Le soir de ce même 26 mars, 1ier jour du couvre-feu, certains éléments des forces de l’ordre appliquent à la lettre la première partie des messages des deux responsables de la Police. A savoir la «fermeté», et «pas de complaisance». Le lendemain, les réseaux sociaux sont envahis par des vidéos et images où les forces de sécurité maltraiteraient des populations restées au dehors après 21h. On dénonce le manque de courtoisie et la brutalité des forces de l’ordre. Cela, sur presque toute l’étendue du territoire national. Certains vont jusqu’à déclarer que le régime d’IBK montre son vrai visage en employant la brutalité et la barbarie : c’est de la dictature.
Il ne fallait pas attendre pour que la CNDH invite les forces de l’ordre à respecter les droits de l’homme, en particulier, le droit à l’intégrité physique, tant les agressions physiques ont été nombreuses aux premiers jours du couvre-feu. Meme à l’intérieur du pays, dans les capitales régionales et dans les cercles, les plus reculés de la capitale, la violence à prévalu. Cet habitant de Bandiagara joint au téléphone nous explique les abus des forces de la sécurité en cette période de couvre-feu.
Ainsi, des sources nous signalent qu’en une semaine, la Police a saisi des centaines de motos et de voitures. Aussi, plus de 4 milles personnes ont été interpellées depuis l’instauration du couvre-feu.
On nous signale à Kalancoura qu’un boutiquier et son fils ont été agressés physiquement, la troisième nuit du couvre-feu par des éléments des forces de sécurité. Récemment un agent de la santé a fait les frais des agents du «ouvre feu», pardon couvre-feu. Meme, si l’ordre des médecins du Mali affirme «qu’il n’y a pas eu de violence physique», le Pr Mounkoro a tout de meme été interpellé, malgré qu’il ait présenté sa carte professionnelle. A la suite, le ministre de la Sécurité indique avoir donné des instructions pour épargner le personnel sanitaire. Plus loin, le ministre Salif Traoré déclare qu’il «y a quelques éléments dont ils ne sont pas fiers des agissements». Allez-y comprendre !
Source : L’Evènement