Mopti : Boubou Cissé demande de supprimer les checks points des milices, Dan Nan Ambassagou s’oppose

En visite le week-end dernier dans la région de Mopti, le Premier ministre malien a sommé les milices armées  de supprimer les cheiks points installés sur la route du poisson.  Le mouvement d’auto-défense Dan Nan Ambassagou  refuse d’obtempérer  et justifier  le bien-fondé des postes de sécurité improvisés  qu’il a installé.

-Maliweb.net- Dix jours après  la seconde attaque meurtrière contre le village martyr d’Ogossagou, le gouvernement Malien a, une nouvelle fois, sommé les milices armées de lever les cheiks points  installés sur la route nationale 15 appelée route du poisson reliant Sevaré ,Bandiagara,Bankass,Koro frontière Burkina Faso.

Rejetant automatiquement cette nouvelle sommation du premier ministre, le  mouvement d’auto-défense Dan Nan Ambassagou informe  que l’installation de ces postes  n’est pas fortuit.  «  Ils ne sont pas installés par le simple plaisir de vouloir les installer. Mais plutôt dans le but et le seul but de sécuriser la route, les villages afin de permettre les populations toutes ethnies confondues de circuler librement sur cet axe. Avant leur installation des terroristes arrêtaient des véhicules et procédaient à des exécutions sommaires sur des populations civiles », se défend la milice dozon dogon. Et de poursuivre dans le même registre que  l’installation de ces postes a permis de repousser plusieurs attaques terroristes contre les villages.

Le mouvement armé déclare, en conséquence,  prendre  acte de la décision du Premier ministre  en  conditionnant la suppression des cheiks  points au déploiement des forces armées maliennes.  Dan Nan Ambassagou  de réitérer que  son combat se situe toujours dans la logique de soutenir le gouvernement à stabiliser et sécuriser  le pays dogon.

A l’annonce de cette mesure de lever les postes installés, les femmes sont sorties pour ériger des nouveaux barrages sur  la route nationale 15 pour empêcher la délégation du premier ministre de passer.  « Ces femmes protestent contre la décision du gouvernement et apportent leur soutien au mouvement  Dan Nan Ambassagou », nous  confie un proche la milice Dogon.

C’est la deuxième fois que le gouvernement  prenne des mesures restrictives contre  ce groupe armé après une attaque de grande envergure contre le village d’Ogossagou.  A chaque fois, le mouvement a toujours refusé d’obtempérer.

Siaka DIAMOUTENE

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