernières années, ne put intervenir. Pendant six jours et six nuits que dura le combat, aucune initiative ne fut prise pour un soutien aérien à nos militaires, ni par l’Afrique ni par la Communauté Internationale qui a attendu que la situation pourrisse pour organiser un an plus tard le 13 janvier 2013 l’opération Serval de la France à Konna. Les massacres de  Aguel hoc auraient pu être évités, ce qui aurait ainsi mis fin à la rébellion et à la tragédie que nous vivons depuis 7 ans. La stratégie du chaos mise en place devait inexorablement continuer !
  • 13 Janvier 2013 -KONNA – l’intervention de la France a été préparée de longue date, dans la suite logique du complot contre l’Afrique au sud du Sahara. Dans quelle mesure, elle n’a pas été faite de connivence avec Iyad Ag Ali, leur homme, et la direction des rebelles ?  Je m’interroge dans la mesure où la colonne de véhicules des terroristes fuyant Konna n’a pas été prise en chasse et détruite par les hélicoptères de combat de l’armée française venus à Mopti en moins de ‘’3 heures’’ après la lettre imposée au Président de la Transition, Dionkounda Traoré, Dionkounda Traoré qui  n’a été qu’un faire-valoir, a tourné le dos plus d’une fois à la souveraineté de notre peuple pendant cette transition, prenant ses instructions à Abidjan, Ouagadougou ou Paris.
  • Le 24 janvier 2013, c’est l’occupation de Kidal sans l’armée malienne interdite sur son territoire, l’installation du MNLA ramené des pays voisins où il avait trouvé refuge, puis, au cours des mois suivants les manipulations avec la CEDEAO, Alassane Ouattara en tête, et les Nations-Unies, qui ont fait voter des résolutions donnant pleins pouvoirs à la France pour agir au Mali comme en Côte d’Ivoire en 2010, et justifier la venue de la MINUSMA et de Barkhane dont les seules dépenses de prise en charge peuvent assurer le financement du  développement de notre pays. La résolution du Conseil de Sécurité et l’Accord de  Ouaga  ordonnant le cantonnement et le désarmement des rebelles sont mis sous le boisseau.
  • L’installation des bases militaires sur fond d’un accord de défense voté mécaniquement à l’Assemblée Nationale du Mali
  • Le 24 mai 2014, le soutien logistique et militaire est fourni au MNLA mis en déroute par l’armée malienne à Kidal au moment de la visite du Premier Ministre Moussa Mara. Beaucoup d’administrateurs civils et des policiers furent tués sans compter les dégâts matériels. Le même soutien contre Le GATTIA est effectif, sans oublier les recompositions de groupes entre le MNLA et les terroristes de Iyad Ag Ali pour donner le HCUA  et la CMA qui ne sont qu’une redistribution de rôles pour entuber l’Etat malien, notre état truffé de rebelles voyous, entretenus, chouchoutés. Et, que dire du sauvetage de Bilal Ag Chérif, Secrétaire Général du MNLA, grièvement blessé dans le conflit MNLA-MUJOA à Gao et Ménaka.  Le MNLA est militairement défait. La France et le Burkina Faso viennent  l’exfiltrer par hélicoptère vers Ouagadougou par le Général Gilbert Diendéré. A lire la suite sur maliweb

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